lundi 11 août 2008

Bientôt LA GRANDE GABEGIE ou LE BOUM ECONOMIQUE !!!!

Comme le Président Mamadou Tandja l’a si bien résumé dans son message à la nation à l’occasion de la fête de l’indépendance, des avancées significatives de développement en terme d’accès à l’eau potable, de couverture en électricité ont été réalisées depuis son ascension à la présidence du Niger.

Bien que les cases de santé, en raison des moyens de travail inexistants, sont plus utiles au bilan électoraliste qu’à la santé des nigériens, c’est une avancée que de les avoir construites. Le prochain Président n’aura qu’à les équiper. Et c’est déjà ça.

Dans ce même esprit positif, le fait que la situation de l’agriculture reste idem, toujours dépendante de la pluie, et toujours archaïque, n’exclut pas l’utilité des barrages de retenue d’eau institués par le Président. Ces barrages ont permis l’emploi de milliers de jeunes par le fameux système, fièrement chanté, de cash for work.

Nous sommes tous d’accord. Ce que le Président a initié est nécessaire et même impératif. Et nous sommes tous d’accord aussi que cela est insuffisant et pourrait aller beaucoup plus vite et de façon plus efficace.

Même si globalement, Il convient de retenir qu’on avance, on doit se demander vers quoi et à quelle vitesse ?

Jetons un regard sur l’exploitation de la mine d’Imouraren et l’exploitation du bloc pétrolier d’Agadem : Dans la conscience collective, bientôt ce sera le bonheur. C’est vrai que l’Etat du Niger va recueillir sur les dix (10) prochaines années des ressources comme jamais dans son histoire. Mais cela changera-t-il quelque chose à la nation et au pays ? Cela devrait.

Sachez déjà que l’analyse du projet de loi finance 2008 dans son annexe 2, après toutes les dépenses de fonctionnement et d’investissement, montre des ressources inaffectées de plus de 400 Milliards de FCFA. Cela est –il acceptable compte tenu des conditions de délabrement de la nation et du pays ? Car dans le même moment, les routes à Niamey, sont déshonorables. Dans les campagnes, la vie est toujours aussi misérable. A tel point que de plus en plus de paillotesvilles se créent aux alentours des grandes villes avec tous ce que cela suppose (prostitution, grand banditisme, mendiants, etc.)

Le Désordre institutionnel actuel s’il n’est pas résorbé, si la gestion des ressources de l’Etat continue à se faire toujours dans une opacité entretenue, si l’immunité dans le détournement des deniers publics reste la règle, On court vers la catastrophe. Un exemple de ce désordre.

Quelle quantité d’Uranium et d’or est produite chaque année ? Combien l’Etat reçoit –il en terme de dividende et d’impôt sur le résultat des sociétés minières ? Comment est ce que cet argent est dépensé? Est –il possible d’avoir ces informations? Sinon, Pourquoi ?

Un moment des voix se sont élevées pour fustiger le manque total d’information sur les activités de la société canadienne exploitant la mine de SAMIRA. Suite à cela, un groupe de députés montrés à la télé devait aller à Samira pour une inspection. Je ne sais pas si quelque chose est sortie de cette inspection, s’il ya eu une restitution quelconque. Toujours est il, qu’elle n’a pas été publique. Il semblerait que personne dans l’Etat du Niger ne soit à mesure de dire combien de ce métal précieux est extrait de la terre de nos ancêtres chaque année. Si un nigérien détient cette information, tout porte à croire qu’il n’a pas tenu à la partager avec le grand nombre.

Considérons qu’en réalité cette information est connue, qu’est-il fait de ces ressources ? Très peu de nigériens peuvent répondre à cette question car beaucoup ne savent pas ce qui est fait de l’argent venant de la mine de SAMIRA. Si nos ressources naturelles vont engranger bientôt beaucoup d’argent, il est primordial de savoir comment cet argent sera utilisé.

Dans son dernier discours, par rapport aux priorités de l’Etat, le Président a parlé, entre autre chose:

D’amélioration des infrastructures routières

D’autosuffisance et d’indépendance alimentaire

D’une usine d’engrais phosphaté

D’un abattoir moderne pour la mise en valeur de nos ressources animales

D’une centrale d’énergétique à charbon

D’une usine de ciment à Tahoua pour soutenir le BTP.

Par contre, il n’a pas été question de la mise en œuvre du dispositif permettant accomplir ces investissements.

La volonté affichée du Président de la République est louable, mais il serait encore plus réconfortant d’avoir une planification d’un programme d’investissement précis. Cela permettra de dissiper notre crainte de voir les prochaines ressources financières dilapidées en des centaines de nouveaux Zakai.

Permettez moi de vous faire saisir les enjeux des choix stratégiques que feront les dirigeants de ce pays. C’est :

1- Soit s’appuyer sur les nouvelles ressources pour effectuer les différents investissements primordiaux nous permettant de rattraper notre gap de développement et faire un grand saut en avant.

2 - Soit rester dans la gabegie, dans le désordre, dans l’inorganisation et le laisser aller. Dans ce cas, les dangers qui nous guettent sont nombreux car nous avons le nerf de la guerre et de la paix. En effet, sur le continent africain les matières premières vont de paire avec le syndrome Hollandais quand aucune stratégie de répartition efficace des ressources n’est mise en place. L’expérience a démontré que pour une meilleure exploitation de nos ressources à leurs fins, certaines puissants n’hésitent pas à créer ou à entretenir le désordre chez nous.

En s’inspirant des expériences des autres pays, on pourrait faire les propositions suivantes :

  • Faire de l’autosuffisance alimentaire un objectif à atteindre d’ici à 2013, par une modernisation soutenue de notre agriculture et par des subventions de l’Etat aux agriculteurs.

  • Une structuration complète des différentes filières agricoles des cultivateurs aux consommateurs finaux.

  • La rédaction de lettre de politique agricole qui instituera des types de productions par régions (par exemple certaines cultures sont plus porteuses à Gaya qu’à Tanout, etc) et définirait les priorités et la stratégie adoptée.

  • Renforcer la sécurité du territoire grâce à une maîtrise de nos frontières notamment celles du NORD par une plus forte présence de nos forces (qui devrait être revus à au moins 100 000 hommes d’ici à 2013 et 200 000 hommes d’ici à 2018).

  • La rédaction d’une lettre de politique de défense nationale qui définirait les priorités et la stratégie adoptée.

  • Le réaménagement de l’université Abdou Moumouni de Niamey pour un accroissement de ses capacités d’accueil d’ici 2013.

  • La Rédaction d’une lettre de politique de l’enseignement supérieure qui définirait les priorités, les objectifs et la stratégie à suivre.

  • La Rédaction d’une lettre de politique de l’éducation nationale.

  • Le rééquipement de l’hôpital national et des autres hôpitaux régionaux afin de les amener à niveaux d’intervention élevée.

  • La rédaction d’une lettre de politique sanitaire.

  • La constitution d’une armée aérienne digne de ce nom pour une meilleure surveillance de notre territoire (l’Algérie compte mettre un satellite en orbite pour la surveillance de son territoire).

  • La construction d’infrastructures routières en parfait état sur tout le territoire. Ce qui facilitera la circulation des biens et des services à l’intérieur du pays et avec la sous région. Une meilleure circulation des biens concourt également à une meilleure compétitivité de l’activité économique.

  • La rédaction d’une lettre de politique de développement économique.

  • La reprise sur maquette de la ville de Niamey par un programme d’urbanisation d’envergure qui dotera la ville de toutes les infrastructures d’assainissement dignes d’une capitale, vitrine administrative et politique du pays d’ici 2018.

  • La création d’une compagnie aérienne NIGER AIRWAYS d’ici 2013.

  • la modernisation et l’extension des capacités d’accueil de l’aéroport DIORI HAMANI de Niamey d’ici 2013.

  • la construction d’un Aéroport international à ZINDER d’ici 2018.

  • L’achat d’un nouvel avion Présidentiel d’ici 2013.

  • La construction d’un nouvel Palais Présidentiel d’ici 2013.

  • La construction d’immeubles administratifs dans le centre des trois grandes villes du pays d’ici 2013.

  • La réalisation de tous les investissements déjà budgétisés (Banque de l’habitat, Banque agricole, Abattoir Moderne) antérieurement d’ici 2013.

  • La réalisation de toutes les dernières priorités déclinées par le Président de la République dans son dernier message à la nation à savoir une cimenterie, une centrale énergétique à charbon, une usine d’engrais phosphaté.
  • La construction d’une centrale nucléaire pour la production d’énergie civile d’ici 2020.

La réalisation de ces différents investissements est un exemple d’une exploitation positive des ressources de l’Etat. Après cela, soyez sur que le peuple sera mieux nourris et plus fière d’être du Niger.

Ibrahim Chaibou

Patriote,

Pour la Grandeur du Niger.

lundi 28 juillet 2008

ET POURTANT ON AVANCE!!!!

Quoi qu’on veuille dire aujourd’hui le Niger change. L’année universitaire 2007, n’a pas connu de mouvement estudiantin significatif, les travailleurs sont de plus en plus écoutés ce qui explique un apaisement du front social si ce n’est l’augmentation du coût de la vie qui est un phénomène économique mondiale donc irréversible.


Sur le plan de la politique intérieure, face aux perspectives de la présidentielle 2009, la sérénité règne dans le monde politique. Par rapport à la sécurité intérieure, après maintes hésitations, l’Etat a finalement pris la décision qui s’impose face aux bandits armés ou soit disant rebelles touaregs, en les matant et en réhabilitant le respect de la république.


Sur le plan économique, c’est le grand enthousiasme. Et il y a de quoi : Orange Niger, deuxième pont sur le fleuve Niger, Barrage de Kandadji, l’exploitation de la mine d’Imouraren, l’exploitation du bloc pétroliers d’Agadem et j’en passe. C’est l’euphorie, le peuple pense être enfin sortie du long tunnel de désespoir. Mais….faite gaffe à la grande déception. Car bientôt c’est la grande gabegie. J’y reviendrai dans un article sur ce thème et partagerai avec vous mon avis.
Pour l’instant, j’ai choisi d’écrire sur un fait majeur de la politique nigérienne, ces derniers mois.
Hama Amadou, le grand stratège politique, le guerrier disent-ils du MNSD, l’inamovible premier ministre de 7 ans est à KOUTOU KALE, une prison située vers Tillaberi désormais devenue célèbre. Ce fin stratège se retrouve inculpé par son propre régime, sans aucune issue de conciliation, dans une histoire de cent millions de Francs CFA. Des Broutilles face à sa fortune personnelle et relativement à son rôle dans l'avenement du MNSD au pouvoir. Certains ce sont réjoui de cela, comme certains se sont réjoui de la mort d'Ibrahim BARE MAINASSARA à son époque.

