mercredi 2 décembre 2009

L’affaire Yandaka ne doit pas rester impunie

Assan Midal a envoyé un message aux membres de Les sales affaires au Niger.

Toute bonne carrière, qu’elle soit politique, professionnelle ou autre, est constituée de bonnes œuvres qui en font justement la grandeur de l’homme qui l’avait si bien menée. C’est ainsi qu’elle devient une référence pour les générations futures et inspire même certains idéologues et autres penseurs contemporains. Cette bonne carrière, le président Mamadou Tandja l’aura ainsi pleinement remplie si elle n’était pas entachée par certaines actions malpropres de certains de ses plus proches collaborateurs dont l’actuel gouverneur de la région de Zinder , Yahaya Yandaka .

En effet, il est aujourd’hui indéniable que le président Mamadou Tandja a, tout au long de son mandat démocratique, posé des actes qui l’ont pour, ainsi dire, propulsé au rang des hommes ayant contribué à l’essor de notre pays. Les toutes dernières actions en acte l’attestent profondément. Qu’il s’agisse de la concrétisation de la construction du 2ème pont de Niamey ou de celle du barrage de Kandadji ou encore celle de la raffinerie de pétrole de Zinder, ces actions du président Tandja couplées au programme spécial dans certains de ses volets s’inscrivent fort opportunément dans la réussite d’une carrière qui n’était, reconnaissons-le, à ses premières heures prometteuses. Cette carrière aurait été pleine si quelque part elle ne reflétait pas un goût d’inachevé avec notamment, comme l’évoquions tantôt, des actions comme celle de Yandaka.



Hormis le fait gouverneur se soit comporté comme son ami d’hier, le sieur Dan Dubai notamment dans la fameuse des prétendus 400 millions mis à la disposition de Dan Dubai pour battre campagne au referendum, une affaire que des opportunistes ont brandi pour discréditer la refondation de la République par rapport à laquelle beaucoup de ragots ont été relayés par la presse. La dernière affaire dans laquelle le gouverneur s’est plongé est relative au dernier détournement de plus de 7 millions destinés aux sinistrés de la région d’Agadez. Un cas parmi tant d’autres de mauvaise gestion qui ont eu pour effets immédiats de salir toute la vison politique du président Tandja car restés encore impunis malgré sa gravité.



Yandaka semble être l’un des rares coqs de la basse-cour à ne pas s’inquiéter de l’épizootie de la grippe aviaire qui attaque toutes ces poules et tous ces autres coqs qui ont eu la malchance d’avoir mal géré. Il s’est procuré le vaccin très tôt et reste encore confiant que l’épizootie passera sans aucune chance de l’emporter. Yandaka pense qu’il a gagné toute la confiance du chef de l’Etat au point où il estime que ce dernier semble fermera les yeux sur toutes les révélations compromettantes qui ont fait la une des journaux de la place en ce mois de novembre 2009 et qui, d’une façon ou d’une autre, constituent aujourd’hui une épine sous son pied.



Yandaka est pour Tandja comme ce « lézard du bout de la jarre » de cette sagesse hausa. Sinon comment comprendre que le gouverneur puisse se permettre de vouloir faire mains basses sur des sommes mises à la disposition de pauvres citoyens. . Ce black-out sur yandaka reste l’une des taches qui risque de ternir le processus de refondation voulue par les populations nigériennes.. Cette affaire de détournement des fonds destinés aux nécessiteux d’Agadez par Yandaka a choqué tous les nigériens Nous avons voulu en parler parce qu’elle est caractéristique, non pas pour d’autres considérations. Elle nous a semblé peu orthodoxe et surtout saute à l’œil de tout citoyen malgré les trésors d’énergies et les flots de communiqués déployés pour la présenter autrement. Elle fait également chorus avec cette assertion qui demande de ne pas « mélanger carotte et bâton ».

Yandaka doit partir pour que se poursuive la refondation dont l’ultime objectif est de léguer aux générations futures un Niger débarrassé des mauvaises pratiques.



29 novembre 2009


Publié le 29 novembre 2009