jeudi 28 mai 2009

INCENDIE DE HABOU BENE : Les conséquences du laisser aller des Autorités !



Au même moment que j’écris cette première phrase de cet article, ce Mercredi 27 Mai 2009, Canal3 et Dunia transmettent en direct les flammes d’un gigantesque incendie qui est entrain de dévaster le Grand Marché de Niamey communément appelé Habou Béné. L’incendie s’est déclaré, selon les commentateurs de ces Télévisions privées, vers 14h- 15H. Il est 18h actuellement. Mais Allahou Akbar, voila qu’il se mette à pleuvoir. Du moins dans le quartier où je me trouve. Comme pour prouver qu’il est le maître de toute chose, Allah nous gratifie d’une pluie qui pourrait, s’il le voulait, mettre un terme à cette catastrophe. L’incendie de Habou béné est il alors l’expression de la colère de Dieu ? Seules les esprits voilés, ceux à qui il n’a pas été offert de croire, refuseraient de croire et comprendre cela. Allahou Akbar.


Dans le contexte actuel du pays, toute personne qui suit l’évolution politique du pays est censée se poser des questions. C’est ce que je fais…


Et si avec la dissolution de la Fada Nationale (Assemblée Nationale), certains esprits contrariés ont échafaudés cet incendie afin de vouloir faire peur au Nigérien ? Connaissant du peuple sa superstition, des attentats assimilés à des accidents instaureraient la croyance selon laquelle le tazartché serait donc de nature à nous attiré une malédiction divine. Ce qui ébranlera la foi du petit peuple en ce que le tazartché soit salutaire pour le peuple.


Et si cet incendie était la suite logique de la malédiction qui s’est abattue sur la Fada Nationale en sa dissolution. Ce serait alors cette même malédiction qui suivrait nos ex députés commerçants jusque dans leur boutique ? Ou bien ce serait justes les conséquences la colère de Baba Tandja qui souhaiterait les punir jusque dans leur activité? Ou peut être encore les deux ? Qui sait…Toujours est il que ceci n’est qu’une analyse, pure fruit de mon imagination.


Dans tous les cas, sur la base de données d’information visibles et tangibles, donc à la portée de tout le monde, ce qui est survenu ce jour à Habou Béné est la réalisation d’un risque dont la probabilité est connue de tous.


Il y a moins d’un mois un tête à tête opposait les commerçants de ce marché à l’autorité qui a pour rôle la gestion de ce marché, sur un certain nombre de questions qui même si elles concernaient les commerçants, ne nécessitaient pas obligatoirement leur approbation pour application. Ils avaient juste le droit d’être prévenu. Car le marché est à l’Etat du Niger. Il l’a construit parcequ’ayant estimé nécessaire de disposer d’un marché pareil. Si les autorités pensent qu’il est nécessaire de lui faire des extensions, il n’a pas besoin que cette décision soit discutée par tous les commerçants. Il n’a qu’à prendre les dispositions pour. faire ces extensions en prenant juste le soin d’informer les locataires afin qu’ils prennent les dispositions que cela requiert dans leur activité. Mais il n’est pas de leur prérogative de faire opposition à une décision de l’autorité publique par rapport à la gestion d’un bien de l’Etat.


Mais comme le pays est devenu ce que vous savez, la moindre petite chose appelle à la manifestation de toutes les opinions. Les syndicats, les associations, tout le monde veut donner son avis sur l’opportunité ou la nécessité de toute chose. Savez vous que même dans la gestion du domaine Internet du Niger, des syndicats ont fourrés leur nez ? Du coup, cela a encore perturbé la gestion des services Internet de la SONITEL (Société en elle même perturbée par ses interminables problèmes). Ce qui contribue à l’énorme gap que le pays accuse dans le domaine de l’Internet. Des associations composées de leur seule fondateur, n’importe qui et personne se donne des attributions pour prendre des contre décisions à la place des autorités compétentes. Ils disent que c’est la démocratie. Le désordre oui ! Chacun y va de son bavardage au point d’empêcher l’exécution des décisions de l’autorité de l’Etat. C’est vraiment la fin de l’Etat à ce rythme.


Si le Gouverneur de Niamey pouvait offrir une petite virée de plaisance aux grands leaders des commerçants du Niger qui les mènerait à Ouagadougou et à Dakar, cela pourrait peut être faire bouger beaucoup de choses. Sauf que la grande majorité de ces commerçants connaissent bien ces contrées. La preuve qu’en réalité, chacun doit juste jouer son rôle : que les commerçants commercent et que les autorités construisent et organisent la citée.


