mardi 17 février 2009

Pourquoi en veut-on à Hama Amadou ?


Ceux qui lui en veulent (les politiques) nous répondront son arrogance et éthnocentrisme supposés, ses positions radicales, son caractère va en guerre facile, son manque de fair-play politique…
Le peuple, c’est -à–dire les fonctionnaires et les étudiants farcis au Programme d’Ajustement Structurel, vous diront sa bureaucratie rigoureuse et sa confiance aveugle, son béni oui oui de FMI et de la Banque Mondiale, et surtout cent millions (100) de Francs Cfa….
Mais en réalité, au fonds, en analysant bien les choses, ce qui est reproché à Hama Amadou c’est juste son ambition, sa volonté de changer les choses. Changer, d’ailleurs cela n’est pas sur, plutôt sa volonté d’avancer, de suivre l’évolution d’un temps qui changent, vers un horizon inconnu mais pourtant d’époque. On lui reproche son modernisme politique.

Ce qui s’est passé entre Hama et son compagnon politique est juste un exemple des situations actuellement vécues partout dans le pays, dans les rapports entre une classe de décideurs démodé et une autre classe de décideurs à la mode, entre une class de décideurs économique dépassé et une autre moderne,…
C’est ce même rapport que vous allez retrouver partout au Niger : Dans l’administration publique, où la grande majorité des fonctionnaires ne savent pas même allumés un ordinateur.
Dans le même temps, l’administration persiste à ne pas engager des civicards dont la grande majorité sait au moins se servir d’un ordinateur.

Ce qui est reprochable ce n’est pas l’inamovibilité, non ! Mais c’est plutôt l’impénétrabilité à tous ce qui est avancée technologique, solution innovante.

Dans le monde du secteur privé, les entreprises ouvertes au progrès sont essentiellement celles du secteur des télécoms où les jeunes arrivent à s’imposer avec leur vision et des méthodes modernes de travail. Il a fallu la venue d’Ecobank pour que la plupart des banques de la place pensent à construire des agences. Vous voyez la dualité entre quelque chose de dynamique et quelque chose de statique.

Un autre témoignage: Qui est le patron des patrons au Niger ? Vous savez en France, le Président du MEDEF ? Au sénégal, celui du patronat ? Et partout dans la sous région, l’homme économique le plus établi qui préside une organisation des patrons du pays ? Organisation incontournable quant il s’agit de politique de promotion du secteur privé et d’investissement.
Aaaa …..Oui ! To au Niger, qui est le président de cette organisation puisqu’elle existe pourtant?
Vous avez sûrement pensé à IDDI ANGO Ibrahim ?! Ben non pourtant. Mais il est sûr que c’est à lui que cela sied le plus. Et pourtant la dualité négative veut qu’inconnu soit Président du patronat nigérien…

Plus sérieusement, pour vous faire un rapprochement comparatif de mon interprétation du combat de Hama Amadou avec son Compagnon politique; tout aussi mauvais que soit Hama politiquement, je dirai que son combat est semblable au combat que les civicards, fonctionnaires naissant à qui ont refuse le statut de fonctionnaire, mènent avec l’administration publique.
Comprenez ici, que je parle de Hama professionnellement et non politiquement. Et mon analyse est que nous, jeunes nigériens sommes confrontés non pas au vieux en tant tel, mais à leur refus d’accepter la modernité, le progrès, l’innovation, le changement conceptuel du monde en ce millénaire.

Hama Amadou, enfant terrible…

Enfant terrible de la politique nigérienne, c’est la raison de sa liquidation politique. Arriver à être le seul homme politique, malgré son impopularité avérée, électron libre du système politique nigérien…Un grand exploit. Aujourd’hui, tous les leaders des partis politiques ayant un poids sur l’échiquier politique (PNDS, CDS, ANDP, RDP, RSD) se tiennent par la barbichette ou plutôt par des dossiers et contentieux, qu’il ne vaut mieux pas, que le peuple flaire. Tellement ça sent mauvais. Ils sont interdépendants. C’est-à-dire qu’ils se sont auto neutralisés.
La preuve par Cent : Les Cent (100) millions qui sont reprochés à Hama Amadou, c’est après un featuring entre la majorité dont il est issu et l’opposition qu’il a combattue. C'est-à-dire qu’après un mixage et remixage de toutes les gaffes et dossiers inflammables de la gestion de l’administration publique du Niger, c’est tout ce qu’ils ont pu trouvé comme version. Cent (100) millions de FCFA.
Ce qui démontre bien la rigueur de l’homme dans son travail. Car ce dont on doit, normalement, le plus parlé et qu’on ne fait presque jamais c’est la manière de travailler.