Il n’y a pas de quoi se réjouir qu’une personne soit astreinte de sa liberté. Mais si cela est l’expression d’une vraie régulation des institutions de l’Etat et du respect de la loi, ce dont je doute encore, pourquoi pas. Et puis pour une fois que des querelles partisanes servent à quelque chose, on ne va pas s’en plaindre.


Mais la leçon à retenir est que la politique dans son exercice doit rester un art humain, soumis aux mêmes règles de la vie et du bon sens. L’exercice et la quête du pouvoir doivent se faire dans la noblesse et la respectabilité. Comme l’a dit machiavel « …le prince doit penser, à fuir les choses qui peuvent le rendre odieux ou méprisable, toutes les fois q’il aura fui cela, il aura rempli son rôle et ne trouvera aucun péril dans les autres mauvais renoms. Ce qui le rend surtout odieux, c’est être rapace et d’usurper le bien et les femmes de ses sujets : chose dont il doit s’abstenir ».


Il est très peu concevable qu’une personne appelée à présider aux destinées de tous un peuple, passe son temps à contribuer à la perversion au point que nombre de jeunes filles peuvent te raconter leur histoire avec ce monsieur. Et encore, si seulement ça s’arrêtait aux jeunes filles ….

Nous devons désormais comprendre qu’avoir le pouvoir c’est arrivé à se faire accepter par le grand nombre en tant que personne méritant, en raison de sa prohibition morale, sa droiture, et du sens des très hautes responsabilités que cela requiert. A savoir, le destin, la vie et le bien-être de plusieurs millions de vie. Le souci de léguer aux générations futures un pays digne de ce nom, ainsi que Kountché l’a fait.

Avoir le pouvoir, diriger un peuple c’est d’abord avoir une légitimité basée sur le respect des règles et principes de vie que s’est fixé ce peuple.
C’est au meilleur d’entre nous qu’il revient de nous guider. Avant de vouloir être au devant de tout un peuple, toute personne raisonnable se doit de s’autoévaluer moralement, physiquement, intellectuellement pour savoir s’il peut.

Avance t-on vraiment ? Je me suis permis de le penser. Parce que de plus en plus le peuple suit avec attention les actes que posent les différentes instances de la vie politique. Le braquage que des soit disant élus du peuple ont voulu perpétré a été déjoué. Grâce à la vigilance du peuple, la mesquinerie de ceux qui incarne le peuple a été prise en flagrant délit. Les intérêts personnels qui arrivent à faire converger le tas d’ignare qui nous sert de représentant, sont ainsi apparus au grand jour.

Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, le Niger est loin d’être un laboratoire de démocratie, comme l’ont dit beaucoup. Pourquoi ? Car très peu de décideurs savent et acceptent, qu’en réalité toutes les structures présentes au sein d’un Etat, quelles soient sociales, politiques, économiques ou culturelles sont d’abord citoyennes. A ce titre, il est tous à fait logique qu’elles ne s’affiliassent pas dans un même canevas. C’est du choc de la pluralité des opinions et des positions, du débat et de la contradiction que jaillit le progrès, la norme, l’avancée significative. Comme on a pu en avoir l’illustration avec la loi par laquelle les députés avaient voulu se sucrer.

De même, comme c’est le cas souvent ici, avec les syndicats, les étudiants, la société civile. S’opposer toujours au pouvoir juste pour s’opposer à toute initiative venant du vis-à-vis, n’est pas productif et à pour conséquence la stagnation. Quel que soit votre position ne perdez pas de vue que nous sommes tous des nigériens et que nous cherchons la solution qui sera utile pour le grand nombre. Nous devons résoudre nos problèmes en prenant en compte les préoccupations de chacun sinon nous ne ferons que les différés. Car les actes que pose le politique ont des conséquences politiques, économiques, sociales sur la vie des citoyens.

Le fait d’avoir plusieurs parties en jeu permet l’analyse d’une situation, d’un acte sous tous ces angles (économiques, sociales, politique, culturel, géopolitique, etc…)Le bon dirigeant est celui qui s’accommoderait de tous ces avis, qui prend toujours en compte les préoccupations de tous. Car jamais il ne prendrait de décision impopulaire. Et/ou aura au moins le mérite d’avoir impliqué les différentes parties en les consultant. S’assurant ainsi la solidarité du peuple pour d’éventuels sacrifices.

Ibrahim Chaibou

Patriote,

Pour la Grandeur du Niger.

mercredi 9 avril 2008

ET SI LE NIGERIEN REFUSAIT LE DEVELOPPEMENT? constat 2

Permettez moi, chers frères patriotes, d’aborder ici le sujet qui est souvent au cœur des conférences et séminaires regroupant experts et professeurs au Niger, en Afrique et ailleurs dans le Tiers monde. Je voudrais partager avec vous mes humbles et incultes réflexions sur le développement ou plutôt le sous-développement de notre pays. En fait, je me demandais ce qui faisait que les choses au Niger ont des difficultés à évoluer positivement. Pourquoi pas grand-chose ne marche et qu’on ne gagne presque jamais, et cela souvent à toutes les sphères des activités et à tous les niveaux ? Y a t il un groupe de personne qui œuvre expressément à nous tirer vers le bas ? Et qui se délecter sournoisement de nos échecs ? Sinon, pourquoi en tous et presque partout nous ne sommes plus une lumière ? Sport, Musique, Economie, Politique, etc.
En fait, je pense qu’on devrait prospecter les raisons au niveau personnel, comprendre un système de pensée collectif afin de mieux envisager l’antidote qui y convient.
Nous entretenons souvent un ensemble de pensées, de réflexion, de comportement qui nous autodétruisent. Je m’en vais régulièrement dans cette rubrique, à travers quelques faits illustratifs, vous donner les raisons de notre sous développement en espérant contribuer à sa lutte.

VOULOIR ETRE SEUL RICHE PARMIS LES PAUVRES, REND PAUVRE

Tout comme moi, il vous est sûrement arrivé, d’apprendre dans des causeries qu’un nigérien ou un groupe de nigérien s’oppose à ce qu’un autre nigérien ou groupe de nigérien, aie une rémunération telle que prévue par les dispositions d’une ONG ou d’une société évoluant au sein groupe. Il vous est sûrement arrivé d’apprendre qu’un nigérien travaillant dans une institution régionale ou internationale fasse des pieds et des mains pour que d’autres nigériens n’y soient pas recrutés. NON ? A moi, en tous cas, Il m’est tombé dans les oreilles des anecdotes comme cela. Même si c’est juste les ragots de Niamey, en bons citoyens nous nous devons de manifester notre mépris pour les stupidités intellectuelles et égoïstes de ce genre.

Pourquoi? Parce que le nigérien négativiste et égoïste qui s’oppose à l’amélioration des conditions de rémunération d’autres nigériens ne perds rien de ce qu’il gagne ; parce que les ressources affecter à cela ne lui appartiennent pas; parce que si d’autres nigériens peuvent avoir une condition riche, la masse des riches nigériens s’en trouvera augmenter et la masse des nigériens pauvres en ressentiront les bienfaits. Si ça ce n’est pas un exemple de développement à la base, C’est quoi ? Tout riche a intérêt à ce que son environnement direct ne soit pas pauvre au risque de se faire appauvrir. C’est pour ne pas avoir compris cela que nous sommes encore et toujours si pauvres. La solidarité légendaire dont on vante souvent notre société n'est que superficielle, puisque les nigériens ne savent pas encore partager leur souhait de bonheur, de bien être à autrui.Tous ce que l'on se souhaite à soi, est à souhaiter aussi à autrui (un des perceptes de la conduite d'un bon musulman). Mais hélas....
Beaucoup de nigériens riches ou bien placés ne l’ont pas compris, au finish ils se retrouvent appauvris par ceux qu’ils maintiennent dans la misère, soit parce que ceux-ci se vengent d’une manière ou d’une autre, soit parce que Dieu les venge en faisant en sorte qu’ils n’aient, ces nigériens dont les dossiers sont bloqués, aucune autre voie de sortie que de se rabattre sur leur riches parents jusqu’à les appauvrir.
Mais pourquoi est ce que les Nigériens sont -ils ainsi? Pouquoi tant de haine entre frères, cousins, etc? Certains sont satisfaits de la misère de leur propre sang. A tel point que dans les institutions régionales, on est reconnu pour notre intra haine nigérienne. En fait, le nigérien a un plaisir à être le seul qui puisse donner, le seul qui peut faire, le seul chez qui on doit toujours aller quand il ya problème. C'est ce qui arrive quand on ne veut que pour soi, que pour son fils, ou pour sa femme le monopol du plus riche, du plus intelligent, du plus bon, du plus beau, etc...
Le bien être, la suffisance, l'honneur, la grandeur, la fierté, la connaissance...et tous ce qui est bien, l'autre n'en a pas le droit, ils ne le méritent pas (d'après je ne sais quel droit qui leur est donné de savoir qui mérite quoi).Bakin Shiki-Babizei tarey...

Avoir fait des très longues études aux Etats-Unis, en France, en Russie au frais de l’Etat des nigériens, souvent sous l’époque de Kountché, se clamer intellectuel et être incapable de comprendre cela ? Certains de nos responsables sont des hontes pour ce pays. Comment peut-on contribuer de la sorte à la misère de son pays ? Comment frères et sœurs patriotes ?

Avoir des nigériens partout, dans toutes les sphères de décision regionale, sous-régionale et internationale doit normalement être le vœu de tous les nigériens. Car toutes les structures de communauté de pays, de continent, dans la situation géopolitique actuelle, s’inscrivent dans un rapport de force économique, politique et culturel qui ne dit pas son nom. Ouvrez les yeux nigériens.