Si n’importe qui doit commenter l’opportunité de toutes les décisions que les autorités burkinabés prennent au point d’en empêcher l’exécution, le Burkina sera-t-il à ce niveau de progrès aujourd’hui ? Assurément que non !


Ouagadougou est une ville qui fait la fierté de ses habitants. Ceci expliquant cela, c’est normale qu’elle soit nommée la plus propre ville d’Afrique, je ne sais plus en quelle année. A ouaga, Pas d’amoncellement de détritus, pas de feu de signalisation cassé. Mais elle ne s’est pas faite dans le vacarme de la polémique et le débat des associations et syndicats de tout genre. Si je devais m’inspirer de la célèbre phrase de Maître Abdoulaye Wade, Président de République du Sénégal, phrase qui est d'ailleurs tout aussi valable pour le Niger. Et qui disait : Il faut travailler, beaucoup travailler. Encore travailler. Toujours travailler. Je dirais : Il faut de la discipline. Beaucoup de discipline. Encore de la discipline. Toujours de la discipline.


Donc dernièrement, des extensions devaient être faites à Habou Béné. Mais les commerçants ont fait obstruction à la structure de l’autorité de l’Etat qui devait gérer ce domaine public. Sous prétexte, qu’ils pourraient perdre leur place, ils ont voulu qu’en lieu et place de l’Etat qu’il leur soit permis de faire eux même les travaux. Travaux qui s’ils devaient être menés par eux, se ficheraient certainement des conditions d’hygiène et de sécurité, ne parlons même pas de l’urbanisation et de l’esthétique du marché.

C’est dans ces conditions que l’incendie est survenu.


Mais le même risque est encours de réalisation pour le marché katako où les autorités ont, apparemment, permis aux commerçants de construire eux même le marché. Venez voir le désordre. Sans aucune étude urbanistique et encore moins architecturale, un truc difforme est entrain d’être construit dans un ordre sauvage à katako. Les conséquences sont à venir et personne ne s’en inquiète…Il y aura combien de centaine de millions de dégâts quand le risque va se réaliser ? Sans oublier les dégâts humains qui sont encore moins souhaités.


Combien de camions à remorque devraient encore tomber sur les étroites routes de Niamey pour faire réagir les autorités ? Les dégâts ne sont pas encore suffisants, il faut plus pour interdire l’entrée dans Niamey de camion à remorque ? A quand la fin du lobby des commerçants ignorants ? Peut être qu’avec la dissolution de la Fada Nationale, un pas aura été fait.


L’Etat a une responsabilité énorme quant à la sécurité des biens et des personnes dans l’exercice de leur propre activité telle qu’elle soit. Il a le devoir de prendre toutes les mesures qu’il estime nécessaire pour la sécurité des biens et des personnes. Il doit protéger les citoyens et leurs biens même contre le gré. Pourquoi ? Toutes les conséquences économiques, sociales et mêmes politiques d’un tel événement viennent s’ajouter et encore compliquer les luttes économiques, sociales et mêmes politiques que mène l’Etat à tous moments de façon perpétuelle.


De façon générale, les décisions de l’Etat sont ou doivent être dans l’intérêt public, aussi il n’est pas concevable que l’Etat se laisse manipulé, diabolisé, dans les décisions qu’ils prennent par des lobby quelconques.


Aujourd’hui si l’Etat était parvenu à faire appliquer les règles d'hygiène et de sécurité beaucoup de pertes seraient évitées. Parce que le Grand marché n’appartient pas aux seuls commerçants mais à tous les nigériens. S’il était sécurisé ça aurait été pour le plus grand bien de tous le Niger.

C’est connu de tous « Mieux vaut prévenir que guérir »


Votre Dévoué,

Ibrahim Chaibou D.I

vendredi 17 avril 2009

Agriculture: des semences africaines menacées de privatisation(Sidwaya 08/04/2009)




Les producteurs d'Afrique de l'Ouest sont bien décidés à se battre pour conserver le droit de produire leurs semences. Des demandes de certificat d'obtention végétale, notamment sur l'oignon de Galmi, déposées par une société sénégalaise à l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle pourraient, en effet, rapidement les priver de ce droit.

