Désireux de modifier
Dosso, ville située dans le sud-est du pays, a allumé la mèche de ce qui pourrait se transformer en chaos. Les forces de l’ordre ont dû recourir à la matraque et aux gaz lacrymogènes pour disperser les opposants au référendum voulu et imposé par le président Tandja Mamadou. Ceux-ci ont empêché le premier responsable de la ville de délivrer un message du gouvernement sur la tenue du référendum.
Par sa volonté de s’octroyer un nouveau bail à la tête du pays, le président Tandja a pris un gros risque, mettant en péril la stabilité de son pays. Ce colonel de l’armée est certainement vacciné contre les remous sociaux. Sa société civile n’est-elle pas l’une des mieux organisées de l’Afrique de l’Ouest, et surtout la plus radicale quand elle monte au créneau ? On l’a vue avec le mouvement contre la vie chère qui a littéralement paralysé Niamey, la capitale. En bon militaire, Tandja a sûrement établi ses plans A et B pour mater tous ceux qui s’opposent à son projet. On le jugera au choix des moyens mis en œuvre à cet effet quand Niamey entrera dans la danse de la contestation.
Les centrales syndicales et les partis d’opposition ont sonné le tocsin du rassemblement pour dénoncer le projet de référendum. Leur moyen, c’est la grève. Ce concert de protestations contre le projet de Tandja dépasse les frontières du pays. L’administration Obama, très attentive à la qualité de la démocratie en Afrique, s’est dite inquiète, tout comme Ottawa.
Son vœu, comme celui de tous ceux qui aiment le Niger, est que la situation ne dégénère pas, afin de lui épargner d’avoir à lâcher Tandja. Paris échafaude certainement des scénarios. Une chose est sûre, dans les calculs de
| Courrier International Abdoulaye Tao- Le Pays
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire