lundi 18 août 2008

Discours de lancement officiel du MPN MATASSA


Mesdames et messieurs les représentants des différents Partis Politiques,
Mesdames et messieurs les membres de la société civile,
Chères militantes et chers militants, chères sympathisantes et chers sympathisants du MPN-MATASSA
Chers invités,
Aujourd’hui, nul ne peut nier que notre pays a subi ces dernières années, et actuellement, des événements regrettables qui ont fortement ébranlé la confiance de la population dans toutes les Institutions de l’Etat. Cela révèle une fois de plus, les graves manquements dans le fonctionnement de l’Etat. La classe politique nigérienne actuelle a-t-elle bien compris les signaux envoyés par les citoyennes nigériennes et les citoyens nigériens ces derniers temps ? Y a-t-il une prise de conscience nationale et qu’est ce qui développé comme réponse adéquate ?
Le Niger, aujourd’hui, c’est :
· la vie chère,
· l’insécurité généralisée,
· une jeunesse délaissée et en déperdition, réduite au chômage, au service civique interminable, à la mendicité, voire la clochardisation,
· des velléités de remise en cause de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire,
· la politisation de l’administration,
· l’enrichissement illicite excessif des tenants au pouvoir,
· une culture de médiocrité à outrance à tous les niveaux,
· une mauvaise gestion des fonds publics, aucune évaluation des politiques (ou projets) publiques, …
Tels sont les problèmes qui minent notre pays actuellement.
Tout ceci semble normal car nous sommes dans un régime gérontocratique. La jeunesse n’a pas de place ! Seuls les gens qui ont l’expérience, les retraités, les anciens sont les maîtres du Niger. Quand vous êtes jeunes, on dit que vous n’avez pas d’expérience. Or, personne n’est né avec l’expérience.
Nous avons des problèmes au Niger parce que, entre autres choses, la jeunesse n’est pas au cœur du développement, au centre des prises de décisions, c'est-à-dire dans la sphère du pouvoir. Comme le dit un grand homme, « quand vous affrontez les défis de demain avec des méthodes d’hier, vous avez les problèmes d’aujourd’hui ».
Pour justifier entre autre le coup d’Etat du 14 avril 1974, l’on avait dit : « 15 ans, ça suffit ». Aujourd’hui, nous sommes en mesure de dire : « 34 ans, ça suffit ».
Il faut respecter le peuple ; la jeunesse doit être le fer de lance du Niger actuel.
Il y a quelques temps, un homme politique visitant le Niger, attirait l’attention de nos dirigeants en ces termes : « faites attention à la jeunesse de votre pays vous avez une bombe à retardement ». Le moment est venu aujourd’hui. Le compte à rebours a commencé. Si celles et ceux qui nous gèrent depuis l’indépendance s’obstinent dans l’égarement, s’entêtent à ignorer les signaux du temps, la bombe risque de leur explosé en pleine figure.
La génération consciente a décidé de prendre ses responsabilités en descendant dans l’arène politique. Certains doivent reconsidérer leur politique.
Un pays peut-il être gouverné par les mêmes personnes, le même groupe d’individus ? Assurément non. Car sans eux, le Niger restera. Le Niger doit progresser. Avec eux, le pays n’avance plus. Car ils n’ont plus rien à démontrer. Ils sont dépassés par les évènements, mystifiés par le temps et totalement déconnectés des réalités actuelles.
L’impression, au Niger, c’est que sans les gens qui ont l’expérience, les retraités, les anciens, c’est le déluge. Pourtant, la jeunesse a plein de qualité, plein de ressources. Il suffit de lui donner la possibilité de s’exprimer, pour constater que beaucoup de jeunes nigériennes et nigériens n’ont rien à envier aux gens qui ont l’expérience, aux retraités, aux anciens. C'est-à-dire aux grand mères et grand pères qui nous gouvernent actuellement.
Toutes les nigériennes et tous les nigériens sont égaux. Il n’y a pas celles et ceux qui ont toujours le droit de diriger d’un côté, de l’autre côté des générations qui n’ont que le devoir de subir, d’être gouverné. On ne peut pas faire son temps, faire le temps de son enfant et faire le temps de son arrière petit fils.
Comme l’a dit un grand homme du siècle passé : « Prolétaires de tous les pays, unissez vous » !
Au MPN-MATASSA, nous disons : « jeunes et femmes mécontents de tous les partis, unissons nous ; adhérons au MPN-MATASSA pour permettre, pour la première fois, à la jeunesse de s’exprimer et de conquérir ses droits politiques, économiques et sociaux.
Il est grand temps que dans le Niger, qui redevient un modèle, la citoyenne et le citoyen soient fiers de leur pays à travers un projet qui établira la confiance de la citoyenne et du citoyen à l’Etat. Pour cela, il est impérieux de :
· soutenir les forces créatrices dans la société,
· donner à chacune et à chacun de réelles chances de bonheur et d’épanouissement,
· assurer la protection sociale de toutes les citoyennes et tous les citoyens,
· développer une relation durable entre l’homme et son environnement,
· rendre à notre nation sa renommée internationale.
Le prochain siècle soulèvera de nouveaux défis. Durant cette période, notre pays peut occuper une place à part entière si le parlement et le gouvernement abandonnent les idées et les pratiques politiques traditionnelles et prennent de nouvelles voies.
Il faut restaurer la confiance dans les pouvoirs publics ainsi que leur autorité. Afin de restaurer cette confiance, il convient de moderniser nos institutions publiques. Une reforme profonde s’impose, notamment en termes de qualité des services publics, d’écoute des usagers, des possibilités de recours et de réponse rapide aux demandes des citoyennes et citoyens. Les citoyennes et citoyens sont les premiers concernés par ces reformes. L’on ne peut assurer concrètement les missions de l’Etat sans leur adhésion. A cet égard, un mécanisme sera créé pour évaluer ces reformes de manière permanente.
La jeunesse, étant aujourd’hui le fer de lance, le pilier de tout développement ne saurait être exclue sur l’échiquier politique nigérien aujourd’hui. C’est une force mobilisatrice d’énergie, une richesse inépuisable avec qui il faut compter, surtout en cette ère de globalisation et de mondialisation de l’économie. Ce gisement (à savoir la jeunesse) inépuisable, doit et devrait être exploré aux fins d’une réalisation rationnelle de cette ressource rare dans la construction de ce pays, qui nous est cher. Le Niger doit demeurer un et indivisible tout en favorisant l’Unité Nationale à travers le brassage de toutes ses composantes. Il faut que l’on cesse de dire que la jeunesse est l’avenir du Niger. La jeunesse n’est pas l’avenir du Niger ; la jeunesse est le Niger.
Telles sont chères militantes et chers militants, sympathisantes et sympathisants, chères invitées et chers invités, les valeurs auxquelles nous croyons vivement.
Avant de finir, nous tenons à préciser que le MPN-MATASSA n’est ni de la mouvance présidentielle ni de l’opposition.

LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE EST EN MARCHE
LA GENERATION CONSCIENTE EST DANS L’ARENE
UN AUTRE NIGER EST POSSIBLE
Que Dieu bénisse le Niger !
Je vous remercie pour votre aimable attention.

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