Les horticulteurs ouest africains ne pourront plus utiliser leurs semences d'oignon dit Violet de Galmi si la demande de certification d'obtention végétale, introduite fin 2006 auprès de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), par la société Sénégal Tropicasem, filiale de Limagrain, une société coopérative française spécialisée dans la vente de semences, est acceptée. Le dossier est déjà bien avancé et le délai de réclamation auprès de l'OAPI largement dépassé. Les agriculteurs avaient six mois à compter de la publication de ces demandes dans son bulletin officiel pour se manifester. Or, ce bulletin date de mars 2008…

C'est donc avec stupeur que les producteurs ouest africains ont appris cette nouvelle au cours d'un exposé de Robert Ali Brac de la Perrière, membre du Réseau semences paysannes de France, présenté à la foire de Djimini sur les semences paysannes, qui s'est tenue au sud du Sénégal, du 7 au 9 mars dernier.
Cette révélation a suscité leur colère. "L'heure est grave ! C'est une déclaration de guerre!", réagit avec véhémence Omer, paysan du Bénin. "On va porter plainte!", renchérit aussitôt sa compatriote Jeanne Zoundjiekpon, membre de la Coalition des organisations de la société civile pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN). Les producteurs comptent interpeller les organisations régionales sur ce sujet, en particulier le Comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Le Violet de Galmi est une variété d'oignon originaire de Galmi, un village nigérien situé entre Niamey et Zinder. La semence, produite depuis près d'un siècle, a été introduite au Mali et au Sénégal où la production est passée de 40 000 t d'oignons en 2003 à 140 000 t en 2008, soit un chiffre d'affaires de près de 15 milliards de F CFA (23 millions €), selon l'Agence nationale de régulation des marchés.

Un scandale !

Les paysans présents à Djimini sont inquiets et craignent la mainmise des sociétés semencières sur d'autres légumes. "Aucune variété africaine n'est épargnée. Nous comptons sur l'opinion et allons faire appel à nos Etats qui réglementent le droit à la propriété intellectuelle", annonce Lamine Biaye, président de l'Association sénégalaise des producteurs de semences paysannes (ASPS). D'autres demandes d'obtention végétale sur des produits horticoles largement cultivés en Afrique tels que la pastèque, le piment jaune du Burkina Faso et le gombo Volta ont été faites à l'OAPI.

Face à ces menaces, Anne Berson, de l'association Biodiversité, échanges et diffusion d'expériences (BEDE) a demandé à la quarantaine de paysans présents à cet atelier de se mobiliser : "Il faut continuer à produire vos semences paysannes et étendre votre réseau…"
Pour Robert Ali Barc de la Perrière, également responsable à la BEDE, Tropicasem cherche à commercialiser des variétés à cultiver sur de grandes superficies. D'où la nécessité de disposer de semences certifiées. Il explique : "Ces variétés, dont Tropicasem veut la propriété intellectuelle, vont suivre des itinéraires techniques dans lesquels interviennent la recherche et les services de contrôle des Etats. Lorsqu'une variété devient homogène et stable, elle peut alors prétendre à une protection intellectuelle à l'OAPI.

A partir de ce moment-là, vous ne pouvez plus, en tant que producteur ou sélectionneur, reproduire librement des semences de Violet de Galmi, ni d'autres".Tropicasem n'a pas encore reçu la certification, mais les paysans français présents à Djimini font remarquer qu'on est en train de transposer en Afrique de l'Ouest, le cadre législatif européen qui interdit les semences paysannes.

"Ce qui est une grosse erreur, surtout du point de vue de la souveraineté alimentaire", avertit Jean Luc Danneyrolles, un jardinier français.
A Djimini, sur la place du village, des stands en chaume étalaient maïs, riz local, fonio, arachide, tubercules, niébé, etc. Sélectionnées, conservées et transmises de pères en fils, ces semences paysannes venues de différents pays d'Afrique ont fait l'objet d'échanges intenses.

"Cette semence de mil sunna Makhaly est originaire du village de Lissar à Mékhé. Elle porte le nom du paysan Makhaly qui est son dépositaire dans la communauté rurale. Depuis 1930, on l'échange avec d'autres graines", témoigne M'Baye Diouf, membre de l'Union des producteurs de Mékhé (130 km au nord de Dakar) qui explique toutes les caractéristiques de cette variété de mil à ses collègues très intéressés.