Les nigériens sont de plus en plus rares dans les institutions régionales et sous régionales ce qui fait que ces institutions ne sont pas représentatives de nos intérêts et ambitions.

A l’heure où les luttes de leadership africain battent leur plein, nous sommes là à nous manger le nez, au lieu de faire la promotion de notre savoir, de notre nationalité, de notre identité.

Je suis respectueux de tous les traités sous régionaux, régionaux et internationaux. Je me sens africain et suis fermement convaincu de la nécessité de l’Union Africaine, mais n’est-il pas logique que je me sente d’abord nigérien avant d’être quoi que ce soit?
Ibrahim Chaibou
Patriote,
Pour la Grandeur du Niger.

jeudi 13 mars 2008

ET SI LE NIGERIEN REFUSAIT LE DEVELOPPEMENT ?


Permettez moi, chers frères patriotes, d’aborder ici le sujet qui est souvent au cœur des conférences et séminaires regroupant experts et professeurs au Niger, en Afrique et ailleurs dans le Tiers monde. Je voudrais partager avec vous mes humbles et incultes réflexions sur le développement ou plutôt le sous-développement de notre pays. En fait, je me demandais ce qui faisait que les choses au Niger ont des difficultés à évoluer positivement. Pourquoi, pas grand-chose ne marche et qu’on ne gagne presque jamais ? Et cela souvent à toutes les sphères des activités et à tous les niveaux ? Y a t il un groupe de personne qui œuvre expressément à nous tirer vers le bas ? Et qui se délecter sournoisement de nos échecs ? Sinon, pourquoi en tous et presque partout nous ne sommes plus une lumière ? Sport, Musique, Economie, Politique, etc.
En fait, je pense qu’on devrait prospecter les raisons au niveau personnel, comprendre un système de pensée collectif afin de mieux envisager l’antidote qui y convient.
Nous entretenons souvent un ensemble de pensées, de réflexion, de comportement qui nous autodétruisent. Je m’en vais régulièrement dans cette rubrique, à travers quelques faits illustratifs, vous donner les raisons de notre sous développement en espérant contribuer à sa lutte.


LA RIGUEUR AU QUOTIDIEN

Pour que le développement de notre pays soit pérenne, il nous faut apprendre la rigueur. Nous devons nous appesantir sur les systèmes de contrôle de l’efficacité de nos différentes activités économiques. Chaque activité selon sa sensibilité et son poids dans la sécurité des consommateurs et des usagers doit être contrôlée.

S’il existait un système de contrôle efficace le bâtiment à trois niveaux en construction sur l’avenue allant au rond point église n’aurait tué personne. Mais combien sont –ils actuellement en construction qui ne répondent pas aux normes de contrôle ? Il faudrait qu’une catastrophe arrive pour qu’on se rappelle du petit geste quotidien qui est sensé prévenir et garantir la sécurité du citoyen. Comment est ce que les bureaux de contrôle exercent leur responsabilité à ce sujet ? La manière dont ils l’exercent est –elle de nature à assurer la sécurité des nigériens ?

Il existe un désordre chaotique savamment ou inconsciemment entretenu qui ne profite à personne car mettant tous les nigériens en danger.

C’est une grossière erreur de penser qu’on doit entendre la réalisation du risque pour commencer à le prévenir. C’est comme les contrôles aux différents postes de contrôle de police ou de douane. Ils doivent être strictes et effectifs quelques soient le climat politique, économique ou social. Et encore plus quand le climat se détériore. Il est flagrant qu’aucun contrôle sérieux n’est observé au niveau des différents postes de contrôle qui sont sur les différentes RN. Nombreux sont les Nigériens sincères qui peuvent témoigner de l’absence de contrôle sur les RN.

De même les branches de la restauration, de la grande distribution et du transport doivent être mise en contrôle par des inspecteurs d’Etat en charge de cela. Le sont ils ? Je l’espère, car un minimum de sérieux et de rigueur doit être requis pour des branches d’activité aussi sensibles que celles –la.

Dans les pays européens, actuellement, des contrôles sont effectués dans les grandes surfaces afin de veiller aux prix pratiqués par les distributeurs. Tout cela pour maîtriser la cherté de la vie, et ce afin d’éviter des mouvements sociaux du genre de ceux observés au Burkina Faso et au Cameroun.

Ce genre de contrôle est nécessaire non seulement pour des besoins de régulation économique mais également pour la santé des nigériens, la sécurité dans les produits mis en consommation. Par exemple, c’est triste pour le citoyen nigérien qu’un commerçant fasse du destockage de ses produits à quelques jours pré de la date de péremption et que cela ne choque personne ; C’est triste que des voitures (Lazaret lazaret) reconnues pour être sans assurance, même sans tenir compte de leur état de rouille, assurent le transport en commun au mépris de toutes les dispositions de la loi et que personne, aucune autorité ne soit offusqué. Sans frein, sans assurance, un vrai tombeau roulant, de sorte que tous les autres automobilistes prient de ne jamais avoir à découdre avec ce corps de métier. Combien de fois a-t-on appris qu’une voiture lazaret-lazaret s’est cassée en deux, la cabine se détachant du reste de la voiture? C’est bête comme des vies humaines sont perdues par cette légèreté dans l’application des dispositions qui régissent la circulation routière.

Il ne s‘agira pas d’interdire une activité génératrice de revenus mais de réfléchir sur les conditions à réunir pour que cette activité économique se fasse en toute sécurité, sans périls pour des vies humaines.

Le développement, c’est quelque part la capacité à pouvoir prévenir les risques auxquels sont exposés nos populations.

Ibrahim Chaibou,

Patriote,
Pour la Grandeur du Niger.

mercredi 27 février 2008

Halte au laxisme

C’en est assez, il est absolument nécessaire que les autorités nigériennes revoient leurs démarches dans le traitement de la paix au Niger. Il est évident que l’essentiel et le plus important c’est la paix. Mais prenons garde de créer un Etat en paix mais sans aucun pouvoir d’autorité. Il convient de respecter et de faire respecter les lois de la république.

Tant que les lois ne s’appliquent pas il n’y aura pas d’ordre, tant que les lois s’appliquent pour les uns et pas les autres il serait difficile qu’il ait justice. Et en absence de celle-ci, les citoyens auront tendance à vouloir se faire justice d’une part mais d’autre part, n’auront aucune confiance ni en la justice ni en leur Etat. Si ce n’est pas encore le cas au Niger ? De toutes les façons, nous devons le prévenir ou encore le combattre. N’est pas que l’Etat à la charge de faire respecter l’ordre public par son autorité ? Prenons garde de créer des conditions favorables aux chefs de guerre, bandits et autres scélérats.

Car dans un environnement où le fait de prendre les armes pour tels ou tels raisons n’a que des conséquences limitées, beaucoup peuvent vouloir faire de ça un nouveau moyen de quête d’influence, de pouvoir au sens d’ascension sociale. C'est-à-dire qu’au lieu, de se faire distinguer par sa compétence avérée au travail ou par son assise dans l’arène politique nationale, que des individus finissent par se convaincre que prendre les armes est aussi un moyen d’ascension sociale.

Pour cause, à quoi assistons-nous ? Il est devenu courant de voir à la télé, des ex bandits ou des ex soi disant rebelles en audience avec le Premier ministre du Gouvernement, le Président de la République ou autres personnalités du pays en récompense ou en reconnaissance de leurs actes « patriotiques » : le dépôt des armes.
Voila qui est dégradant pour nous autres réellement soucieux de notre république.

Ne trouvez-vous pas que c’est un sort vraiment enviable pour ces individus nigériens qui ont tuer d’autres nigériens, qui ont confisqué à des nigériens, citoyens honnêtes, leurs biens, chèrement et vaillamment acquis, qui ont menacé, traité indignement ou encore torturé d’autres citoyens nigériens ?

Il est permis de penser que prendre une arme au Niger contre l’Etat ou pour des besoins de banditisme ne fait pas encourir beaucoup de risque. Au pire des cas, c'est-à-dire dans l’échec, vous vous faites recevoir par le Premier Ministre du gouvernement, le Président de la République ou une autre personnalité du pays. Ce qui est réellement tentant, non ? En plus, il doit sûrement avoir une enveloppe glissée loin des objectifs des camera indiscrètes ? Prendre les armes puis après les déposer (ce qui est plus raisonnable et très bien en soin) avec une visite solennelle chez les officiels du pays, peut être un business très lucratif quand on y réfléchit bien.

En réalité, ce sont des actes que posent nos autorités qui sont extrêmement graves et dommageables au vu des conséquences qu’ils peuvent engendrer et du sentiment de frustration que cela peut faire naître chez le citoyen nigérien respectueux des lois de la république.

Le tranchant du couteau ce que les autorités vendent la paix au prix du désordre ou plutôt achètent la paix avec le désordre. Car à la longue cela va s’instituer comme un moyen comme un autre d’avoir la bienveillance des autorités. Et à long terme, si la prise des armes est dû à un réel problème structurel, et bien on n’aurait fait que différer le problème car il resurgira de façon inévitable.

Ces ex bandits ou ex soi disant rebelles, selon l’appellation qu’il vous conviendrait, même s’ils ne sont pas reprochables, peuvent être accuser de port illégal d’armes à feu. En se referant au droit, ils n’ont droit à aucune faveur si ce ne sont celles prédisposées par la loi pénale.

A chaque fois, que les autorités reçoivent ces individus, ils sont en contradiction avec l’esprit des lois de la république. A chaque fois qu’ils leur accordent une audience, les autorités piétinent les principes qui sont censés régir une société juste et qu’eux ont reçu la charge de maintenir, restaurer ou instaurer. Ils ont été instruits par le peuple de tous les pouvoirs dans le but de maintenir et de garantir un ordre nécessaire à l’existence de tout Etat. Qu’est ce qu’un Etat sans ordre?

Constater qu’il est rare que des nigériens soient honorés pour ce qu’ils font de bien pour le pays.
Aujourd’hui, ils sont nombreux les Nigériens qui font des choses biens, en créant des entreprises, créant des emplois, créant des biens ou des services utiles à la société. Ils sont nombreux qui oeuvrent pour porter le flambeau d’un Niger prospère au quatre coins du monde, pour donner l’image d’un Niger fier et respectable.

Mais ces Nigériens n’ont aucune reconnaissance des autorités de leur pays. Il devient démotivant d’être un bon citoyen puisque les vraies valeurs sont niées.
Ne pensez-vous pas que si nos grands chefs d’entreprises avaient l’honneur de rencontrer nos dirigeants aussi facilement qu’ont le permet, qu’ils auraient des choses à leur dire et que toutes les deux parties en tireront un grand profit dans le cadre de l’édification du Niger dont nous avons le rêve ?

Pourquoi être honnête, pourquoi travailler ? Est ce vraiment la société que nous voulons pour notre Niger ?. Pensez-y mes frères. On ne fait qu’honorer la médiocrité. C’est pour ça, que nous avons des mendiants pleins les rues, c’est pour ça que nous sommes encore à ce stade toujours indigne. Ne voyez pas Niamey pour vous enorgueillir, parlons du Niger profond enfouis dans la brousse. Et même Niamey, est ce une fierté ? faites un tour juste à Ouaga et vous comprendrez !
Bref, c’est pas en honorant des ex bandits ou ex soi disant rebelles, en réalité des partisans du moindre effort, qu’on ferait un grand pays.

On fait un grand pays avec des grands hommes, des grands ministres, des grands chefs d’entreprises, des grands syndicalistes, des grands fonctionnaires de l’Etat, des grands diplomates, des grands militaires, des grands artistes, des grands sportifs, etc.
Grand parce qu’ils auraient le sens du devoir envers la nation et le sens de l’héritage. Grand dans les décisions qu’ils prendraient, dans accomplissement des missions que Dieu et le Niger leurs ont confié. Grand en ce sens qu’ils contribuent positivement au bien du peuple nigérien sur des générations. C’est ainsi qu’un pays a des Héros, des Personnalités historiques qui vous rappellent qui vous êtes et vous servent de repère quand vous vous perdez, qui vous donne la force dans l’adversité. Des modèles, des exemples pour l’essence d’une nation nigérienne dont tous les Nigériens seront fiers. Le jour viendra où nous sortirons par milliers de Gaya à Arlit pour exiger ce Niger. Soyez en sûr. L’histoire est en marche !

Mais pour le moment, ne soyez surtout pas étonner de voir Rhissa Ag Boula descendre sans gène les estrades de l’aéroport Diori Hamani de Niamey sans inquiétudes.
Q’ailleurs qui sait s’il ne déambule pas déjà dans les rues de Niamey ?
En tous cas, si vous tombez nez à nez avec ce monsieur, garder votre calme. Car au Niger, malheureusement, tous est encore possibles !

Ibrahim Chaibou.
Patriotes,
Pour la Grandeur d’un Niger respectable !



lundi 18 février 2008

Ce que les Nigériens ne savent pas sur l'uranium...

Une pénurie mondiale d'uranium se produira dès 2015, la production d'uranium atteindra son maximum en 2025 avant de diminuer, entraînant la diminution de la production d'électricité nucléaire. Aucune autre technologie nucléaire ne sera disponible avant 2040. Le prix de l'uranium a été multiplié par dix en quatre ans et le coût du combustible nucléaire prend une importance croissante dans le coût de l'électricité nucléaire.

L'uranium est une ressource limitée dont le maximum de production mondiale se situe vers 2025 (hypothèse la plus probable).

Des réserves d'uranium limitées et aléatoires

L'Agence pour l'énergie nucléaire publie un état des réserves et ressources d'uranium selon différents niveaux de coût et de certitude. La confusion est cependant fréquente entre réserves (des ressources certaines) et ressources (qui sont supposées ou très éventuelles). Les réserves "prouvées" annoncées par la l'AEN peuvent cependant augmenter ou diminuer de façon considérable selon les années. L'AEN (Agence pour l'Energie Nucléaire) s'appelle aussi NEA ( Nuclear Energy Agency).

Réserves et ressources d'uranium en 2006 selon l'Agence pour l'Energie Nucléaire

Mais les réserves "prouvées" (les ressources raisonnablement assurées), pour l'ensemble des catégories de coût (3.297 kilo tonnes d'uranium en 2006) sont très aléatoires si l'on en juge par une étude de l'OCDE sur quarante ans du "livre rouge" de l'AEN-NEA. Ces réserves "prouvée" varient de façon considérable au fil des années, avec des valeurs très significatives par leur aspect aléatoire (réserves totales au coût le plus élevé). En milliers de tonnes d'uranium (kt U), nous avons :

- 1976 : 1 810 kt U
- 1979 : 2 580 kt U - augmentation de 42 % en trois ans
-1980 : 2 000 kt U - diminution de 22 % en une année
- 1993 : 2 038 kt U
- 1995 : 2 951 kt U - augmentation de 45 % en deux ans
- 2001 : 2 853 kt U
- 2006 : 3 297 kt U - ( + 16 % ) sans nouvelles découvertes
Tout cela n'est pas sérieux et ces experts internationaux sont peu crédibles.

Des personnes abusées par des journalistes incompétents peuvent penser que nous avons des réserves d'uranium pour 50 ans et peut-être pour 70 ans puisque la consommation mondiale est de 67 000 tonnes par an. C'est croire avec beaucoup de naïveté à une stabilité de la consommation, à une production d'uranium toujours adaptée à la demande et à la disparition brusque de l'uranium après cette cinquantième année.

La notion de maximum de production d'une énergie fossile commence à être connue du grand public dans le cas du pétrole (peak oil). Cela est valable pour le pétrole, le gaz naturel, le charbon et aussi l'uranium et d'autres minerais. Au niveau d'un gisement, d'une mine ou au niveau mondial, la production d'une ressource atteint un maximum puis se met à diminuer. L'exploitation est alors arrêtée, soit lorsque la faible rentabilité économique se conjugue aux difficultés techniques, soit lorsque l'énergie consommée pour extraire la ressource devient égale à l'énergie produite.

La France possède des réserves de charbon et d'uranium (11.700 tonnes) mais les mines ont été fermées et ces réserves ne seront jamais utilisées.

Entre 1956 et 2002, 75.000 tonnes d'uranium ont été produites en France, avec un maximum de 3.400 tonnes en 1989. En 1985 les réserves annoncées (au coût maximum) étaient de 112.000 tonnes. Seize ans plus tard, 25.000 tonnes ont été produites et les réserves étaient de 11.700 tonnes, avec une disparition de 75.000 tonnes dans la nature. Curieux et instructif sur la fiabilité des réserves annoncées par les différents pays.

Une pénurie d'uranium en 2015

La consommation mondiale d'uranium est de 67.000 tonnes par an, la production est de 42.000 tonnes. La différence de 25.000 tonnes provient des stocks civils et militaires qui seront épuisés en 2015.

Dans les années 1980, la production d'uranium a été très supérieure aux besoins civils des centrales électrique. Une grande partie a été utilisée pour des besoins militaires et pour des réserves stratégiques. A la suite de traités internationaux, une grande partie de l'uranium militaire (enrichi à 92%) est diluée dans l'uranium naturel pour obtenir un uranium enrichi à 3,5% mis sur le marché de l'uranium civil.

Depuis 1989, la consommation d'uranium est supérieure à la production. Tandis que la consommation continuait d'augmenter, la production a diminué avant de commencer à augmenter vers l'an 2000. Des stocks d'uranium civil et militaire (estimés à 200.000 tonnes en 2006) permettent de compléter la production pour satisfaire aux besoins des réacteurs nucléaires. Cependant, ces stocks seront épuisés en 2015.

D'un autre côté la production (42.000 tonnes) n'augmente pas assez pour atteindre le niveau de la consommation (67.000 tonnes). L'utilisation de combustible MOX (mélange d'uranium et de plutonium) dans certains réacteurs a une faible influence.
De nombreux gisements importants sont connus, parfois depuis vingt ans, mais la mise en exploitation de nouvelles mines prend beaucoup de retard. Par exemple, la mine de Cigar Lake au Canada, qui devait produire sept millions de tonnes d'uranium chaque année (10% de la production mondiale) n'a pu être mise en exploitation en 2007 à la suite d'inondations et de difficiles problèmes techniques. Dans le meilleur des cas, elle produira seulement en 2010 si les problèmes liés à un terrain gorgé d'eau ne remettent pas en cause les possibilités d'exploitation et après avoir doublé les investissements.
Autre difficulté, la mine de Ranger en Australie (10,2% de la production mondiale) a été inondée en mars 2007 et la production sera réduite de moitié pendant deux ans.

La prospection, chaque année plus intense depuis 2003, ne donne guère de résultats. La mise en exploitation d'une mine d'uranium prend de nombreuses années en études et préparatifs, souvent plus de dix ans. La capacité de production des nouvelles mines sera insuffisante pour augmenter la production de 25.000 tonnes d'ici 2015, sans compter la perte due aux mines en fin de vie et devant fermer au cours des prochaines années.
L'augmentation rapide du prix de l'uranium, dont le prix a été multiplié par dix en quatre ans et continue d'augmenter montre bien l'existence d'un sérieux problème d'adaptation des ressources minières aux besoins des centrales électriques nucléaires. Entre janvier 2003 et avril 2007, le prix du kilogramme d'oxyde d'uranium (U3O8 yellow cake) est passé de 22 dollars à 249 dollars.

