jeudi 28 juin 2012

Thomas Sankara, l’âme de l’Afrique.



Le discours sur la dette de Thomas Sankara a marqué la 25ème Conférence du sommet de l’OUA, tenue le 29 juillet 1987 à Addis Abeba. A vous de juger, vu l’actualité en Grèce et la batterie de PPTE* en cours en Afrique subsaharienne, si ce réquisitoire est toujours d’actualité.

«Nous estimons que la dette s'analyse d'abord de par ses origines. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l'argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l'Afrique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins.

Nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer.

La dette, c'est encore le Néo-Colonialisme où les colonisateurs se sont transformés en assistants techniques ; en fait, nous devrions dire qu'ils se sont transformés en assassins techniques ; et ce sont eux qui nous ont proposé des sources de financement. Des bailleurs de fonds, un terme que l'on emploie chaque jour comme s'il y avait des hommes dont le bâillement suffisait à créer le développement chez les autres. Ces bailleurs de fonds nous ont été conseillés, recommandés. On nous a présenté des montages financiers alléchants, des dossiers. Nous nous sommes endettés pour cinquante ans, soixante ans, même plus c’est-à-dire que l'on nous a amenés à compromettre nos peuples pendant cinquante ans et plus. Mais la dette, c'est sa forme actuelle, contrôlée, dominée par l'impérialisme, une reconquête savamment organisée pour que l'Afrique, sa croissance, son développement obéisse à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangères, faisant en sorte que chacun de nous devienne l'esclave financier c’està- dire l'esclave tout court de ceux qui ont eu l'opportunité, la ruse, la fourberie de placer les fonds chez nous avec l'obligation de rembourser.

On nous dit de rembourser la dette, ce n'est pas une question morale, ce n'est point une question de ce prétendu honneur de rembourser ou de ne pas rembourser. Monsieur le président, nous avons écouté et applaudi Madame le Premier ministre de Norvège lorsqu'elle est intervenue ici même, elle a dit, elle qui est Européenne, que toute la dette ne peut pas être remboursée. La dette ne peut pas être remboursée parce que d'abord si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c'est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également. Ceux qui nous ont conduits à l'endettement ont joué comme dans un casino. Quand ils gagnaient, il n'y avait point de débat, maintenant qu'ils ont perdu au jeu, ils nous exigent le remboursement. Et l'on parle de crise. Non ! Monsieur le Président, ils ont joué, ils ont perdu, c'est la règle du jeu, la vie continue !

Nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous n'avons pas de quoi payer, nous ne pouvons pas rembourser la dette parce que nous ne sommes pas responsables de la dette. Nous ne pouvons pas payer la dette parce que, au contraire, les autres nous doivent ce que les plus grandes richesses ne pourront jamais payer c’est-à-dire la dette de sang. C'est notre sang qui a été versé. On parle du plan Marshall qui a refait l' Europe économique, mais ne parle jamais du plan Africain qui a permis à l'Europe de faire face aux hordes hitlériennes lorsque leur économie était menacée, leur stabilité était menacée. Qui a sauvé l'Europe ? C'est l'Afrique ! On en parle très peu, on en parle si peu que nous ne pouvons pas nous être complices de ce silence ingrat. Si les autres ne peuvent pas chanter nos louanges, nous avons au moins le devoir de dire que nos pères furent courageux et que nos anciens combattants ont sauvé l'Europe et finalement ont permis au monde de se débarrasser du Nazisme. La dette, c'est aussi la conséquence des affrontements et lorsque l'on nous parle aujourd'hui de crise économique, on oublie de nous dire que la crise n'est pas venue de façon subite, la crise existe de tout temps et elle ira en s'aggravant chaque fois que les masses populaires seront de plus en plus conscientes de leur droit face aux exploiteurs. Il y a crise aujourd'hui parce que les masses refusent que les richesses soient concentrées entre les mains de quelques individus. Il y a crise parce que quelques individus déposent dans des banques à l'étranger des sommes colossales qui suffiraient à développer l' Afrique. Il y a crise parce que face à richesses individuelles que l'on peut nommer, les masses populaires refusent de vivre dans les ghettos, dans les bas quartiers. Il y a crise parce que les peuples partout refusent d'être dans Soweto face à Johannesburg. Il y a donc lutte et l'exacerbation de cette lutte amène les tenants du pouvoir financier à s'inquiéter. On nous demande aujourd'hui d'être complices de la recherche d'un équilibre, équilibre en faveur des tenants du pouvoir financier, équilibre au détriment de nos masses populaires. Non, nous ne pouvons pas être complices, non, nous ne pouvons pas accompagner ceux qui sucent le sang de nos peuples et qui vivent de la sueur de nos peuples, nous ne pouvons pas les accompagner dans leur démarche assassine.

Monsieur le président, nous entendons parler de Club, Club de Rome, Club de Paris, Club de partout. Nous entendons parler du groupe des cinq, du groupe des sept, du groupe des dix peut être du groupe des cent et que sais-je encore ? Il est normal que nous créions notre Club et notre groupe faisant en sorte que dès aujourd'hui Addis Abeba devienne également le siège, le centre d'où partira le souffle nouveau : le Club d'Addis Abeba.

Nous avons le devoir aujourd'hui de créer le Front uni d'Addis Abeba contre la dette. Ce n'est que de cette façon que nous pouvons dire aux autres qu'en refusant de payer la dette nous ne venons pas dans une démarche belliqueuse, au contraire, c'est dans une démarche fraternelle pour dire ce qui est. Du reste, les masses populaires en Europe ne sont pas opposées aux masses populaires en Afrique, mais ceux qui veulent exploiter l'Afrique, ce sont les mêmes qui exploitent l'Europe. Nous avons un ennemi commun. Donc notre Club parti d'Addis Abeba devra également dire aux uns et aux autres que la dette ne saurait être payée.

Et quand nous disons que la dette ne saurait être payée ce n'est point que nous sommes contre la morale, la dignité, le respect de la parole. Parce que nous estimons que nous n'avons pas la même morale que les autres. Entre le riche et le pauvre, il n'y a pas la même morale. La Bible, le Coran, ne peuvent pas servir de la même manière celui qui exploite le peuple et celui qui est exploité. Il faudrait alors qu'il y ait deux éditions de la Bible et deux éditions du Coran.

Nous ne pouvons pas accepter qu'on nous parle de dignité, nous ne pouvons pas accepter que l'on nous parle de mérite, de ceux qui payent, et, de perte, de confiance, vis-à-vis de ceux qui ne payeraient pas. Nous devons au contraire dire que c'est normal aujourd'hui, nous devons au contraire reconnaître que les plus grands voleurs sont les plus riches. Un pauvre, quand il vole, il ne commet qu'un larcin ou une peccadille tout juste pour survivre par nécessité. Les riches ce sont eux qui volent le fisc, les douanes et qui exploitent les peuples.

Monsieur le président, ma proposition ne vise pas simplement à provoquer ou à faire du spectacle, je voudrais dire ce que chacun de nous pense et souhaite. Qui ici ne souhaite pas que la dette soit purement et simplement effacée ? Celui qui ne le souhaite pas, il peut sortir, prendre son avion et aller tout de suite à la banque mondiale payer ! Tous nous le souhaitons ! Je ne voudrais pas que l'on prenne la proposition du Burkina Faso comme celle qui viendrait de la part de jeunes sans maturité et sans expérience. Je ne voudrais pas non plus que l'on pense qu'il n'y a que les révolutionnaires à parler de cette façon. Je voudrais que l'on admette que c'est simplement l'objectivité et l'obligation et je peux citer dans les exemples de ceux qui ont dit de ne pas payer la dette des révolutionnaires comme des non révolutionnaires, des jeunes comme des vieux. Je citerai par exemple Fidel Castro, il n'a pas mon âge même s'il est révolutionnaire mais je pourrais citer également François Mitterrand qui a dit que les pays africains ne peuvent pas payer, que les pays pauvres ne peuvent pas. Je pourrais citer Madame le premier ministre de Norvège, je ne connais pas son âge et je m'en voudrais de le lui demander. Je voudrais citer également le président Félix Houphouët-Boigny.

Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence.»

Vu et copier à l'adresse : http://www.lesafriques.com/archives-d-afrique/thomas-sankara-l-ame-de-l-afrique-2.html?Itemid=308?articleid=32210

vendredi 22 juin 2012

Michel Galy - L'intervention militaire au Mali n'est pas la solution


Enfant ivoirien réfugié au Ghana. Une des conséquences de la "politique" africaine de la France et de l'Occident.

Qu'on publie ses textes, les enregistre et les illustre ou l'interviewe directement, Michel Galy est un habitué du Gri-gri International. Aussi, passé le délai courtois de rigueur, c'est avec grand plaisir que nous reprenons sa tribune parue hier sur le site du quotidien de révérence, Le Monde. (Question : pourquoi ces analyses, rares dans le paysage médiatique français, et d'autant plus précieuses, n'ont-elles pas les honneurs de la publication papier ? Elle ne contredirait pas la diffusion par le web et permettraient aux toujours pas connectés et autres septuagénaires des deux Assemblées d'enfin lire des analyses sérieuses, cohérentes et conséquentes.

Après la Libye au Nord, la Cote d'Ivoire au Sud selon les foucades sarkosystes, le nouveau pouvoir socialiste va-t-il se lancer dans une aventure militaire en envoyant les parachutistes français à Bamako et Tombouctou ? Ou se servir des "supplétifs" de la CEDEAO, sur la requête d'Alassanne Ouattara, le président ivoirien, tout en envoyant les forces spéciales françaises traquer les islamistes et les indépendantistes de l'Azawad, au Nord-Mali ?

Tout cela précédé d'une mise en condition médiatique basée sur l'indignation et peu soucieuse des conséquences géopolitiques, diabolisant certains acteurs locaux et présentant l'intervention militaire comme l'unique solution. Reste à mettreen place un habillage juridique, via l'Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies - quitte à violer ou détourner la résolution à venir, certainement prise sous le motif de la"responsabilité de protéger" !

Schéma connu, où la Syrie dispute au Mali le rôle peu enviable de prochain terrain d'intervention. Tout cela pour quoi ? Pour que la presse françafricaine tresse les louanges d'"Hollande l'Africain", revendiquant par un coup de force facile un pouvoir élyséen fort, compensant symboliquement le retrait d'Afghanistan ? Pour conforter le syndicat des chefs d'États africains, inquiétés de voir le général président Amani Toumani Touré renversé et son successeur physiquement agressé ? Pour répondre aux vives inquiétudes des USA dont les pires cauchemars se concrétisent sous la forme d'un nouveau territoire pour un islamisme conquérant s'infiltrant dans tout le Sahara et descendant vers les riches gisements pétroliers du Golfe de Guinée ?

Ce schéma simpliste d'une nouvelle intervention française sur le continent africain mérite d'être éclairé par ses précédents, et évalué par ses conséquences.

S'il y avait une "guerre juste" dans les 50 interventions des corps expéditionnaires français pendant les 50 ans d'"indépendances" cela se saurait ! Que les précédentes soient menées au nom des "intérêts français" ou de la"protection des ressortissants", ou que les bombes à venir aient un habillage juridique et revendiquent la protection d'une démocratie de plus en plus formelle, reconnaissons que pour les pays envahis et les civils sacrifiés, les précautions sémantiques ne font guère de différence...

Au contraire, des historiens analysent ces interventions, dans le droit fil de la politique pré-independances , comme une"guerre à l'Afrique" discontinue, qui depuis 150 ans réprime et normalise, soumet puis contient les populations du continent sur des territoires donnés et selon des modèles politiques contraignants.

Tenir un discours de gauche et mener une politique extérieure qu'on ne peut qualifier que de néocoloniale a un nom, dans l'histoire de la gauche française : le mollétisme. Du nom de triste mémoire de Guy Mollet, hiérarque socialiste qui a réussi le tour de force, en Algérie, d'allier discours marxisant et action coloniale - déjà!

Le gouvernement précédent a de fait encouragé les revendications du MNLA touareg, en lui offrant tribune médiatique et appui diplomatique - ce qui a été vécu à Bamako comme un lâchage, si ce n'est comme une trahison, et qui semble la cause indirecte du putsch de mars dernier par lecapitaine Sanogo.

L'extension de cette nouvelle "guerre nomade" africaine se ferait selon deux axes : Nord-Sud d'abord, non seulement vers Bamako, mais aussi via la CEDEAO, vers des pays comme le Burkina ou la Côte d'Ivoire dont les régimes autoritaires se voient déjà déstabilisés.

L'autre vecteur, plus immédiat et évident, serait la dissémination des "guerriers nomades", d'un coté indépendantistes touaregs, de l'autre djihadistes surarmés, vers les autres pays sahariens ; dans ce cas le Niger aux riches gisements d'uranium serait sans doute le premier visé, mais de la Mauritanie à l'Algérie, du nord Tchad au Sud de la Libye, ou encore le Burkina et le Nigeria, bien peu risquent d'être épargnés !

Le vertige de gouvernance, interventionniste et armé, de la CDEAO, s'il est plutôt risible concernant certains de ses acteurs arrivés au pouvoir par un assassinat politique ou de sanglantes rebellions (dictateurs relevant plus de la CPI que des forums onusiens) a été historiquement catastrophique sur le terrain et tragique dans ses modalités. L'Ecomog, bras armé de l'organisation ouest africaine ,a pillé et tué des civils plus qu'à son tour, au Liberia et en Sierra Leone, au point d'être dans le cas de ce dernier pays considérée comme une des "factions combattantes" par l'ONU !

A la fin du régime français précédent, des stratèges du café de Flore ont été relayés par des machiavels manqués, au Quaid d'Orsay ou à la Défense qui ont voulu "jouer les Touaregs" pour"liquider Aqmi" : on voit ce qu'il en a été ! Et aujourd'hui des membres des services et des milieux d'affaires verraient bien un autre Azawad au nord Niger pour contrôler l'uranium d'Areva à un meilleur prix : qu'importe pour eux que deux Etats sahéliens, déjà minés par un ajustement qui les a laissé exsangues (mais non leurs "élites" corrompues.... ), s'effondrent et déstabilisent les pays limitrophes - au risque, on semble l'oublier, d'un triste sort possible pour les otages d'AQMI.

Dans cette réflexion conséquentialiste - qui aurait due être mise en oeuvre pour la Libye et la Côte d'Ivoire -, le pire serait sans doute une crise humanitaire d'une ampleur inédite : des Etats ne pourraient faire face aux famines, qui déjà structurelles dans la zone toucheraient jusqu'aux capitales.

Faudra t-il appeler à la rescousse les organisations humanitaires au Mali, Burkina, Niger, Algérie Mauritanie, et bien plus loin encore pour gérer les centaines de milliers de réfugiés et déplacés que génère déjà la crise malienne et qui se compteront en millions si ce nouveau conflit gagne une demi douzaine de pays ? Action contre la Faim, par exemple, a mis en garde (cf sur son site son dossier Sahel) contre de terribles risques de famine généralisée que risque de connaître une zone sahélo-sahélienne structurellement fragile. Une main qui tue, l'autre qui soigne : les humanitaires s'épuisent à jouer cette "main gauche de l'Empire", à traiter courageusement les effets pervers d'interventions sur le long terme irresponsables.

Car la guerre a ses logiques propres, qui recomposent rapidement les identités et les territoires. Qui aurait dit il y a seulement un an que le mouvement Ansar el Dine, à l'origine religieux, prendrait le pas sur le MNLA, ou que le mouvementBoko Haram du Nigeria ou des djihadistes pakistanais ou afghans se reterritorialisaient au Sud-Mali !

Des penseurs africains, notamment maliens comme Aminata Traoré, proposent des alternatives : un retrait total des corps expéditionnaires français, des bases et des forces militaires du continent est revendiqué par un mouvement pan-africaniste montant comme par une gauche occidentale encore tiers mondiste.

Quitte à aider à contre attaquer une armée malienne en pleine recomposition, plutôt que des régimes corrompus et des chefs d'État qui ont mis le feu à une partie de l'Afrique. Laissons certaines régulations se faire - ou la guerre au Mali s'étendra au Sahara, et les conséquences de ce nouveau bourbier risqueront d'atteindre l'Europe, demandant une impossible prise de risque des forces françaises, menacées sur d'incontrôlables théâtres d'opérations Qui écoutera un jour les polémologues ? Jouer les Cassandre n'est évidemment pas un exercice très réjouissant, surtout si le rôle doit être réitéré en vain depuis une vingtaine d'années... Avertir des fausses logiques et insister sur les effets pervers ou les catastrophiques conséquences de ses actes un pouvoir politique affolé par les groupes d'intérêts, des médias alarmistes, ou des amateurs de coups tordus est souvent inutile. L'espoir subsiste cependant d'une prise en compte des observations indépendantes, des faiseurs de scénarios pour l'intérêt général ! Utopie de ne plus être - et c'est ici le cas de le dire -, ce que des textes bien plus anciens nomment déjà"vox clamantis in deserto", la voix de celui qui prêche dans le désert. 

Photo - Le Gri-Gri    Texte - Michel Galy, politologue, professeur de géopolitique à l'Ileri, chercheur au Centre d'études sur les conflits.

Michel Galy est l'auteur de "Guerres nomades etsociétés ouest africaines" (L'Harmattan).
PS : entrez le nom Michel Galy dans le moteur de recherche du site, vous accèderez à l'ensemble de ses contributions, directes ou par reprises, ainsi que l'intégralité des interviews qu'il a bien voulu nous accorder.

samedi 9 juin 2012

CONTREFACON:LE PALU BIEN A L’ABRI




En Afrique, sur les 2500 échantillons testés, 20% sont des contrefaçons et 35% seraient de qualité insuffisante au vu desnormes  pharmaceutiques, et seuls trois pays du continent auraient les moyens d’évaluer, en laboratoire, l’efficacité ou  l’authenticité des produits commercialisés chez eux. 

A l’échelon mondial, la situation pourrait être pire encore, préviennent les auteurs de l’enquête, qui précisent  n’avoir procédé à aucun test  dans les pays comme la Chine ou l’Inde, pourtant directement concernés  par le paludisme. Ces dernières années, le nombre de morts liées au paludisme a toutefois baissé de près de 25% sur le continent.




                                                  JEUNE AFRIQUE N°2681, du 27 au 2 juin 2012

lundi 28 mai 2012

Douze images montrent que le Nouvel Ordre Mondial nous méprise ouvertement


      Si vous savez quoi chercher, il devient vite évident que les élites mondialistes [*] n’essaye même pas de cacher leurs plans sournois pour la planète. Ils espèrent unifier le globe entier sous leur leadership, et ils ne nous croient ni assez forts, ni assez intelligent pour les en empêcher. Ils gravent ouvertement sur nos bâtiments, nos monuments et notre argent [**], des symboles exprimant leur aspiration envers un seul principe économique mondial, une seule religion mondiale et un seul gouvernement mondial, et ils trouvent bidonnant que la plupart des gens n'aient pas la moindre idée de ce que signifient ces marques. Le Nouvel Ordre Mondial se moque ouvertement de nous et semble prendre plaisir à nous donner des « indices » sur ce que sont ses plans pour l'humanité. Dans la « société globale » qu'ils ont prévu pour nous, l’indépendance individuelle et les libertés seront fortement limitées « pour le bien de l'humanité », et ils utiliseront la nouvelle toile de la police d'État à la Big Brother pour surveiller et contrôler tout ce que nous trafiquons. Ce serait un régime totalitaire ne ressemblant en rien à ce que le monde connaissait auparavant. C'est pourquoi il est absolument impératif que nous réveillions les gens et fassions qu’ils s’éduquent sur ce que les prédateurs globalomanes ont l'intention de faire, de sorte qu'ils puissent résister à ce despotisme montant.
[* Ndt : Il s’agit bien entendu des crabes psychopathes de la synagogue de Satan, qui s’activent à instaurer l’Âge des charognards.
** Et même, il paraît, sur les Saturne 5, les fameux chalumeaux volants sur lesquels des Zuniens ont fait semblant d’aller sur la Lune.]
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      Nous allons passer en revue douze pictogrammes montrant à quel point le Nouvel Ordre Mondial se fiche ouvertement de nous.
Wenlock – la mascotte officielle des Jeux olympiques de 2012 à Londres
Sur le site officiel de Londres 2012, on nous raconte que Wenlock, la mascotte officielle des Jeux olympiques de 2012 à Londres, a une camera pour œil, parce que « Wenlock enregistre tout ». En quoi ça fiche la trouille ? Quoi que fasse Wenlock, il est toujours à l'affût et toujours en train d'enregistrer…
Dans Vanity Fair, un article récent de Michael Joseph Gross contenait quelques détails supplémentaires à propos de Wenlock :      Même Wenlock et Mandeville, les mascottes de bande dessinée de 2012, ont la notion de surveillance intégrée dans leur design. Wenlock et Mandeville sont deux cognes argentés, aux formes légèrement différentes, censés être pris pour des gouttes d'acier provenant « de la dernière énorme poutre du stade olympique » [*]. La face de chacun est entièrement occupée par un œil unique, censé être l’objectif d’une caméra. L'emballage des versions jouets en peluche des deux personnages, explique : « Mon œil unique est comme une caméra me permettant d’enregistrer tout ce que je vois. » (Le LOCOG, comité d’organisation des jeux olympiques de Londres, a aussi autorisé des versions jouets sous forme de flics londoniens et de gardes du Palais de Buckingham, avec une lentille de caméra pour visage.) Est-ce que l'idée de donner aux enfants un jouet espion, ai-je demandé à Johnson, n’est point un chouïa effrayante ?
[* Ndt : Au cas où ce serait un indice de projet d’attentat (sous fausse bannière évidemment),  il vaudrait mieux ne pas être à là-bas à cette époque. À moins, bien sûr, de vouloir à tout prix prendre l’acier fondu des poutrelles du stade sur la tête.]
« Parlez-vous de Mandeville et Wenlock ? » a répondu le maire. « La chose que, de haut en bas du pays, même à travers la planète entière, les enfants réclament à grands cris à leurs parents de leur acheter pour Noël ? Dites-vous que nos icônes nationales sont effrayantes ? Je pense qu’elles seront, si elles ne le sont déjà, chéries et convoitées comme des … euh … Schtroumpfs. Ce sont les Schtroumpfs à la mode. Ils seront schtroumpfement prisés. Ce qui pour vous est un truc borgne effrayant, une sorte d’androïde cyclopéen, est pour nombre d’enfants un … heu … adorable bougre marrant, qui les réconfortera la nuit. »
Ça ne va naturellement rien faire pour atténuer la réputation de société sous surveillance à la Big Brother qu’a le Royaume-Uni.
Aujourd'hui, au Royaume-Uni, il y a plus de caméras de surveillance par habitant que partout ailleurs dans le monde. Il a été estimé que, là-bas, près de 5 millions de caméras de surveillance observent en permanence chaque geste des gens.
Wenlock est donc une mascotte parfaite pour les jeux olympiques qui se tiendront à Londres.
Le message envoyé par cette « mignonne » petite mascotte olympique est très clair :
Big Brother t’observe attentivement.