Pour tous, une semence paysanne ne doit être "ni améliorée par la recherche, ni hybridée". C'est éviter, disent-ils, d'entrer dans un cercle vicieux (achat d'engrais, d'intrants…). Notre principe fondamental, soutiennent-ils, c'est le respect de l'agroécologie. "Les hybrides, les certifications et les normes internationales, on n'en veut pas", lance Lamine. "La semence paysanne, c'est comme une belle fille qu'on donne en mariage", résume un vieux paysan africain. On ne la donne à n'importe qui.

Madieng SECK
Syfia international

mardi 14 avril 2009

Hama Amadou canonisé par Tandja Mamadou

Rappelons les faits. L’ancien premier ministre, prisonnier de Koutou Kalé souffrant d’hypotension et d’hypoglycémie serait dans un état de santé critique. Ses médecins ayant recommandé des examens complémentaires à l’hôpital de Niamey, il fut hospitalisé le 11 mars. Le 2 avril, malgré l’avis contraire des médecins, il a été illico presto reconduit sans aucun ménage et de façon abrupte à Koutou Kalé alors même que la situation nécessitait, semblerait-il, une évacuation pour des soins plus appropriés.


Cela a beaucoup ému les âmes sensibles et choqué les partisans de Hama Amadou. Devant le sentiment de pitié que cela à susciter, les autorités taxées d’inhumanisme ont voulu se racheter en proposant une évacuation sur le Maroc. Destination que Hama Amadou a dédaignée préférant de loin le pays de Molière, la France, l’Hôpital américain de Neuilly où il se soigne habituellement.


Tels sont plus ou moins les faits. Leur analyse maintenant :


- Hama Amadou doit- il craindre pour sa vie ? : En effet, l’assassinat politique étant inauguré au Niger avec celui de Ibrahim Baré Mainassara, il n’est pas exclu que par négligence médicale ou par ce biais médicale, qu’il soit porté atteinte à la vie de l’ancien premier ministre. Un accident est vite arrivé. Cela peut être une manière de ce débarrasser d’un épineux problème sans trop de casse, sans trop de vague, avec peu de moyen et avec une explication controversée mais très souvent admise. Comme ce fut le cas de nombreuses fois dans l’histoire politique de plusieurs pays africains et autres (dernièrement, rumeurs persistantes sur la mort de Yasser Arafat Jeune Afrique N°2517 du 5 au 11 Avril 2009 page 49).


- Pourquoi Hama Amadou veut il être évacuer en France? : Craignant notre première hypothèse ou au moins étant conscient de celle-ci, l’ancien premier ministre n’a d’autres options que l’exil politique. Et ça ne pourrait qu’arranger l’affaire de ceux qu’ils dérangent. Mais attention ! Hama Amadou ne s’exile pas n’importe où ! En fin animal politique, il lui faudra une destination qui lui permettra de rebondir. Et pour cela la France fait l’affaire. En Effet, l’homme est bien intégré dans le milieu politique français. Rappelons qu’il est un des conseillers pour l’Afrique du Président Français Nicolas SARKOZY. Raison pour laquelle, il est préférable pour ceux qui sont entrain de l’éliminer qu’il soit évacué vers une destination moins stratégique comme le Maroc, pays beaucoup plus enclin à coopérer en leur faveur. Et pour cause, la France, nations souveraines, qui se veut pays des droits de l’homme et des libertés, ne va pas hésiter à porter main forte à ce potentiel homme fort à promouvoir sur certaines conditions. Surtout que Le Président Tandja Mamadou ne joue pas leur jeu. Telles sont, d’après moi, les raisons pour les quelles Hama Amadou souhaite être évacuer en France et pourquoi ses tombeurs l’en empêchent.


- Pourquoi Hamas Amadou refuse t-il d’être évacué vers le Maroc ? être évacué vers le Maroc serait un exil de non retour ou en tout cas un enterrement de l’homme politique qu’est Hama Amadou. Puisqu’il ne pourra que très difficilement rebondir. Aussi Hama Amadou préfère jouer sa dernière carte tant qu’il tient à rester sur l’échiquier politique. Rester pour un jugement, qui parait il, pourrait le condamner pour 20 ou 30 ans de prison ferme (D’après les rumeurs….). Cela est possible d’autant que le tribunal sera composé de sept députés nationaux. Ceux la même qui ont voté sa mise en accusation en Juin 2008. Pour un homme de 59 ans, une condamnation de 20 à 30 ans est quasiment de la perpétuité. Raison pour laquelle, cette décision pourrait être très dangereuse pour ceux qui vont la faire prendre et pour le pays. Et Hama Amadou sait cela. D’ailleurs, il est plus ou moins certains que cette décision sera prise avec beaucoup de difficulté et en dernière option, tant les enjeux qu’elle englobe sont importants.