Ce niveau de prix aura une incidence importante sur le coût de l'électricité nucléaire avec le renouvellement des contrats en cours. Si le prix de l'uranium comptait pour environ 5% du coût de l'électricité nucléaire avec de l'oxyde d'uranium à 20 ou 22 $/kg, il comptera pour plus de 35% avec les prochains contrats.
La pénurie et les coûts de l'uranium seront encore plus importants si de nouveaux réacteurs viennent s'ajouter aux 440 réacteurs actuels. Malgré l'arrêt de nombreux réacteurs au cours des dix prochaines années, ceux en construction ou en projet devraient augmenter la capacité totale installée et donc les besoins de combustible nucléaire.
Mais la pénurie d'uranium peut conduire à un arrêt plus rapide des anciens réacteurs et à une suspension des projets en cours.
D'autant plus que les coûts de production de l'électricité par les énergies renouvelables deviennent de plus en plus compétitifs et seront inférieurs aux coûts du nucléaire dès 2040 en plusieurs endroits d'Europe.
Une production maximale d'uranium vers 2025

Une étude fondée sur les documents de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE ou IEA International Energy Agency) montre les limites de la production d'uranium pour le siècle en cours. La production d'uranium va passer par un maximum :
- en 2015 avec 55.000 tonnes/an pour les réserves prouvées, dont la possibilité d'extraction est à peu près sûre,
- en 2025 avec 68.000 tonnes/an pour les réserves probables, qu'il sera peut-être possible d'extraire,
- en 2035 avec 82.000 tonnes/an pour les réserves possibles, très hypothétiques (5 à 10% de probabilité).

Dans chaque cas, la production serait diminuée de moitié environ 20 ans après la date du maximum.

Un gisement n'est jamais exploité en totalité, par manque de rentabilité économique, même à un prix élevé de l'uranium, ou du fait d'un risque financier trop élevé compte tenu des difficultés rencontrées. Cependant, la principale limitation provient de la nature du gisement et des obstacles techniques à son exploitation, quel qu'en soit le coût. Le manque d'uranium limitera ainsi l'utilisation d'une partie des centrales nucléaires entre 2015 et 2025. Puis la production d'uranium diminuera et avec elle la production d'électricité nucléaire.
Les nouvelles technologies nucléaires arriveront trop tard et ne sont pas souhaitables. Avec une baisse constante de leur coût, les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque ...) progressent rapidement, de 30 à 60% chaque année selon les pays (moyenne sur dix ans) et sont la seule solution réaliste avec les économies d'énergie. Les moyens de stockage en grande quantité de l'électricité se développent aussi.
Pas de nucléaire pour l'hydrogène

Une nouvelle mode venue avec la perspective d'un épuisement prochain du pétrole est de vanter les mérites supposés de l'hydrogène pour remplacer les carburants. Mais l'utilisation de l'hydrogène comme énergie pour les transports pose de nombreux problèmes dont celui du stockage, du faible rendement d'ensemble (production, stockage, utilisation) et de sa production.
L'hydrogène est pour l'essentiel produit par reformage (transformation chimique) du gaz naturel, mais celui-ci existe en quantité limitée et cette méthode n'a donc guère d'avenir. En effet, comme pour le pétrole vers 2007 ou 2008 (lire La fin progressive du pétrole), le gaz naturel aura son maximum de production vers 2020 et le charbon vers 2030, au niveau mondial, puis la production diminuera pour des raisons techniques.
Selon le rapport 2005 sur l'uranium de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), l'utilisation de l'hydrogène pour remplacer le carburant des véhicules à moteur aux Etats-Unis nécessiterait 136 millions de tonnes d'hydrogène chaque année. La production de cet hydrogène par électrolyse, à raison de 52.000 kWh par tonne d'hydrogène, demanderait 7.100 TWh (téra Watt heure, milliards de kWh) chaque année pour les transports. Cela entraînerait une consommation supplémentaire de 145.000 tonnes d'uranium par an, alors que la consommation mondiale actuelle est de 67.000 tonnes et celle des Etats-Unis de 17.600 tonnes.

Cela représente neuf fois la production d'électricité nucléaire aux Etats-Unis (787 TWh en 2006 avec une capacité installée de 99 GWe net). La construction de 900 réacteurs de 1.000 MWe serait nécessaire pour satisfaire cette demande d'hydrogène. Avec une autre technologie, non disponible avant 2030, l'AIEA (IAEA) indique 560 réacteurs spécialisés (procédé thermo-chimique à haute température) pour produire l'hydrogène.

Comme on le voit, sans même parler de l'énergie considérable nécessaire au stockage (compression ou liquéfaction) et à la distribution, cette idée de carburant hydrogène est illusoire, au niveau d'un pays comme au niveau mondial.
Sources :

- http://www.lbst.de/publications/studies__e/2006/EWG-paper_1-06_Uranium-Resources-Nuclear-Energy_03DEC2006.pdf

- Uranium 2005 : Ressources, production et demande (Agence pour l'énergie nucléaire)
- Ressources, production et demande de l'uranium : un bilan de quarante ans (AEN)

vendredi 8 février 2008

Le Niger, une même famille:DOUK'AFO

Le cousinage à plaisanterie est l'un des facteurs de cohésion sociale au Niger. Cette valeur sociale peut revêtir des objectifs divers. Ainsi, le cousinage à plaisanterie vise soit à mettre fin à une situation de tension, soit à en prévenir ou encore à renforcer les relations intercommunautaires. Et c'est en vertu de ce mécanisme que les différentes ethnies de notre pays se considèrent comme parentes. En outre, le cousinage à plaisanterie se prolonge jusqu'à l'intérieur des ethnies, c'est à dire entre les clans et même entre les groupes socioprofessionnels de nos communautés.
Les relations de cousinage à plaisanterie se fondent souvent sur un fait mythique, parfois sur un fait historique. Ainsi, c'est à partir d'événements imaginaires (légendes, mythes) ou réels (conflits, guerres, rencontres diverses, etc.) que prennent corps les relations de cousinage à plaisanterie.
Toutefois, il arrive, selon l'historien Boubé Gado, que ces événements historiques fondateurs soient modifiés, amplifiés au fil du temps. En outre, il est difficile de situer exactement dans le temps le début de ces relations. Certains chercheurs les situent à la fin du 19ème siècle, alors que d'autres estiment que les relations à plaisanterie peuvent avoir pris source au moment où le Sahara était encore un espace de concentration des peuples et un carrefour d'échanges.
Quoi qu'il en soit, le Niger garde encore cette valeur sociale qui nous a épargné les déchirures et autres conflits civils tragiques qu'ont malheureusement connu beaucoup de pays africains. A l'heure actuelle, les principales relations de cousinage à plaisanterie (la liste n’est pas exhaustive) se présentent comme suit:

Entre parents:
Grands-parents/petits-enfants• Cousins croisés
Entre les ethnies:
Gobirawa -Djerma/Songhaï
Djerma/Songhaï-Touareg
Kanouri-Peul
Arawa-Kanouri
Peul-Arawa
Gourmantché-Kanouri
Touareg-Mossi
Touareg-Gourmantché
Songhaï-Mossi
Entre les clans:
Djerma Goley-Djerma Kaley
Gobirawa-Katsinawa
Katsinawa-Dawrawa
Dawrawa-Gobirawa
Kourfeyawa-Adarawa
Adarawa-Arawa
Arawa-Kourfeyawa
Songhaï-Djerma
Agadestawa-Adarawa
Gobirawa-Zamfarawa (Kabawa)
Entre groupes socioprofessionnels:
Marabouts-chasseurs
Forgerons-nomades
Bouchers-éleveurs
Pêcheurs-bouchers
Tanneurs-bouchers.
Entre femmes mariées:
Premières épouses et celles qui viennent en 2ème ou nième noce .


Il est à remarquer que dans la pratique, presque tous les groupes ethniques du Niger plaisantent avec les Peulhs, même si historiquement le cousinage n'est pas fondé. Cela est dû, selon M. Boubé Gado, au fait que les Peulhs constituent un peuple nomade qui de ce fait, se déplace beaucoup et partout. Ils ont établi des contacts avec toutes les communautés nationales, et sont appelés à s'entendre avec tout le monde.
En outre, il y a une pratique qui matérialise le cousinage à plaisanterie; c'est le "chaara" ou "haabou", qui veut dire ''balayage'' traduit du Haoussa ou du Zarma. Le "chaara " est une sorte de "taxe annuelle" que les cousins se réclament entre eux, qu'ils soient de même ethnie ou d'ethnies différentes, de même clan ou de clans différents. L'individu qui est sensé la payer, selon les liens, ne peut pas le refuser au risque d'être considéré comme un aliéné ou un incapable. C'est même une question d'honneur pour certains. Mieux, il est aisé de constater dans la vie quotidienne qu'un individu s'arroge un bien appartenant à un autre, sur la base de ce cousinage à plaisanterie, mais tout finit toujours bien.
Cela pour dire que le cousinage à plaisanterie est une valeur nationale importante qui prône le partage et valorise les relations intercommunautaires pacifiques et courtoises.

Auteur: Siradji Sanda
Publié sur:www.moussaiba.blogspot.com

mercredi 6 février 2008

Un patriote commente l’interview du s... traître (Rhissa Ag Boula)


En parcourant, l’interview de cet apatride au Nouvel Observateur, nous avons pu déchiffrer un certain nombre d’affirmations intéressantes que nous vous invitons à analyser avec nous. L’auteur de ses affirmations n’est autre que Rhissa Ag Boula qui mérite, ni plus ni moins, d’être considéré comme un traître par les 11 millions de Nigériens pour qui il a incarné l’autorité de l’Etat dans la limite de ses responsabilités de Ministre de l’Artisanat et du Tourisme. Aujourd’hui, il est un traître pour le peuple nigérien et autant que nous le pourrons, nous le rappellerons.

1- Aucune logique dans les propos du s...... traître. Il parle de « l’incapacité d’un régime » dont lui-même a été ministre pendant au moins (5) cinq ans.

2- Le s... traître dit : « Le plus grave est qu'il n'y a aucun signe d'ouverture et de dialogue du gouvernement ». Il rêve peut être d’une négociation qui lui permettra d’avoir encore un poste mais un poste encore plus juteux.
3- Le s... traître dit : « le pays est menacé dans son intégrité, dans son unité nationale ». Et cela est dû à qui ? Le sale traite doit être saoul !

4- Le s... traître vante les armes sophistiquées que leur a données Kaddafi « le raciste » pour tuer leurs frères nigériens « Les affrontements se font avec des armes sophistiquées, mitrailleuses lourdes, lance-roquettes RPG7, orgues de Staline et canons de 23 mm ». D’ailleurs, il dit qu’ils étaient entraînés à tuer leurs frères nigériens en libye.

5- Le s... traître dit : « Récemment, une centaine de militaires nigériens d'autres ethnies Djermas, Haoussas,Toubous - se sont ralliés au MNJ » . Il cherche en fait une légitimité pour leur banditisme. Aucune raison ne peut justifier que des nigériens tuent d’autres nigériens et que cela reste impuni.