Les œuvres artistiques au siège de la Banque mondiale
Robert Wenzel de la revue Economic Policy a publié dernièrement les deux photos ci-dessous d’œuvres d'art se trouvant au Siège de la Banque mondiale :

Vous pensez-vous capable de comprendre le message que cette œuvre tenter de communiquer ?
La vérité est que la propagande est si flagrante que même un enfant devrait être capable de la comprendre instantanément.
Et pourtant, encore beaucoup de gens continuent là-bas à nier qu'il existe un complot visant à instaurer un seul système économique mondial.

Les fresques à l’aéroport de Denver
Plein de choses foutent les jetons à l’aéroport international de Denver, mais les principales sont sans doute les œuvre d'art exposées là-bas. Les peintures murales de l’aéroport de Denver sont devenues mondialement célèbres, et elles transmettent des messages singulièrement bizarres.
Par exemple, ce premier tableau est une peinture murale intitulée « La paix et l'harmonie avec la nature ». Mais la vérité est que cette fresque ne semble pas du tout sereine. En fait, elle apparaît être un enterrement d’enfants morts tandis qu'un incendie fait rage en arrière-plan :

      Un examen rapproché de l'enfant mort, en bas à droite de la fresque, révèle quelques détails très inquiétants :

Comme le fait remarquer le site ouaib Vigilant Citizen, la fillette morte semble symboliser à la fois le judaïsme et le christianisme :
La jeune fille tient à droite une Bible et une étoile jaune « Juden », utilisée par les Nazis pour distinguer les juifs. Il semble que ça symbolise la mort des croyances judéo-chrétiennes.
Est-ce que cette peinture murale essaie de nous dire que les croyances judéo-chrétiennes seront supprimées ? [Ndt : Comme c’est bizarre ! Pourtant, d’après ce que l’on sait du Talmud et si l’on en croit des déclarations récurrentes de certains rabbins à l’abri en Palestine ou en Zunie occupées, l’expression judéo-chrétien ne peut être qu’un oxymoron du style escroc-pigeon ou ogre-bisounours, explicatif du fait que l’« humanité » asservit sans remords le « gentil bétail ».]
Voici ci-dessous une autre célèbre peinture murale de l’aéroport de Denver. Celle-ci semble représenter une sorte d'extermination de masse :

Comme je l'ai écrit précédemment dans Ils ont le vice de la mort, l’élite mondiale aime bien la mort. Ils croient qu'il y a beaucoup trop de gens sur la Terre et que nous la détruisons [Ndt : ou, plus précisément, que nous leur pompons l’air. C’est de là que sort le fameux réchauffement climatique destiné à faire accepter à chaque citoyen la greffe d’un compteur relié par wi-fi à la centrale d’évaluation des taxes pour les rejets de gaz carbonique.].
Ces psychopathes veulent désespérément nous empêcher de nous reproduire, et beaucoup d'entre eux se réjouiraient ouvertement si « quelque chose » provoquait soudainement un déclin dramatique de la population.
Dans ces conditions, cette peinture murale essaye-t-elle de nous envoyer à tous un message ?
Cette obsession de contrôle de la population se reflète aussi dans l’ouvre d’art suivante que nous allons examiner :
Les Guidestones [tables de la loi] de Géorgie
Les Guidestones de l’État zunien de Géorgie contiennent dix « nouveaux commandements » que l'humanité doit suivre.
Si vous y prêtez attention, le premier commandement parle d’abaisser la population de la planète à moins de 500 millions d’Hommes :

Mais cette volonté de réduire la population mondiale de plus de 90% n’est pas seulement exprimée sur cet unique monument.
Comme je l'ai déjà écrit à ce propos, certains dirigeants mondiaux associés au Nouvel Ordre Mondial expriment leur désir de réduire radicalement la population mondiale depuis de nombreux lustres.

La statue à l’extérieur du siège de l’UE à Bruxelles
Le futur gouvernement mondial est décrit depuis des siècles sous la forme d’une femme sur le dos d’une bête. C’est un symbole très fort et les gens les mieux éduqués savent ce que ça représente.
Eh bien, savez-vous ce qui se tient à droite à l’extérieur du siège de l'UE à Bruxelles, en Belgique ?
Une statue géante de femme montée sur une bête.
La femme est censée représenter la déesse païenne Europa, et la bête est censée représenter le dieu païen Zeus. Dans la mythologie originale, Europa et Zeus deviennent amants.
Le dieu païen Zeus est souvent associé à l'entité connue sous le nom de Lucifer ou Satan. En fin de compte, Europa (Europe) dominera fièrement au sommet en tant que partenaire du système mondial établi par Lucifer. [Ndt : Il paraît aussi qu’il y a une place numérotée 666 au parlement européen et qu’elle est actuellement inoccupée car le représentant de l’Antéchrist (de l’esprit talmudique) ne s’est pas encore présenté. Il faudra demander à Cohn-Bendit si c’est vrai.]
Pour ceux qui comprennent vraiment ce que ça veut dire, cette photo devrait les rendre malade :
Les pièces de monnaies européennes
Ce symbolisme apparaît également sur le pognon européen.
Par exemple, voici la photo d’une pièce de deux euros, frappée pour la Grèce, avec le même symbole, la Femme assise sur la Bête :
Les couvertures de magazines
La Femme montée sur la Bête a aussi été utilisée pour représenter l'Europe par quelques-unes des plus importantes publications grand public du continent.
Par exemple, visez un peu cette couverture que Der Spiegel a fait passer une fois :

La Tour de Babel
Mais la Femme montée sur la Bête n'est pas le seul symbole que l'UE a tiré directement des antiques traditions.
Voici ci-dessous une photo d'affiche officielle qui servit à promouvoir le Parlement européen, avant d'être retirée à cause du tollé général.
Elle décrit clairement l'UE comme une tentative de relancer les travaux entamés par les constructeurs de la Tour de Babel.
Qui donc à l’origine construisit la Tour de Babel ?
Eh bien, selon la tradition, ce fut en réalité un souverain nommé Nemrod qui commença la construction de la Tour de Babel. De sa base d'attache à Babylone, il tenta d'établir le tout premier gouvernement mondial.
Nemrod fut un personnage très important dans l'histoire ancienne. Bon nombre de pratiques religieuses païennes qui se propagèrent à travers le monde antique sont originaires de l'ancienne religion babylonienne de Nemrod.
En fait, nombre de nos sociétés secrètes les plus éminentes d’aujourd'hui tirent toutes leurs origines de Nemrod, il y a longtemps. Selon certaines traditions, le tout premier franc-maçon fut Nemrod.
Dans ces conditions, le choix délibéré du symbole de la Tour de Babel et de Nemrod de l’UE, pour se représenter, en impose vraiment :

Le Grand Sceau de Zunie
La plupart des Zuniens n'en ont pas connaissance, mais il y a aussi un symbole très fort du Nouvel Ordre Mondial sur leurs devises.
Par exemple, il y a le Grand Sceau de Zunie sur le dos de chaque billet d'un dollar.
Nous trouvons ces mots au bas du Grand Sceau : « Novus Ordo Seclorum ».
Une fois traduit, ça signifie « nouvel ordre laïque » ou « nouvel ordre pour les siècles » [Ndt : ou, plus précisément, « nouvel ordre luciférien du dernier Âge » (fin du Kali Yuga dans lequel les gros crabes bouffent les petits, puis se bouffent entre eux), car, dans l’idéologie satanique, la Nature édénique (ou Corne d’Abondance) serait imparfaite (elle emmerde car tout y est gratuit), mais, grâce à son génie mécaniciste, Satan l’améliorera pour réaliser l’aboutissement du rêve talmudique : un parfait enfer dans lequel il sera officiellement permis de tuer, asservir et voler pour vivre.].
La prochaine fois que vous sortirez un billet de banque, retournez-le et regardez vous-même :
Comme ça, qui est la tête de ce « nouvel ordre » ?
Eh bien, sur le Grand Sceau, nous pouvons voir une pierre angulaire descendant sur la pyramide pour la compléter de l’« œil qui voit tout ».
Selon Wikipedia, l’image de l’œil qui voit tout « pourrait remonter à la mythologie égyptienne et à l'œil d'Horus ».
Manly P. Hall, l'un des francs-maçons les plus célèbres de tous les temps, estima qu’un triangle avec l’œil qui voit tout est un symbole antique très fort qui nous fut transmis à travers des sociétés secrètes :   » Sur le revers du Grand Sceau de notre nation, une pyramide inachevée représente la société humaine elle-même, imparfaite et incomplète. Au-dessus flotte le symbole des ordres ésotériques, le triangle rayonnant avec son œil qui voit tout… Il n’y a qu’une seule origine possible à ce symbole, et ce sont les sociétés secrètes qui arrivèrent dans ce pays 150 ans avant la Guerre révolutionnaire… On ne peut douter que le Grand Sceau fut directement inspiré par ces ordres dédiés à de Quête humaine, et qu'il fut mis en avant pour indiquer le but de cette nation. » Manly P. Hall, The Secret Destiny of America, pp. 174, 181.
Tout au long de l'histoire, diverses traditions ésotériques ont associé Horus à la fois à Nemrod et à Lucifer. Le Grand Sceau fait à coup sûr allusion à un « dieu », mais ce n'est pas le Dieu du christianisme.
Sur le Grand Sceau, la première partie de la devise, Annuit Coeptis, se traduit généralement par « approuve les choses qui ont été commencées ».
Ainsi, en substance, le vrai message du Grand Sceau dit que Horus (Lucifer) approuve la création d'un « nouvel ordre pour les siècles ».
Aujourd'hui, la crème mondiale des psychopathes espère enfin établir ce « nouvel ordre » sur le globe entier.
C'est pourquoi ils cherchent constamment à réunir les économies du monde, à réunir les religions du monde, et à renforcer les institutions impliquées dans la « gouvernance mondiale », comme l'Organisation des Nations Unies.
Il est extrêmement important de faire que les gens s’éduquent à propos de tout ceci.
L’une des devises les plus importants des anciennes sociétés secrètes, comme la franc-maçonnerie, est « ordo ab chao » (« l'ordre sort du chaos »).
Dans les années futures, ce sera le chaos généralisé à l'échelle mondiale.
De cet incroyable chaos, l'élite des globalomanes espère ramasser les morceaux et, enfin, établir son « Nouvel Ordre Mondial ».
Original : endoftheamericandream.com/archives/12-pictures-that-demonstrate-how-the-new-world-order-openly-mocks-us
Traduction copyleft de Pétrus Lombard
http://www.lepetitmondecozillon.fr/2012/05/douze-images-montrent-que-le-nouvel-ordre-mondial-nous-meprise-ouvertement/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=douze-images-montrent-que-le-nouvel-ordre-mondial-nous-meprise-ouvertement

mercredi 23 mai 2012

L'alibi d'une mondialisation rêvée contre toute idée d'une Afrique autonome.

Dès qu'on dit aux africains de s'occuper eux-mêmes de leurs problèmes, de se retourner vers eux-mêmes, ils répondent: "à l'heure de la mondialisation ceci, à l'heure de la mondialisation cela". Ceci parce qu'on a réussi à faire douter les noirs qui ne voient pas de solutions à leurs difficultés sans s'illusionner du secours et de l'aide extérieurs. 
La mondialisation ne signifie pas que la planète est peuplée de peuples amis oeuvrant pour un bonheur commun de l'humanité. La mondialisation c'est la délocalisation des secteurs polluant vers les pays appauvris ( et non pauvres comme on dit si souvent). Ces délocalisations surtout en Afrique se font contre d'énormes avantages sociaux, fiscaux et sécuritaires alors que la technologie qui y est apportée est la moins productive et la plus polluante. Donc, lorsqu'on oppose à un appel à nous-mêmes toujours cette fameuse mondialisation, cela fait rire jaune. Comme quoi les africains adorent ce qui les morde et les blesse.
Bref, la mondialisation ne fait pas des africains des citoyens du monde, comme ils aiment à le clamer. Beaucoup de noirs se déclarent citoyens du monde alors que personne ne veut d'eux chez lui. On fait des lois contre eux, on les expulse, on cantonne ceux qu'on admet pour quelques besoins dans des quartiers désertés par les autochtones, on les contrôle à tous les coins de rue, on les maltraite dans les services publics...Rien n'y fit! Ils se disent malgré tout citoyens du monde. Pauvres citoyens du monde indésirés!
La mondialisation c'est la possibilité pour l'Occident et ses multinationales et pour les nouveaux puissants admis au club fermé des pays industrialisés d'aller prendre, sans opposition, des ressources là où elles sont, la circulation de la finance sans frontières, la pénétration des gadgets les plus modernes inventés par les pays industrialisés dans tous les marchés du monde et la possibilité pour les citoyens de ces pays enrichis ayant les moyens d'aller en vacances où bon leur semble. Et dans le même temps, les routes du Nord sont fermées aux gens dits des pays pauvres, autrement dit "la racaille et la misère du monde". 
Voilà, en quelques mots ce qu'est la Mondialisation que nombre d’Africains louent et chantent pour contrecarrer tout appel au retour vers soi-même, pour tuer toute réflexion qui demande la reconquête de notre espace en vue de sa reconstruction effective par nous-mêmes et pour nous-mêmes.
Komla KPOGLI
21 mai 2012
http://lajuda.blogspot.com/2012/05/lalibi-de-la-mondialisation-contre.html