CONCLUSION :

Pour la première fois dans l’histoire politique, j’ai pu écouter personnellement à la radio une déclaration lue par un militant politique en sanglot (et de surcroît une femme). Les réunions politiques se succèdent ça et là, des appels à manifestations ont été entendus la nuit du 13 Avril à 00h pour le lendemain.


Le traitement qui est fait à Hama Amadou n’est il que juste à la mesure de sa capacité de nuisance pour la stabilité du pays ? Et la passion qui se crée de plus en plus pour sa cause n’est elle pas aussi nuisible que la soi disante capacité de nuisance qui est à l’origine de son élimination ?


Ce qui est sur ce que le sentiment d’injustice ressenti par beaucoup est entrain de permettre à Hama Amadou de se faire un capital de sympathie. Il faut croire qu’il est entrain, aux yeux du peuple, d’expier ses énormes péchés dans les politiques socioéconomiques, ses écarts et arrogances à l’endroit de ce même peuple.

En effet, le peuple est un enfant, sensible à la cause des faibles et prenant très souvent position aux cotés du moins fort.


Que veut faire Tandja de Hama: Un martyr ou un héros ? Le Président Tandja se doit de la jouer serré.



Votre dévoué,

Ibrahim Chaibou D.I

mardi 17 février 2009

Pourquoi en veut-on à Hama Amadou ?


Ceux qui lui en veulent (les politiques) nous répondront son arrogance et éthnocentrisme supposés, ses positions radicales, son caractère va en guerre facile, son manque de fair-play politique…
Le peuple, c’est -à–dire les fonctionnaires et les étudiants farcis au Programme d’Ajustement Structurel, vous diront sa bureaucratie rigoureuse et sa confiance aveugle, son béni oui oui de FMI et de la Banque Mondiale, et surtout cent millions (100) de Francs Cfa….
Mais en réalité, au fonds, en analysant bien les choses, ce qui est reproché à Hama Amadou c’est juste son ambition, sa volonté de changer les choses. Changer, d’ailleurs cela n’est pas sur, plutôt sa volonté d’avancer, de suivre l’évolution d’un temps qui changent, vers un horizon inconnu mais pourtant d’époque. On lui reproche son modernisme politique.

Ce qui s’est passé entre Hama et son compagnon politique est juste un exemple des situations actuellement vécues partout dans le pays, dans les rapports entre une classe de décideurs démodé et une autre classe de décideurs à la mode, entre une class de décideurs économique dépassé et une autre moderne,…
C’est ce même rapport que vous allez retrouver partout au Niger : Dans l’administration publique, où la grande majorité des fonctionnaires ne savent pas même allumés un ordinateur.
Dans le même temps, l’administration persiste à ne pas engager des civicards dont la grande majorité sait au moins se servir d’un ordinateur.

Ce qui est reprochable ce n’est pas l’inamovibilité, non ! Mais c’est plutôt l’impénétrabilité à tous ce qui est avancée technologique, solution innovante.

Dans le monde du secteur privé, les entreprises ouvertes au progrès sont essentiellement celles du secteur des télécoms où les jeunes arrivent à s’imposer avec leur vision et des méthodes modernes de travail. Il a fallu la venue d’Ecobank pour que la plupart des banques de la place pensent à construire des agences. Vous voyez la dualité entre quelque chose de dynamique et quelque chose de statique.

Un autre témoignage: Qui est le patron des patrons au Niger ? Vous savez en France, le Président du MEDEF ? Au sénégal, celui du patronat ? Et partout dans la sous région, l’homme économique le plus établi qui préside une organisation des patrons du pays ? Organisation incontournable quant il s’agit de politique de promotion du secteur privé et d’investissement.
Aaaa …..Oui ! To au Niger, qui est le président de cette organisation puisqu’elle existe pourtant?
Vous avez sûrement pensé à IDDI ANGO Ibrahim ?! Ben non pourtant. Mais il est sûr que c’est à lui que cela sied le plus. Et pourtant la dualité négative veut qu’inconnu soit Président du patronat nigérien…

Plus sérieusement, pour vous faire un rapprochement comparatif de mon interprétation du combat de Hama Amadou avec son Compagnon politique; tout aussi mauvais que soit Hama politiquement, je dirai que son combat est semblable au combat que les civicards, fonctionnaires naissant à qui ont refuse le statut de fonctionnaire, mènent avec l’administration publique.
Comprenez ici, que je parle de Hama professionnellement et non politiquement. Et mon analyse est que nous, jeunes nigériens sommes confrontés non pas au vieux en tant tel, mais à leur refus d’accepter la modernité, le progrès, l’innovation, le changement conceptuel du monde en ce millénaire.

Hama Amadou, enfant terrible…

Enfant terrible de la politique nigérienne, c’est la raison de sa liquidation politique. Arriver à être le seul homme politique, malgré son impopularité avérée, électron libre du système politique nigérien…Un grand exploit. Aujourd’hui, tous les leaders des partis politiques ayant un poids sur l’échiquier politique (PNDS, CDS, ANDP, RDP, RSD) se tiennent par la barbichette ou plutôt par des dossiers et contentieux, qu’il ne vaut mieux pas, que le peuple flaire. Tellement ça sent mauvais. Ils sont interdépendants. C’est-à-dire qu’ils se sont auto neutralisés.
La preuve par Cent : Les Cent (100) millions qui sont reprochés à Hama Amadou, c’est après un featuring entre la majorité dont il est issu et l’opposition qu’il a combattue. C'est-à-dire qu’après un mixage et remixage de toutes les gaffes et dossiers inflammables de la gestion de l’administration publique du Niger, c’est tout ce qu’ils ont pu trouvé comme version. Cent (100) millions de FCFA.
Ce qui démontre bien la rigueur de l’homme dans son travail. Car ce dont on doit, normalement, le plus parlé et qu’on ne fait presque jamais c’est la manière de travailler.

La preuve par Milles millions maintenant: Ce sont les avantages en milliards qui sont reprochés à l’Assemblée Nationale et qui aurait pu la faire tomber contre les milliards d’une affaire DEGAT, CFA….ou plutôt MEBA qui ne cessent d’être agiter par je ne sais qui.
Finalement, le consensus malsain l’a emporté. Car la même vague aurait pu tous les emporter. Hors une telle vague, le seul qui puisse l’agiter vraisemblablement, est celui le moins en mer profonde. L’enfant terrible.
C’est-à-dire qu’en dehors du comportement, qui n’est pas non moins important, l’ancien Premier Ministre qui a toujours maîtrisé ses dossiers, est, professionnel parlant, le plus clean.
Attention : Ceci n’est pas une apologie de Hama Amadou. Juste une analyse personnelle des soubresauts politiques selon ME, MYSELF and I.




Hama Amadou, Enfant prodige…

Enfant prodige de la politique nigérienne… Pourquoi ? Que se passe-t-il au MNSD ? Lutte de clan, implosion, tous ce que vous voulez….Ce qui se passe au MNSD Nassara est le trait d’une évolution normale d’un parti politique, c’est la crise de maturité si vous voulez. C’est pas, un problème entre la tête pensante et des militants actifs qui s’achètent les bases comme ce qui s’est passé au PNDS. Non !!!
Au MNSD, c’est un problème entre la tête pensante. C'est-à-dire que Hama Amadou nous enseigne qu’un parti politique est une institution, elle ne vit pas par un homme, c’est pas une société unipersonnel comme au CDS ou à l’ANDP, ni une société anonyme comme au PNDS avec Président et vice Président actionnaires majoritaires et des militants minoritaires. Non
Un parti politique vit en chaque militant par ses valeurs. Et à celui qui fait vivre au plus fort les valeurs et idéaux du parti, celui qui inspire le plus ses valeurs et qui rassemble le plus sous la bannière de ses valeurs, à celui là revient le droit de diriger le parti. Et il se peut à un moment ou à autre que les précurseurs du parti se perdent et qu’un autre soit mieux guidé. C’est en cela, Hama Amadou est un prodige de la politique nigérienne.
Aujourd’hui, ce qui se passe au sein du MNSD, est un débat sur la vision du parti. De façon générale dans un parti, plusieurs leaders peuvent à avoir chacun une vision. Elle peut être vieillissante ou moderne selon son procréateur. Chaque vision fait naître un courant. Et les militants ont le devoir de prendre part au débat en suivant la vision qui leur ressemble le plus. C’est ce qui s’est passé en Afrique du Sud par la déchéance de Thabo MBEKI ; Au Parti Socialiste Français, lorsqu’il fallait choisir de Dominique STRAUSS KHAN et de Ségolène ROYAL, qui sera le candidat du parti. Au parti Républicain (Rassemblement Pour la République RPR), entre Nicolas SARKOZY et Dominique de VILLEPIN. Vous vous souviendrez que ce dernier a été battu, bien qu’étant le favori de l’ancien Président de l’époque et fondateur du parti, Jacques CHIRAC. C’est ça madame Démocratie. Parce que SARKOZY avait amené une vision en laquelle se sont retrouvés les militants du parti. C’est lui qui a été choisi.
J’espère que vous comprenez maintenant l’immaturité des leaders de Partis Politiques Nigériens et l’avance de Hama Amadou.
Attention : Ceci n’est pas une apologie de Hama Amadou. Juste une analyse personnelle des soubresauts politiques selon ME, MYSELF and I.



Le mot d’ordre now est….

envahir les partis politiques actuels pour créer le vrai débat au sein même de ces partis qui sont loin d’être démocratiques. Faire connaître aux bases respectives de ces partis, au peuple, les valeurs que prône ces partis et non les personnalités égocentriques et égoïstes des Grands pères fondateurs. Tant que n’est pas consacré un temps pour éduquer le peuple politiquement parlant, l’argent sera la seule valeur politique qui départagerait les concurrents au pouvoir.
Nous devons remettre en cause les instances exécutives de ces partis car ce qu’ils prônent comme valeurs : socialisme, social démocrate, libéral, etc…nous les partageons. Et assurément avec une meilleure compréhension.
Car ce qu’il faut combattre c’est pas des personnes dites âgées justes parce qu’elles sont âgées non. Ce qu’il faut combattre plutôt c’est des idées âgées parce qu’elles sont âgées.


Ibrahim Chaibou Dan-Inna

lundi 19 janvier 2009

Le Tazartché Feeling


Les événements politiques des derniers mois très décisifs pour la destinée du peuple nigérien mérite un article à bien des égards. Et c’est une chanson faite par l’étoile de ZONGO, dont le thème était de fustiger le tazartché, qui m’a servi de déclic. Elle m’a d’ailleurs inspiré le titre de cet article. C’est une chanson très révélatrice du sentiment d’exaspération qui habite les nigériens. Le grand dilemme de Monsieur le Président de la République du niger était « être roi ou ne pas être roi ». Au sens du Tazarché, ça revenait à cela. Ce que ne disait pas le tazartché, c’est comment le faire partir quand il ne ferait plus ce qu’il fallait. Mais le postulat était qu’il ferait demain ce qu’il fallait, s’il ne l’a pas fait aujourd’hui. Eh oui ! Vaste escroquerie en perspective.


Mais le Président Tandja soucieux de rester légal et légitime a joué en fin politicien la carte du silence. Si ça casse, ce n’est pas moi car je n’ai jamais rien dit la dessus. Si ça passe, ben c’est à moi que ça profite, je serai le messie pour 10 ans encore.


Le coup d’Etat posthume à Lansana Conté au Guinée à raviver de vieux de souvenir, réveiller de mauvais cauchemars et l’élection au Ghana a fini de raffermir la foi du peuple sur ce qu’il voulait. C’est comme ci l’histoire montrait au Niger les deux extrêmes, le pire et le meilleur. Et lui disait implicitement voila les deux voix possibles. Vous êtes capables de faire comme au Guinée ou comme au Ghana, du pire comme du meilleur, c’est pour vous-même. C’est à vous de voir. Vous voulez quoi du treillis ou du costume cravate ?


Le vacarme de débat que le tazartché a suscité a tout simplement montré qu’en faite, la plus part des hommes politiques Nigériens n’ont que peu de respect pour la constitution alors que c’est elle qui est à l’origine du pouvoir qu’ils détiennent( pour ceux qui sont au pouvoir). Voila un problème qui interpelle la responsabilité de tous les citoyens, tout le monde veut exprimer son avis, même s’il n’est pas demandé et seuls les directement concernés se défilent. La plupart des hommes politiques ne se sont exprimés que très tardivement. A part Sanoussi Jakou, le Kamikaze de la politique nigérien, qui n’a pas attendu dans son bureau que les journalistes viennent l’interviewer.