6- Le s... traître est un confusionniste ethnocentrique. Il dit : « et l'un des chefs du GSPC a été tué par nos frères touaregs du Nord-Mali. Du Nord-Niger au Nord-Mali, c'est le même peuple, libre, la même civilisation ». Et un peu plus loin, il dit : « les Touaregs n'acceptent plus que d'autres gèrent leurs affaires à leur place. Nous en avons assez d'être dominés ». Cette affirmation est contradictoire à celle du point 5.

7- Posons une question à cet s... traître : Qui domine qui ?les gouvernements dont il a fait partie pendant (8) huit ans, domine qui ? Les gouvernements qui dépuis Ibrahim Baré Mainassara, lui versaient un salaire de quelques millions, avec honneurs, avantages et privilèges pendant huit ans dominent qui ? chers frères nigériens assurément cet homme est un malade mentale, il est fou à lier. Il y a actuellement 2 ministres touaregs au moins au gouvernement. Et ces ministres sont à des postes non sans importances : Le Ministère des mines et de l’énergie et le ministère de l’intérieur. Le ministre de la communication, porte parole du gouvernement étant arabe de Tasker, tout comme Mohamed Bazoum, troisième vice-président à l’Assemblée Nationale.

8- Chers frères nigériens, Ce sont des gens comme Rhissa ag boula qui ont trahis Lumumba, qui ont mis le Rwanda comme le Kenya à feu et à sang. Le s... traître dit : « Toutes les oasis dans l'Air autour d'Iferouâne, Timia, Tinteloust se vident de leur population. Le tourisme n'existe plus. Au moins 3 000 personnes sont déjà arrivées à Agadez et Arlit et certaines vont jusqu'à se réfugier dans la capitale et au sud du pays.». Mais cela est dû à quoi ? Avant l’avènement de l’insécurité des bandits armés, le Niger n’avait pas ce problème. Apparemment ce sale traître à des troubles de personnalité, vous savez la maladie qui fait que vous posiez des actes sans vous rendre compte que c’était vous, car jouant à plusieurs personnalités inconsciemment.

9- C’est le comble du cynisme. En fait, Il s’enorgueillie de cette situation qu’ils ont créée dans le Nord, ils en sont fières visiblement. Perturber la vie paisible et modeste du citoyen nigérien.


10- Le s... traître a toutefois des instants de lucidité. En effet, il parle des « enjeux économiques et géostratégiques » qui entourent l’uranium. Nous lui reconnaissons cela. C’est vrai. Cependant, c’est pas en tuant des nigériens que les ressources seront au mieux exploitées pour les nigériens.

11-Le s... traître renie sa foi : « nous ne sommes pas «totalement musulmans», ni de grands pratiquants, et surtout pas des intégristes ! Il ne peut pas y avoir de contacts entre nous ! » Pour lever tous équivoques quant à leur lien avec le GSPC algérien, Rihssa ag boula le s... traître rénie sa religion, histoire d’être bien vu des européens. La sympathie des occidentaux se paie à ce prix. Soit on est musulman, soit on ne l’est pas. C’est comme ça Rhissa. C’est comme ça. Y a pas de totalement ou à moitie!Nan ! C’est soit des mines sont posées pour tuer des nigériens dans des attentats soit des mines ne sont pas posées.


12- Encore une fois le s... traître a fait preuve de discernement et nous le reconnaissons. Quand il dit : « L'uranium nigérien participe pour 40% à la production d'électricité d'EDF Avec les nouveaux permis d'exploitation signés la semaine dernière, on atteindra les 70%. Et quand le gouvernement français vend des centrales dans le monde, il faut bien qu'il prévoie la façon de les alimenter. Et pas avec de la farine ! Le prix de l'uranium brut, l'uranate, est passé en août dernier de 23 000 CFA à 40 000 CFA le kilo (1). L'année prochaine, il devrait atteindre 60 000 CFA... en sachant qu'Areva le revend 1 30 000 CFA sur le marché international. Il y a de gros intérêts économiques et géostratégiques en jeu. Cette partie du Sahara est devenue un enjeu mondial ». C’est là où les autorités nigériennes sont reprochables, et nous le disons clairement, car les ressources que Dieu a pris le soin de mettre dans notre sous-sol c’est pas pour la sécurité des générations futures françaises. Sinon, Imouraren serait en France ! les efforts de Tandja sont louables mais carrément misérables, étant donné les enjeux géostratégiques. Les Nigériens méritent bien une centrale nucléaire pour une autonomie en électricité. Dieu nous a fait un climat chaud et un sous sol plein d’uranium pour que tous les Nigériens aient la climatisation. Revenons au sale traître.


13- Doublement traître, Rhissa Ag Boula dit : « ….le régime ne tient pas ses promesses… ». Lui qui a trahi le Niger, mais aussi ceux pour qui il dit se battre, c’est lui qui dit que la patrie ne tient pas ses promesses. Après cumulativement huit (8) années aux affaires sous Ibrahim Baré Mainassara et sous Mamadou Tandja, il balaye de la main, les accords signés en 1995. Ceux la même qui ont fait bénéficié à une classe de nigériens d’une discrimination positive. C’est ainsi que 80% des stations d’essence appartiennent à des touaregs, 90% des agences de transport appartiennent à des touaregs. Et cela, est une fierté pour nous tous nigériens, car aujourd’hui c’est d’autres nigériens de toutes les ethnies confondues qui sont employés dans ces stations d’essence et ces agences de transport. Mais Rhissa Ag Boula veut remettre en question tous ces acquis pour sa cupidité et son égoisme politique. Lui , toujours lui, rien que lui.

14-Des milliers de touaregs ont été intégrés dans l’administration publique sans aucune compétition. Que ce soit dans les douanes, la gendarmerie, etc. Qui peut dire aujourd’hui que le processus de paix engagé avec les accords de 1995 est un échec ? En tous cas pas ces apatrides.
Et ce n’est pas Agli Alambo, chef actuel des bandits armés, qui fut intégré dans les FNIS en 1995 qui me contredira.

Ibrahim Chaibou
Patriote,
Pour La Grandeur d'un Niger en paix.

lundi 4 février 2008

Rhissa Ag Boula, le sale traître!

Chers frères et soeurs patriotes nigériens, nous vous rapportons, ci dessous, l'interview au journal le Nouvel Observateur de celui que la nation nigérienne peut desormais appeler "le sale traître"


Le Nouvel Observateur. - Quelle est aujourd'hui la situation militaire ?

Rhissa Ag Boula. - Dans le nord, elle est très grave pour l'armée nationale nigérienne, incapable d'affronter dans ses bases les combattants du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ). Militairement, l'armée nationale connaît une véritable déroute. D'où son retournement contre les populations civiles, qui doivent quitter leurs oasis pour aller se réfugier le plus loin possible du champ de bataille. Comme toujours, le régime justifie le conflit en parlant de «bandits armés et de trafiquants qui perturbent l'ordre public»... Ce n'est que simple rhétorique, un slogan pour masquer la réalité. Moi, je ne connais pas de «bandits armés» qui attaquent avec succès des bases militaires entières ! Le plus grave est qu'il n'y a aucun signe d'ouverture et de dialogue du gouvernement. Alors la situation pourrit de jour en jour, et le pays est menacé dans son intégrité, dans son unité nationale. Les combats se sont déplacés de la zone nord à 1 000 kilomètres vers le sud, où des attentats touchent les grandes villes et la capitale, Niamey.

N. O. - Quand vous parlez de «combats», concrètement, qu'est-ce que cela veut dire ?

R. Ag Boula. - Les affrontements se font avec des armes sophistiquées, mitrailleuses lourdes, lance-roquettes RPG7, orgues de Staline et canons de 23 mm. Les routes sont minées : mines russes pour la guérilla, mines chinoises en plastique, antichars et antipersonnel pour l'armée nigérienne. Nous attaquons les centres urbains, les axes routiers et les casernes de l'armée nigérienne, condamnée à se tenir sur la défensive. Hier soir, le MNJ a investi pendant cinq heures la ville de Tânout, vers la frontière sud du pays, à 350 kilomètres d'Agadez, à 150 kilomètres au nord de Zinder. Tânout est le chef-lieu d'une région de 100 000 habitants, avec une base militaire. Bilan de l'opération : 17 morts, 11 prisonniers, dont le préfet et le commandant de la caserne. Début décembre, l'opération d'Iferouâne pour empêcher le ravitaillement de la base militaire nous a permis de faire 5 prisonniers. En novembre, nous avons attaqué l'axe Arlit-Agadez. Là aussi, plusieurs victimes, des blessés et des prisonniers militaires. Une des plus grosses opérations a frappé en juin dernier la caserne de Tezirzeb, au nord d'Iferouâne : 15 morts, 40 blessés, 72 prisonniers.

N. O. - Et l'armée ne réagit pas ?

R. Ag Boula. - Elle n'en a pas les moyens. Alors elle réprime les populations touareg, qu'elle considère comme complices de la rébellion. Toutes les oasis dans l'Air autour d'Iferouâne, Timia, Tinteloust se vident de leur population. Le tourisme n'existe plus. Au moins 3 000 personnes sont déjà arrivées à Agadez et Arlit et certaines vont jusqu'à se réfugier dans la capitale et au sud du pays. L'armée refuse d'affronter le MNJ, mais elle tue les civils. Le 9 décembre dernier, 7 commerçants qui revenaient de Libye ont été abattus à quelques kilomètres d'Agadez. Et après l'explosion d'une mine sur l'axe Agadez-Arlit, 4 nomades ont été tues dans leur campement. Nous avons une liste nominative des victimes et des documents photographiques sur cinq fosses communes, avec 33 morts au total. L'armée massacre aussi le bétail dans les pâturages, comme ce troupeau de vingt chameaux abattu à la mitrailleuse lourde, calibre 12,7. Voilà ce que veut cacher le régime nigérien en interdisant la région à la presse.