dimanche 6 mai 2012

MALI : DÉRIVE DÉMOCRATIQUE AU NIVEAU DES MASSES POPULAIRES


En proie à un modèle démocratique transplanté, jurant avec ses réalités culturelles, pris en otage par une classe de démocrates compradors, leurs héritiers ainsi que leurs partenaires occidentaux qui le sucent de toute sa moelle, le Navire du Mali, après DEUX DÉCENNIES D’ERRANCE DÉMOCRATIQUE, amorce une zone de turbulence dont l’issue augure du pire désenchantement. Le récent COUP D’ETAT signe avant-coureur est l’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT.
Aussi affectée que ses instances dirigeantes par le poison démocratique inoculé de force par les institutions de Breton Wood, la POPULATION malienne baigne dans un ÉTAT DE DÉLABREMENT MENTAL, à l’image du DÉSORDRE et de l’INSALUBRITE dans lesquels elle patauge. Notamment en période d’hivernage quand des familles déversent leurs ORDURES MÉNAGÈRES dans l’eau qui s’écoule dans la rue ou quand elles ouvrent leurs FOSSES SEPTIQUES dont le liquide insalubre vient se mêler aux eaux de pluie, charriant un MAGMA DE DÉCHETS venant s’entasser devant les DEMEURES D’AUTRUI.
Cet INCIVISME CARACTÉRISÉ, fruit d’un ÉGOÏSME DÉVASTATEUR, dont l’explosion fut favorisée par le laxisme engendré par l’expression « démocratique », trouve d’autres ILLUSTRATIONS dans le quotidien.
VICTIMES CONSENTANTES ET BOURREAUX
Quand on dit que LES PEUPLES MÉRITENT LEURS DIRIGEANTS, c’est encore plus vrai dans un système se voulant « démocratique », surtout dans une DÉMOCRATIE DÉVOYÉE. Cette douloureuse réalité se vérifie tous les jours au Mali avec les masses populaires qui participent activement au NAUFRAGE DÉMOCRATIQUE, à la fois comme victimes consentantes et comme bourreaux, à l’instar des dominants. 
Dominée et réduite dans l’exercice de son DROIT DE VOTE à «  CHOISIR PARMI DES OPPRESSEURS », pour reprendre CLAUDE AKE,  une bonne partie des MASSES URBAINES semble bien s’accommoder de la TRAGI-COMIQUE mascarade démocratique qui mine le pays, cherchant tant bien que mal à en tirer PROFIT. Poussée par la nécessité, elle  monnaie volontiers son suffrage, en échange des miettes qu’on lui offre. 
À travers le PRISME que lui offre la classe des démocrates compradors, cette MASSE ÉLECTORALE, se comptant parmi une JEUNESSE OISIVE et SOUS-ÉDUQUÉE,  interprète la « démocratie » comme un moyen de faire de l’ARGENT FACILE et RAPIDE, notamment en période électorale qu’elle attend comme une véritable AUBAINE. Et aussi en temps normal où certains profitent d’un BUDGET PARASITE, conçu pour eux par leurs corrupteurs compradors. À ceux-là s’ajoutent les ABONNÉS AUX SUBVENTIONS et autres PARASITES SOCIAUX.
Pour cette MASSE GROUILLANTE et IMPRODUCTIVE,  la « démocratie » est perçue comme la LIBERTÉ désormais acquise de faire et de dire n’importe quoi, SANS AUCUNE OBLIGATION d’en rendre compte. L’occasion toute trouvée de donner libre cours à sa CAPACITÉ DE NUISANCE, voulant imposer aux autres sa loi. Une véritable BOMBE À RETARDEMENT.
CHÔMEURS RÉSIGNÉS, vaincus par la vie, cultivant le VICE, faisant fi de tout sentiment de HONTE ou d’ALTRUISME, ces jeunes passent leurs journées et soirées à prendre du thé, entassés devant les domiciles d’autrui, en perturbant de leur VACARME leurs occupants qui, à l’occasion, sont l’objet de jets de pierres ou de cambriolage. Ils sont sourds à toutes formes de protestations et l’on ne peut leur échapper, même en s’enfermant chez soi. Pour cette catégorie sociale, la « démocratie » se ramène uniquement à des DROITS : le droit d’empiéter sur le droit d’autrui, le droit de s’accaparer le bien d’autrui, le droit d’envahir l’espace vital de son voisin, le droit d’agresser physiquement ou moralement autrui, le droit de perturber l’ordre public, le droit d’entraver la circulation routière,  le droit de s’opposer aux autorités familiales ou publiques. En somme l’ANARCHIE et l’IRRESPONSABILITÉ. Encouragés en cela par le SILENCE COMPLAISANT et COMPLICE de leurs PARENTS qui, MUSULMANS AFFICHÉS, oublient volontiers qu’ils sont aussi comptables de pareils comportements que l’ISLAM même dont ils se réclament condamne par l’ENFER.
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LA DESTRUCTION DE LA FAMILLE
Ces tristes réalités découlent elles-mêmes de la faillite de la structure familiale qui est un LABORATOIRE DE CHOIX pour évaluer les PÉRILS que fait encourir la « démocratie » à la société malienne. Le pouvoir de l’argent auquel le vent « démocratique » a assujetti la population, a détruit à la fois le LIEN DE SANG et le RAPPORT HIÉRARCHIQUE au sein de la famille. Mettant rudement à l’épreuve le DROIT D’AÎNESSE sur lequel repose cette société.
Le pouvoir de corruption des politicards s’est infiltré dans le tissu familial en y phagocytant toute NOTION DU SACRÉ,  inversant les RÔLES, faisant du cadet l’aîné, du fils le père, et de l’épouse le mari. Pourvu que les privilégiés soient du bon bord. L’APPARTENANCE POLITIQUE a pris le dessus sur le LIEN DE PARENTÉ. On est prêt aujourd’hui à sacrifier son frère, sa sœur, son oncle, etc., pour les besoins du parti ou du Président. Le partisan ou le thuriféraire n’a de famille que celle de son parti politique ou celle du Président de la République qui est son véritable père. Et la bonne mère de famille n’hésite pas à vilipender son fils qu’elle a enfanté dans la douleur, pour s’être attaqué au Président.
Amorcée sous « l’homme de culture » Alpha Oumar Konaré, cette PERVERSION SOCIOCULTURELLE a connu son perfectionnement avec le militaire ATT  dont tout l’art se résumait à corrompre tout le monde, avec les moyens appropriés, facilitant tantôt l’octroi d’un logement social, tantôt des subventions ou des marchés, tantôt du boulot avec un salaire mirobolant. Mieux que quiconque, il a compris que chaque Malien a son prix. Excellant surtout dans l’art de rehausser les plus médiocres au détriment des plus méritants, il ne se sentait bien qu’avec les NATURES FAIBLES ou les CANCRES, soudoyant les REBUTS de la famille pour qu’ils lui servent de REMPARTS contre les contestataires. Ainsi, dans son métier de JOURNALISTE, on en venait à être ENTRAVÉ dans son droit de critique ou d’analyse par des membres de sa propre famille, au motif qu’on est « aigri » ou « jaloux » des autres qui profitent des avantages du régime. Et malheur à toi aussi, si tu refusais une MALVEILLANTE PROPOSITION venant de ce même régime. Ce REFUS étant perçu comme un AFFRONT au Président ou à la famille, et malicieusement qualifié de « FOLIE ».
Voilà comment au Mali, la « DÉMOCRATIE » a réussi le TOUR DE FORCE de dévoyer les notions mêmes de  « RESPECT » ou de « MALÉDICTION » au sein de la famille. Le « respect » se méritant désormais en se PROSTITUANT politiquement pour en faire bénéficier la famille. Et la « malédiction » consistant à se tenir loin de ce LUPANAR.  Les égreneurs de chapelet eux-mêmes n’y échappant pas souvent…
À suivre
Mountaga Fané Kantéka
Tél: 223 76 69 24 47
http://kanteka.blogspot.com/2012/04/mali-derive-democratique-au-niveau-des.html