La preuve par Milles millions maintenant: Ce sont les avantages en milliards qui sont reprochés à l’Assemblée Nationale et qui aurait pu la faire tomber contre les milliards d’une affaire DEGAT, CFA….ou plutôt MEBA qui ne cessent d’être agiter par je ne sais qui.
Finalement, le consensus malsain l’a emporté. Car la même vague aurait pu tous les emporter. Hors une telle vague, le seul qui puisse l’agiter vraisemblablement, est celui le moins en mer profonde. L’enfant terrible.
C’est-à-dire qu’en dehors du comportement, qui n’est pas non moins important, l’ancien Premier Ministre qui a toujours maîtrisé ses dossiers, est, professionnel parlant, le plus clean.
Attention : Ceci n’est pas une apologie de Hama Amadou. Juste une analyse personnelle des soubresauts politiques selon ME, MYSELF and I.




Hama Amadou, Enfant prodige…

Enfant prodige de la politique nigérienne… Pourquoi ? Que se passe-t-il au MNSD ? Lutte de clan, implosion, tous ce que vous voulez….Ce qui se passe au MNSD Nassara est le trait d’une évolution normale d’un parti politique, c’est la crise de maturité si vous voulez. C’est pas, un problème entre la tête pensante et des militants actifs qui s’achètent les bases comme ce qui s’est passé au PNDS. Non !!!
Au MNSD, c’est un problème entre la tête pensante. C'est-à-dire que Hama Amadou nous enseigne qu’un parti politique est une institution, elle ne vit pas par un homme, c’est pas une société unipersonnel comme au CDS ou à l’ANDP, ni une société anonyme comme au PNDS avec Président et vice Président actionnaires majoritaires et des militants minoritaires. Non
Un parti politique vit en chaque militant par ses valeurs. Et à celui qui fait vivre au plus fort les valeurs et idéaux du parti, celui qui inspire le plus ses valeurs et qui rassemble le plus sous la bannière de ses valeurs, à celui là revient le droit de diriger le parti. Et il se peut à un moment ou à autre que les précurseurs du parti se perdent et qu’un autre soit mieux guidé. C’est en cela, Hama Amadou est un prodige de la politique nigérienne.
Aujourd’hui, ce qui se passe au sein du MNSD, est un débat sur la vision du parti. De façon générale dans un parti, plusieurs leaders peuvent à avoir chacun une vision. Elle peut être vieillissante ou moderne selon son procréateur. Chaque vision fait naître un courant. Et les militants ont le devoir de prendre part au débat en suivant la vision qui leur ressemble le plus. C’est ce qui s’est passé en Afrique du Sud par la déchéance de Thabo MBEKI ; Au Parti Socialiste Français, lorsqu’il fallait choisir de Dominique STRAUSS KHAN et de Ségolène ROYAL, qui sera le candidat du parti. Au parti Républicain (Rassemblement Pour la République RPR), entre Nicolas SARKOZY et Dominique de VILLEPIN. Vous vous souviendrez que ce dernier a été battu, bien qu’étant le favori de l’ancien Président de l’époque et fondateur du parti, Jacques CHIRAC. C’est ça madame Démocratie. Parce que SARKOZY avait amené une vision en laquelle se sont retrouvés les militants du parti. C’est lui qui a été choisi.
J’espère que vous comprenez maintenant l’immaturité des leaders de Partis Politiques Nigériens et l’avance de Hama Amadou.
Attention : Ceci n’est pas une apologie de Hama Amadou. Juste une analyse personnelle des soubresauts politiques selon ME, MYSELF and I.



Le mot d’ordre now est….

envahir les partis politiques actuels pour créer le vrai débat au sein même de ces partis qui sont loin d’être démocratiques. Faire connaître aux bases respectives de ces partis, au peuple, les valeurs que prône ces partis et non les personnalités égocentriques et égoïstes des Grands pères fondateurs. Tant que n’est pas consacré un temps pour éduquer le peuple politiquement parlant, l’argent sera la seule valeur politique qui départagerait les concurrents au pouvoir.
Nous devons remettre en cause les instances exécutives de ces partis car ce qu’ils prônent comme valeurs : socialisme, social démocrate, libéral, etc…nous les partageons. Et assurément avec une meilleure compréhension.
Car ce qu’il faut combattre c’est pas des personnes dites âgées justes parce qu’elles sont âgées non. Ce qu’il faut combattre plutôt c’est des idées âgées parce qu’elles sont âgées.


Ibrahim Chaibou Dan-Inna

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