N. O. - La guérilla a-t-elle des connexions avec les islamistes armés du GSPC, affiliés à Al-Qaida ?

R. Ag Boula. - Absolument pas ! La guérilla est composée des anciens combattants formés lors de la résistance des années 1990, des hommes entraînés en Libye dans les années 1980 et des jeunes qui intègrent le mouvement aujourd'hui. Récemment, une centaine de militaires nigériens d'autres ethnies Djermas, Haoussas,Toubous - se sont ralliés au MNJ. Parmi eux, il y a un ancien commandant militaire d'Agadez. Aucune connexion avec un groupe étranger ! Les islamistes armés du GSPC occupent plutôt l'Ouest algérien. Ils opèrent sur les frontières mauritanienne et malienne. Le GSPC se méfie de nous : nous ne sommes pas «totalement musulmans», ni de grands pratiquants, et surtout pas des intégristes ! Il ne peut pas y avoir de contacts entre nous.
Nous, les Touaregs, sommes une frontière naturelle contre l'intégrisme. Nous avons d'ailleurs eu des affrontements avec les islamistes en 2006, et l'un des chefs du GSPC a été tué par nos frères touaregs du Nord-Mali. Du Nord-Niger au Nord-Mali, c'est le même peuple, libre, la même civilisation. Le GSPC essaie de lever des taxes sur les trafiquants de drogue qui passent du cannabis à partir du Maroc vers l'Algérie, l'Egypte, et traversent la Méditerranée vers l'Europe. Nous n'avons pas de contacts avec eux. Les Américains, les Algériens, les Français... tout le monde sait cela.

N. O. - Pourquoi avez-vous déclenché une véritable offensive contre le pouvoir nigérien ?

R. Ag Boula. - Parce que le régime ne tient pas ses promesses ! En 1995, j'ai signé des accords de paix qui prévoyaient une décentralisation à la française - communale, départementale, régionale. Douze ans après, seule la communalisation a été mise en place et les préfets, nommés par décret, font tout pour geler leur fonctionnement. Cinquante ans après l'indépendance du Niger, les Touaregs n'acceptent plus que d'autres gèrent leurs affaires à leur place. Nous en avons assez d'être dominés ! Les Touaregs vivent sur les deux tiers du pays, avec une zone de 90 000 kilomètres carrés riche en uranium et en pétrole. A partir de 2006, le gouvernement a distribué des concessions d'uranium comme des petits pains ! Canadiens, Australiens, Chinois, Indiens, Sud-Africains et Français, tout le monde a été servi. A eux seuls, les Chinois ont obtenu 40% des nouvelles concessions et ils construisent des cités minières, amenant avec eux leurs propres ouvriers. Au total, 120 permis d'exploitation ont été délivrés en un an, sans consulter la population et sans parler des conséquences sur l'environnement.Aujourd'hui, les prix de l'uranium montent, la nouvelle énergie est surtout nucléaire, et chacun veut avoir une centrale nucléaire civile. Le Niger, déjà cinquième producteur d'uranium, est sur le point de parvenir au deuxième rang mondial. Trois nouvelles zones de recherches pétrolières ont été ouvertes à des sociétés chinoises, américaines et françaises (Total). La Chine vend ses armes - mines, véhicules, chars - au gouvernement, et c'est une société d'Etat chinoise qui distribue toutes les commissions à une mafia pilotée par le fils du président nigérien. Sans compter les droits d'exploitation des mines payés au ministère des Mines.

N. O. - Quel est le rôle des Américains ?

R. Ag Boula. - En dehors du rôle commercial, ils écoutent, observent et renseignent le pouvoir. Ils ont une base d'écoutes téléphoniques à Tamanrasset, en Algérie, une grosse base au Maroc, un centre léger à Arlit, au Niger, et un autre en Mauritanie. Sans compter les observations satellites. C'est sans doute grâce à ces renseignements que le gouvernement a pu arrêter les deux journalistes français qui revenaient d'un reportage en pays touareg. Pour les empêcher de témoigner de la réalité.

N. O. - Quelle est la position d'Areva au Niger ?

R. Ag Boula. - Areva contrôle l'uranium. Le plus grand gisement, à Imouraren, donne déjà 3 000 tonnes de minerai par an et va être agrandi pour produire 5 000 tonnes de plus, soit 8 000 tonnes au total. Les Chinois, eux, contrôlent l'essentiel du pétrole et ils vont s'entendre avec les Américains pour profiter du pipeline qui passe au Nigeria. La France, c'est d'abord Areva. Et elle participe au silence général pour ne pas gêner la production d'uranium.Aujourd'hui, les gisements du Gabon sont épuisés. L'uranium nigérien participe pour 40% à la production d'électricité d'EDF Avec les nouveaux permis d'exploitation signés la semaine dernière, on atteindra les 70%. Et quand le gouvernement français vend des centrales dans le monde, il faut bien qu'il prévoie la façon de les alimenter. Et pas avec de la farine ! Le prix de l'uranium brut, l'uranate, est passé en août dernier de 23 000 CFA à 40 000 CFA le kilo (1). L'année prochaine, il devrait atteindre 60 000 CFA... en sachant qu'Areva le revend 1 30 000 CFA sur le marché international. Il y a de gros intérêts économiques et géostratégiques en jeu. Cette partie du Sahara est devenue un enjeu mondial.

N. O. - L'uranium, c'est la richesse du régime, mais aussi son ventre mou. Et c'est là que vous intervenez...

R. Ag Boula. - Nous pensons que maintenant ça suffit ! Il faut briser le consensus du silence sur ce conflit. Il faut composer avec les Touaregs, créer les conditions d'un dialogue, et nous sommes décidés à nous faire entendre de la France et de l'Union européenne qui participe à 60% au budget national nigérien.

N. O. - Vous entrez vraiment en guerre ?

R. Ag Boula. - Nous pouvons mobiliser un millier de combattants touaregs derrière Aghali Alambo, qui est le chef militaire et la direction politique clandestine. On ne peut pas exploiter l'uranium sans nous. Et l'hiver ne fait que commencer ! Nous allons attaquer les mines d'uranium, dont celles d'Areva, arrêter le fonctionnement des usines, l'exploitation des nouvelles carrières et nous occuper des cargaisons qui prennent la route pour aller jusqu'à la mer...

N. O. - Etes-vous en train d'annoncer que vous lancez la «bataille de l'uranium» ?

R. Ag Boula. - Exactement. Nous sommes là, et on ne pourra pas faire comme si nous n'existions pas. Nous passerons ensuite à la troisième étape, en occupant des centres urbains en pays touareg de façon permanente : Agadez, Arlit, Iferouâne, In Gall..., en tout une dizaine de villes.

N. O. - A ce rythme, la prochaine étape sera la proclamation d'un «gouvernement provisoire national touareg», non ?

R. Ag Boula. - Pas exactement... Parlons plutôt d'une déclaration du «gouvernement provisoire de la lutte du peuple touareg». Oui, si l'on continue de nous ignorer, si l'on nous y force, nous irons jusque-là.

N. O. - Quel est votre calendrier ?

R. Ag Boula. - Il y aura des élections législatives et présidentielles en 2009. Tout doit se jouer avant.

N. O. - Il reste un an à peine.

R.AgBoula.-L'année 2008 sera donc déterminante.

Rhissa Ag Boula
Fondateur du Front de Libération de l'Air et de l'Azaouagh (FLAA), signataire des accords de paix de 1995, Rhissa Ag Boula, 51 ans, fut ministre du Tourisme et de l'Artisanat du Niger de 1997 à 2004.

Jean-Paul Mari
Le Nouvel Observateur

jeudi 17 janvier 2008

Pour changer une habitude, c'est d'abord la conscientisation

Bonjour les compatriotes,

Je salue votre initiative qui est très noble et répondant au contexte actuel. C'est un bon élan car la première chose pour changer une habitude, c'est d'abord la conscientisation. C''est à dire amener les plus septiques à comprendre ce qui passe afin d'être au même niveau de la compréhension.

Tous ceux dont le Niger souffre actuellement ou depuis même l'avènement de la démocratie, c'est la mise à l'écart de la jeunesse dans toutes les questions ou la gestion publique à quelque niveau que ça soit. Et la jeunesse elle-même était en partie complice de ce qu'elle endure. Si ce n'est pas au Niger, partout dans la sous région, la jeunesse a son mot à dire sur tout.. Prenons le cas de la Côte d'Ivoire, Burkina, Sénégal, que ça soit dans l'administration publique ou privée, la jeunesse est partout. Elle est entrain de relayer à tous les niveaux des vieux qui sont en déphasage avec ce monde contemporain. Or, au Niger, on nous fait savoir qu'à chaque fois d'attendre notre temps. Comme si le passage d'une génération ne se fait pas du jour au lendemain !

Unissons-nous, si nous voulons que les choses changent.
Je termine en citant ces deux hommes:
Léons Tronwski dit : "Tout système est répressif car il tend naturellement à conserver ce qui est et il y a 100 manières de diviser un nombre. La société des adultes est fermée et finalement solidaire". Donc c'est à la jeunesse de bousculer pour se faire une place.. D'eux même, ils ne vous laisseront cette place qui vous revient de droit, s'ils ne sont pas menacés de perdre tout.
René Char dit : "Ceux qui viennent au monde pour ne rien troubler ne méritent ni égards ni patience".

Bien à vous et sachez que le chemin de la Liberté est très tortueux et rocailleux mais il faut croire à la victoire .

ABDOU BABAYE Maman Sani
Doctorant Fac. Sciences Appliquées
ArGEnCo/Université de Liège
202 Rue de Renory, 4031 Liège
GSM : +32 487 695 131

lundi 14 janvier 2008

Mise au point des administrateurs du blog

Chers frères et sœurs patriotes nigériens, compte tenu de l’utilisation malsaine à laquelle s’adonne certaines personnes inconscientes, diffusant des insanités incendiaires, des informations condamnables et non fondées sur les blogs ; Notamment des discours ethnocentriques portant atteinte à l’article 8 de la constitution du 18 Juillet 1999. Nous tenons à apporter les clarifications nécessaires afin d’éviter tous malentendus et incompréhensions et nous inscrire en faux à cette démarche lâche consistant à se cacher derrières le net pour tenir des propos irresponsables et non patriotiques pouvant avoir des conséquences extrêmement graves pour notre espace de vie unique et commun sur cette terre : le Niger.