vendredi 6 avril 2012

Les BRICS et la construction d’un nouveau monde : une utopie à notre portée



Par Chems Eddine CHITOUR


« Les journaux regorgent des mêmes discours galvaudés d'intellectuels convaincus que les 12% de la population mondiale vivant en Occident peuvent continuer à dominer les 88% d'individus vivant ailleurs. » Kishore Mahbubani (Le défi asiatique Ed. Fayard 2008)

Cette phrase sans appel du diplomate singapourien, Kishore Mahbubani, résume plus que cent discours le mépris infondé, bâti sur une réputation surfaite de l'Occident et de son bras armé, une presse aux ordres. Un événement passé pratiquement inaperçu dans les médias occidentaux est relatif à la conférence à New Delhi des pays du Brics. Ignorés délibérément par les Occidentaux décidément incorrigibles et embues d'une réputation surfaite et qui de plus n'a plus court, traités comme quantité négligeable, les pays émergents, sauf quand il faut faire appel à eux pour sauver l'Europe et soutenir le déficit abyssal des Etats-Unis. La Chine possède les plus grandes réserves de change au monde : 3200 milliards de dollars. La Russie dispose de 514 milliards de dollars, le Brésil, de plus de 350 milliards de dollars et l'Inde, de plus de 320 milliards de dollars. Ces fonds sont essentiellement investis dans des bons du Trésor américain, d'où l'intérêt aujourd'hui de varier leurs placements en soutenant la monnaie unique européenne.

Représentant le quart de la surface terrestre et 40% de la population mondiale, les pays du Bric génèrent en 2008 près de 14% du PIB mondial. Les chefs d'Etat des cinq plus grandes économies émergentes - le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud - vont participer au quatrième Sommet du Brics qui se tiendra à New Delhi, en Inde, mercredi et jeudi. Après que l'Afrique du Sud ait rejoint le groupe en avril 2011, la taille économique des pays du Brics est passée à 11 700 milliards de dollars US. Le PIB nominal combiné des pays du Brics représentait 18,5% du PIB mondial en 2010. Ce chiffre passe à 26,7% s'il est mesuré en termes de parité de pouvoir d'achat. (1)

En effet, le fossé économique entre les pays du Brics et le G8 se réduit progressivement. Sans la Russie, le reste du G8 - le Canada, la France, l'Allemagne, le Japon, l'Italie, le Royaume-Uni et les États-Unis - représente pour 38,3% du PIB mondial en termes de parité de pouvoir d'achat. Cet écart va se réduire encore au cours des prochaines années, plusieurs membres du G8 peinant à surmonter leurs difficultés économiques chroniques. L'expansion économique des pays du Brics, en revanche, devrait, elle, rester forte et régulière. (..) Avec 42% de la population mondiale et un potentiel économique énorme, le Brics symbolise le nouveau « pôle » de l'économie mondiale. Dans un sens géopolitique plus large, il souligne la coopération croissante Sud-Sud, qui est encore une conséquence naturelle de l'évolution des dynamiques économiques mondiales. La crise financière en Europe a établi l'émergence du Brics comme une source essentielle de la stabilité économique mondiale. Il y a eu plusieurs discussions au sujet de l'aide du Brics à l'Europe pour l'aider à se sortir de ses difficultés, et avec plus de 4000 milliards de dollars US de réserves en devises, le Brics est certainement capable de soutenir efficacement l'Europe. Les membres du Brics ont déjà contribué au Fonds monétaire international et un plus grand travail avec le FMI devrait être en mesure de fournir une aide significative à l'Europe. L'aide du Brics, cependant, est susceptible d'être accompagnée d'une demande du groupe pour un rôle plus important dans la gestion du FMI. Plusieurs pays européens sont les partenaires commerciaux principaux des membres du Brics, il est dans l'intérêt même du Brics que l'Europe se rétablisse rapidement. (...) » (1)

« Au-delà du commerce, de l'économie et de la réforme de la gouvernance mondiale, le sommet du Brics devrait également discuter d'autres questions majeures de portée mondiale, comme la sécurité internationale, le terrorisme, le changement climatique et la sécurité alimentaire et énergétique.(...) Pour la première fois, les chefs d'État ont ainsi lancé des travaux concrets en vue de la préparation de leur prochain sommet, prévu en 2013, signe de l'émergence d'une forme de coordination. Ils ont chargé leurs ministres des Finances respectifs de créer un groupe de travail conjoint qui leur présentera, l'année prochaine en Afrique du Sud, le projet de création d'une banque de développement « Sud-Sud » consacrée au financement des infrastructures et de l'innovation dans les pays en développement. » (1)

La dimension politique de plus en plus assumée

Alors que les USA et l'Union européenne peinent à relancer leur économie menacée de récession, le groupe des pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) exhibe ses atouts qui lui permettront de devenir, d'ici l'an 2050, la nouvelle locomotive du monde. Mais ce groupe compte aussi défier l'embargo économique américain et européen imposé à l'Iran, puisque les participants à la rencontre ont décidé d'intensifier leur partenariat avec Téhéran qui approvisionne l'Inde et la Chine en pétrole. Et pour s'affranchir de la dépendance d'institutions financières internationales, comme la Banque mondiale ou le FMI, les cinq leaders ont réitéré, dans la déclaration finale, la volonté du Brics de créer une Banque de développement qui aura pour mission de financer les projets d'infrastructures importantes et d'accorder des crédits aux pays pauvres de la région. En outre, les pays participants ont convenu d'augmenter le volume de leurs échanges commerciaux pour le hisser de 280 milliards de dollars à 500 milliards d'ici 2015. L'Inde et la Russie se sont engagées à employer, d'ici trois ans, leur propre monnaie pour couvrir les opérations commerciales bilatérales afin d'éviter de dépendre de la valeur du dollar américain. Et pour la première fois, les nations du Brics ont consacré une partie de leur réunion pour débattre des questions de politique internationale.(...) La situation en Syrie a été l'occasion pour les deux puissances, qui disposent du droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, Chine et Russie, d'invoquer « l'inviolabilité de la souveraineté des pays » entraînant les autres pays du Brics à rejeter « toute proposition d'intervention militaire. » (2)

La déstabilisation continuelle des pays du Brics par l'Occident : le cas de la Chine

Nous allons donner deux exemples qui nous permettront de comprendre comment l'impérialisme occidental a de tout temps tenté d'écraser plus faible que soi. Ainsi, le XIXe siècle représenté par l'Angleterre et la France, celles-ci ont mis en coupe réglée l'Empire chinois et pillé le Palais d'été (Victor Hugo n'a pas été tendre avec ces deux pays traités de voleurs bras dessus, bras dessous).