La pseudo opposition, harcelée et contrainte par sa base, a fini par dire non par la voix de bazoum, pendant que son Président du parti, ZAKI, s’affaire à gérer les mines d’uranium du pays.

Le CDS, le plus grand parti mercantiliste du pays a-t-il bronché ? Je n’ai pas ouï-dire. Ce qui montrait bien leur prédisposition à cette escroquerie.


Les grands travaux que Monsieur le Président Tandja a engagés sont tout à son honneur C’est vrai qu’il a de la volonté, qu’il a fait preuve d’attention et d’écoute à l’endroit du peuple, qu’il a mis en chantier le pays, qu’il a réhabilité le Niger dans le rapport avec la France, qu’il est entrain de mettre en valeur nos ressources pour d’abord notre intérêt. Mais Cela mérite il vraiment de proclamer le royaume du Niger ?


Plus sérieusement, n’oublions pas que notre Président, avec tout l’amour et le respect qu’on lui doit, à sa venue déjà au pouvoir, n’était pas update. Alors là complètement downdate. Ce n’est pas une honte de le dire. D’autant que c’est le résultat qui compte. Et il a fait du résultat.


Mais après c’est Dix (10) ans au sommet de l’Etat, il faut reconnaître que le vieux déjà pas très frais, a été usé par le pouvoir. Maintenant, si la plupart des Nigériens sont heureux des orientations qu’il a prises pour le développement de notre pays et que tout le monde souhaite que cela se poursuive, il suffit de s’entendre sur ce que j’appellerai le « Code Stratégique du GRAND Niger » qui déclinerait une ligne de conduite, les priorités et certains objectifs primordiaux pour la nation. Un certain nombre de principes économiques, politiques et sociaux qui seront déclarés sacro saint pour la nation. On prendra la peine d’inclure ce code dans la charte des partis politiques. Et chaque parti politique s’engagera à le respecter.


S’il est vrai que c’est en raison du bon travail qu’il a entamé qu’on veut que le Président Tandja reste pour trois (3) ans. Il suffit de considérer que le Président Tandja a frayé un chemin, tous les nigériens l’ont vu, l’ont apprécié. Un consensus national sur la salvation de ce chemin est supposé. Il serait idiot de ne vouloir suivre ce chemin qu’avec le Président Tandja et personne d’autre.


Pour suivre la voix frayée par le président Tandja, ce serait bien que la classe politique du pays, s’entende sur un certain nombre de valeur tendant à préserver la nation. Par exemple, sur la politique minière pour le Niger et la politique de défense. Mais également un minimum dans les secteurs de base à savoir la santé, l’éducation et l’agriculture. Car quelque soit le parti politique, aujourd’hui au Niger, tout le monde est d’accord, sur les urgences (à part Hama, bien sûr. L’auteur du démantèlement de la santé et l’éducation au Niger).


Tous les partis politiques doivent s’entendre sur comment tirer un meilleur parti de nos ressources, comment défendre le mieux notre pays et s’engager une fois au pouvoir, à faire respecter une constante, une norme minimale dans l’intérêt du pays.


Un Code Stratégique permettra de recadrer, recentrer les politiciens ; de les faire revenir sur les vraies valeurs de la politique, à savoir comment contribuer positivement à l’amélioration de la vie de la cité. Car le critère de la compétition politique sera basé sur le plus que chaque politicien pourrait amener au « Code Stratégique du Grand Niger » qui aurait définis préalablement le minimum exigible en terme de priorité de développement, et que les nigériens se seraient fixés. Comme ça au moins nous saurions exactement où nous allons.


Ibrahim Chaibou Dan-Inna

2009

Meilleurs vœux pour cette nouvelle année aux fidèles lecteurs de ce blog.Ce petit message juste pour marquer la progression temporelle.Que cette année soit pour tous celle de l'atteinte de nos objectifs. En espérant que nous saurions mieux dompter le temps dans nos activités cette année, afin de pas le subir. Et que nous remplissions efficacement les Douze (12) prochains mois de cette nouvelle année avec suffisamment d'amour, de santé et de quiétude, de travail....

Bonne année.