Nous tenons à préciser que ;

1-Le Blog « Patriotes Nigériens Pour le Renouveau-DOUK’AFO » est un espace spontané d’expression patriotique pour les citoyens nigériens par rapport à la situation de notre pays. Il est ouvert à tous nigériens sans distinction aucune pour exprimer ses opinions, apporter des solutions ou faire part de ses réflexions sous réserves des règles de convivialités de base ;

2- Le blog « Patriotes Nigériens Pour le Renouveau-DOUK’AFO » est une initiative de Ibrahim Chaibou (96 56 45 36) qui en est propriétaire. Il est responsable des publications et de la gestion du blog. Il est assisté par Mahamadou Abdouramane (96 96 64 16), responsable de la communication du blog et Alhousseini Abdoulaye (96 59 45 75) intervenant en tant que personne ressource.

4-Le blog « Patriotes Nigériens Pour le Renouveau-DOUK’AFO » n’est ni une association, ni un parti politique. La dénomination « Patriote Nigériens Pour le Renouveau-DOUK’AFO » est une création d’Ibrahim Chaibou (96 56 45 36) qui est seul propriétaire des droits de toute utilisation de cette nomination dans quelque cadre que ce soit. Cette dénomination s’entend plus comme un mouvement de pensée, un état d’esprit qu’autre chose.

5-Le blog « Patriotes Nigériens Pour le Renouveau-DOUK’AFO » n’est affilié à aucun parti politique nigérien ni homme politique nigérien et n’est financé par aucune organisation, pays ou personne. La conception d’un blog étant complètement gratuite.

6-Nous réaffirmons notre attachement à toutes les valeurs républicaines, tous les textes fondamentaux de l’Etat du Niger. Le respect de la république ne signifie en rien une obédience à un parti politique. Quelqu’il soit au pouvoir ou non.

7-Tous les nigériens sont libres d’adhérer ou pas à l’état d’esprit qui est prôné à travers le blog « Patriotes Nigériens Pour le Renouveau-DOUK’AFO ».

8-Tous article n’est publié sur le blog « Patriotes Nigériens Pour le Renouveau-DOUK’AFO » que s’il est signé par son auteur. L’auteur prendra soin de nous indiquer un contact auquel il sera joignable.



Ibrahim Chaibou, Mahamadou Abdouramane, Alhousseini Abdoulaye.
Patriote,
Pour la Grandeur du Niger.

Le Niger est à vous, le Niger c'est vous

Pendant longtemps nous avons réfléchi à ce que les politiciens avaient eu à dire à la jeunesse. Pendant longtemps nous nous sommes demandés, en tant que victime, comment leur répondre ou plutôt comment devrons nous réagir face à cette situation périlleuse. Nous ne leur faisons plus confiance car nous avons été très souvent, sinon toujours trahi. Nous n’avons plus le temps de les écouter car il est temps qu’on arrête d’attendre qu’ils fassent quelque chose pour nous et que nous commencions à réfléchir à comment changer les choses de nous même. Etant certain de cette conviction, nous nous sommes proposés de tirer les conséquences de cette situation et c’est conscient de cette réalité que nous appellons à une rupture, une rupture dans nos comportements, une rupture dans nos méthodes, une rupture dans nos façons d’appréhender les débats d’idées. Combien de républiques se sont succédés et combien d’hommes politiques a-t-on déjà vus à l’œuvre? Partant du constat décevant que toutes les majorités se sont succédées (majorité CDS et son allié PNDS au temps de Mahamane Ousmane ; majorité RDP au temps de Baré, majorité MNSD et alliés), si on ne tire pas la conclusion qu’il faut profondément changer notre façon de faire la politique, c’est que nous n’avons encore rien compris à la situation politique de notre pays.
Qui dans la classe politique actuelle peut inspirer un sentiment de sérénité ? Tous prêt au pire pour le pouvoir. Et ces derniers jours, le peuple nigérien a pu voir et apprécier au grand jour la laideur de l’extrémisme d’un chef politique, qui pourtant auparavant jouissait du respect de la plupart des jeunes intellectuelles nigériens. Jadis, on lui trouvait quelques traits d’homme fort capable de défendre le Niger. Mais depuis sa preuve télévisée montrant qu’il peut être un homme politique à milice, il n’est plus présidentiable. Et d’un ! Pour le second, nous n’avons pas oublié qu’il a donné au peuple nigérien un avant goût de ce que c’est qu’une haute trahison. Souvenez-vous de ceux qui sont partis à l’étranger faire l’anti-campagne de leur propre pays sous le règne de Ibrahim Baré Mainassara.

En réalité, le Niger est plus important que tout. Leur extrémisme et leur trahison traduisent juste qu’ils ne méritent pas ce pays. En plus, une fois qu’on a pu appréhender la réalité de la personnalité de tous les chefs de parti politique de notre pays, en se rendant compte qu’ils sont tous à la tête de parti politique plus dictatorial que démocratique, nous ne pouvons que persister et signer que pour redonner de la noblesse et de la dignité à la vie politique nigérienne, une rupture est nécessaire.

Toute jeunesse a quelque chose à prouver, toute jeunesse a besoin de croire qu’elle peut transformer le monde, toute jeunesse a besoin d’imaginer que tout est possible. La jeunesse nigérienne doit rejeter la classe politique actuelle car celle-ci continue à répéter « je n’y peux rien ». La jeunesse doit condamner la politique qui prétend construire le monde de demain avec des idées d’hier. Nous voulons d’une politique qui rende possible ce qui est nécessaire et nous vous demandons de tourner le dos à une politique qui ne cesse d’expliquer que ce qui est nécessaire est impossible. Si c’est nécessaire, ça doit pouvoir être possible. Tout simplement parce qu’il le faut.

Cette fascination de la classe politique nigérienne pour la fatalité coupe les ailes à la jeunesse, mais en coupant les ailes de la jeunesse chacun doit être conscient qu’on coupe les ailes de la société toute entière car la jeunesse est l‘avenir du pays. Or dans un pays où les rêves de la jeunesse ne se réalisent jamais, les portes de l’avenir se ferment pour ce pays. Quand on sait que c’est à cette jeunesse qu’il revient d’assumer les responsabilités de demain. Car même si par ailleurs, on ne nous fait pas une place dans la gestion de la nation, le cycle naturel de la vie fera appel à nous. Il faut que la jeunesse commence à devenir une espérance pour que l’histoire cesse d’être un recommencement mais plutôt une invention.

Chers frères et sœurs patriotes Nigériens, nous souhaiterions que Dieu nous accorde la grâce de toujours désirer plus qu’on ne puisse accomplir. Ainsi nous aimerions que dans votre vie que vous gardiez toujours l’envie de vous surpasser, le désir de réaliser, la volonté de faire de votre existence quelque chose de grand, quelque chose de fort. N’acceptez de personne qu’il limite vos ambitions. Et si vous n’avez pas d’ambition pour vous-même ou pour votre pays, personne n’en aura a votre place. Et l’histoire nous enseigne que c’est de l’imagination fiévreuse de la jeunesse que sont sorties toutes les grandes révolutions des temps modernes qui ont contribué valablement au changement spectaculaire du monde. Nous pouvons aussi, sans risque de nous tromper, affirmer que la jeunesse Nigérienne est intellectuellement prête pour réussir là où nos pères et grands pères ont failli.

En vérité à force de nous maintenir indéfiniment dans un état de dépendance et d’assistance, on risque de nous faire perdre l’estime de nous mêmes. La vérité c’est qu’on ne rend pas service au pays en dépréciant l’effort; on ne rend pas service au pays en disqualifiant le mérite ; on ne rend pas service à la jeunesse en la fermant dans une culture jeune et en lui enseignant qu’il est inutile de gagner du temps. Comme si on restera éternellement jeune. On ne rend pas service à la jeunesse en lui faisant croire que tout est question de relation ; on ne rend pas service au pays en ne punissant pas ou en ne récompensant pas ceux qui le méritent. Pourquoi faire des études si la société ne reconnaît pas la valeur du travail ? Comment croire à la valeur de l’effort si les dirigeants ne l’inculquent pas et ne font aucun effort ? Comment est ce qu’il y aura paix si n y a pas de justice ?

Les structures politiques actuelles du Niger inversent les valeurs par une pensée unique dont les jeunes sont aujourd’hui les principales victimes, mettant ainsi en péril le devenir du pays. Mais malgré tout, nous ne pouvons pas vivre continuellement dans le pessimisme ou dans l’attente du miracle. Nous vous demandons d’agir pour changer les choses; si vous ne voulez plus subir, nous vous proposons d’être les acteurs du changement profond du Niger (car dans la vie, il y a les spectateurs et il y a les acteurs, il y a ceux qui regardent et ceux qui agissent, il y a ceux qui désirent et ceux qui réalisent).

Le Niger a besoin des rêves, des ambitions et des désirs de sa jeunesse et beaucoup en ont. Sortez de l’ombre, car à quoi servirait des rêves inaccomplis? Le Niger nouveau dont nous avons le désir, nous sommes capables de le construire. Sinon on n’aurait pas ce désir. Cependant chercher à le construire sur des utopies genre révolution du type prise de la Bastille, c’est se condamner à l’échec. Le Niger sera réveillé de l’effort, de la détermination et de la réussite de ceux qui se lèvent tôt, ceux qui retroussent leurs manches pour réaliser leurs rêves.

Oui, il est possible de construire ce Niger et nous devons le construire ensemble. Nous vous demandons d’être l’âme du changement, chacun en fonction de son pouvoir. Nous vous demandons par-dessus tout de recommencer à espérer, parce que si nous sommes ensembles, unis, déterminés, tout sera possible. « Vouloir c’est pouvoir ».

En conclusion, on n’a que trop menti à la jeunesse en l’enfantilisant. Construisons ensemble un Niger où chacun, selon son mérite aura une chance de réaliser ses rêves. Vous redonnez ce que vous avez perdu de plus précieux c'est-à-dire l’envie d’avoir envie d’être Nigériens. Le Niger est à vous, le Niger c’est vous.

Mahamadou Abdouramane
Patriote,
Pour la Grandeur du Niger