Dominique Losurdo décrit d'une façon claire le mécanisme de la rapine et de la mise en coupe réglée de la Chine : « [...] Avec une longue histoire derrière elle, qui l'avait vue pendant des siècles ou des millénaires en position éminente dans le développement de la civilisation humaine, la Chine, en 1820 encore, s'honorait d'un PIB qui constituait 32,4% du Produit intérieur brut mondial ; en 1949, au moment de sa fondation, la République populaire chinoise est le pays le plus pauvre, ou parmi les plus pauvres, du monde Ce qui a déterminé cet effondrement est l'agression colonialiste et impérialiste qui commence avec la Guerre de l'opium. Célébrées en termes même emphatiques par les plus illustres représentants de l'Occident libéral (qu'on pense à Tocqueville et à John Stuart Mill), ces guerres infâmes ouvrent un chapitre extrêmement tragique pour le grand pays asiatique. (...) A mesure que l'on approche de la fin du XIXe siècle, la Chine semble devenir le jouet d'un destin contre lequel elle n'a plus aucun recours. C'est une conjuration universelle des hommes et des éléments. La Chine des années 1850-1950, celle des plus formidables insurrections de l'histoire, des canonnades étrangères, des invasions et des guerres civiles est aussi celle des grands cataclysmes naturels. Jamais sans doute dans l'histoire du monde, le nombre de victimes n'avait été aussi élevé. (3)

« L'abaissement général et drastique du niveau de vie, la désagrégation de l'appareil d'Etat et de gouvernement, avec son incapacité, sa corruption, sa subalternité et son assujettissement à l'étranger : tout cela rend l'impact des inondations et des famines encore plus dévastateur : « La grande famine de Chine du Nord en 1877-78 [...] tue plus de neuf millions de personnes. » Cette histoire tragique en amont de la révolution chinoise disparaît dans l'historiographie et dans la propagande qui entourent le culte négatif des héros. (..) Sur ce dernier point il faut alors consulter le livre d'un auteur états-unien qui décrit avec une grande empathie le rôle de premier plan joué au cours de la Guerre froide par la politique d'encerclement et d'étranglement économique opérée par Washington aux dépens de la République populaire chinoise. (…) L'embargo décrété au moment opportun par les USA rend cette crise économique et humanitaire plus catastrophique que jamais. Les objectifs de cet embargo ressortent clairement des études et des projets de l'administration Truman, et de ce que ses dirigeants admettent ou déclarent : faire en sorte que la Chine « subisse la plaie » d'un « niveau de vie général autour ou en dessous du niveau de subsistance » ; provoquer une « arriération économique », un « retard culturel », « un taux de natalité primitif et incontrôlé », des « désordres populaires » ; infliger « un coût lourd et plutôt prolongé pour toute la structure sociale » et créer, en dernier ressort, « un état de chaos ». (3)

Pour la deuxième affaire plus « récente, tout a commencé écrit Jean-Pierre Dubois, par le témoignage d'un acteur américain, Mike Daisey, qui s'est rendu à l'été 2010 dans les usines chinoises où sont fabriqués l'iPhone, l'iPad et les autres produits Apple. Revenu aux États-Unis, Mike Daisey explique sur les ondes d'une radio publique très populaire comment les usines des sous-traitants d'Apple sont protégées par des gardes armés et qu'il y a vu travailler des enfants de 12, 13 et 14 ans. » (4)

« Les médias occidentaux s'empressent aussitôt de colporter le témoignage accablant de Mike Daisey. Aujourd'hui, la radio qui a diffusé les propos de Mike Daisey admet que ceux-ci étaient frappés d'« importantes inexactitudes ». L'acteur lui-même reconnaît une « série d'imprécisions ». Comment un simple amuseur public a-t-il pu, du jour au lendemain, bénéficier d'une tribune sur une grande radio et dans la presse des États-Unis (Le New York Times lui a même confié un de ses éditoriaux) ? C'est que les médias occidentaux nourrissent une telle hostilité envers la Chine qu'ils sont prêts à diffuser toute « information » pouvant, d'une manière ou d'une autre, ternir l'image de ce pays - y compris, comme on le voit, en recourant aux mensonges purs et simples. » (4)

« Pas dupe, la presse chinoise commentait également : « Dans un climat économique mondial qui rend le public occidental très ouvert aux théories antichinoises, le succès de ce type d'émission n'est pas étonnant. » « L'une des plus grandes réussites de l'humanité à la fin du XXe siècle est passée quasiment inaperçue en Europe : les Chinois mangent pratiquement tous à leur faim. Actuellement 1,2 milliard de Chinois sur 1,3 ne connaissent plus la famine, dans un pays où les terres cultivables sont très limitées et où les problèmes liés à l'eau représentent un véritable défi... ». Or, si cette réussite est ignorée de l'opinion publique occidentale, c'est qu'elle leur a été cachée. Comment ne pas discerner derrière l'arrogance des médias occidentaux la nostalgie d'une époque où, pour les impérialismes, la Chine n'était qu'un gâteau à découper ? » (4)

Conclusion

Le Brics n'est pas seulement un groupe rassemblant les économies de marché émergentes les plus dynamiques, mais aussi un rassemblement de trois continents en développement, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Sud. Il souligne le fait que le nouveau centre de l'activité économique se déplace progressivement de l'Amérique du Nord et de l'Europe, les pays développés « du Nord », vers les pays en développement du « Sud ».

Leur « réussite » actuelle la doivent-ils au marché et au fait que comme tout pays qui se développe on doit passer par une phase ascensionnelle ? Ou est-ce l'avènement d'un monde nouveau qui peut servir d'exemple aux autres pays en développement ? Ainsi, leur coordination pour « contrer » les anciens pays industrialisés et leur doxa est pour nous un signe d'un changement qui, contrairement à la philosophie altermondialiste, repose sur du concret. Ainsi, on apprend qu'à Brasilia, le 15 avril 2010, quatre pays continents et non des moindres, ont décidé de prendre en main leur destin et de ne plus être des wagons de la mondialisation. Leur déclaration qui, curieusement est passée sous silence dans les médias occidentaux, remet en cause fondamentalement la façon de faire d'avant, héritée des Accords de Bretton Woods. Les Brics espèrent que la réforme des quotas du FMI sera conclue lors du sommet du G20 prévu en novembre prochain. (5)

Mieux encore, on s'aperçoit que graduellement, l'Occident met de l'eau dans son vin et pour la première fois recule sur des dossiers planétaires. Le lynchage de Kadhafi, la mise en miettes du Soudan, de la Libye, de l'Irak et du Yémen a sonné le glas du magister dixit. Pour la première fois, deux pays ont arrêté cette machine infernale malgré les rodomontades des vassaux des Etats-Unis, la machine est grippée en Syrie. L'alternance se fera. Bachar passera la main tôt ou tard par la volonté des urnes, mais le GMO devient, par la force des choses, une vue de l'esprit. Il est à espérer en définitive que les pays du Brics ne tomberont pas dans le vertige de la puissance qui leur fera oublier les fondamentaux de la dignité humaine du partage et de la protection des faibles

Professeur Chems eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz




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