dimanche 26 août 2012

Des inondations au Niger: prèlevement du crédit téléphonique.


En cette occasion douloureuse de sinistre pour notre peuple, je me dois de participer, de contribuer avec mes moyens à l’effort que doit faire chaque nigérien.  En écrivant, ce que je sens par rapport à toute cette douleur. Et mon devoir envers moi-même de dire ce que je pense pour espèrer contribuer dans la réflexion des problèmes, des contraintes par-dessus les quelles la maturité de notre peuple en tant que nation doit se construire si nos hommes politiques en ont la clairvoyance et le souci.

Dans une autre situation, j’ai exercé mon droit d’expression par rapport à un autre sujet qui avait en son temps beaucoup intéressé le peuple : C’était le soutien financier à l’équipe nationale le MENA. 

  J’avais écrit un article intitulé : Le Ména du PEUPLE et le Pétrole de l'ETAT. Publié le 30 décembre 2011 et lu, à la date d’aujourd’hui,  123 fois. Dans cet article, j’ai fustigé toute l’inégalité du système de financement retenu pour l’équipe national qui consistait à prélever une certaine somme d’argent dans le crédit téléphonique des nigériens.

Dans le court terme.

Pour faire simple, comment résoudre de façon efficace cette crise sans les sempiternelles lamentations indignes à l’adresse des bailleurs de fonds et autres aides internationales rabaissantes ? 

Aujourd’hui, nous avons l’opportunité de mettre à contribution tout le peuple sans aucunes formes de formalités. Le procédé de prélèvement sur le crédit téléphonique vient d’avoir une raison universellement valable. Cela permettra de faire face convenablement à ce qui a touché une partie du peuple sans distinction d’ethnie, de région ou de réligion. Car les nigériens vivent la catastrophe sans considérations de la coloration politique ou le rang social. Je pense que ce sinistre peut être facilement pris en charge par une opération du type de celle qui a été lancé lors du soutien financier au Ména. Plusieurs milliards de Francs CFA pourraient être récoltés sur les consommations des crédits de communications de tous les résidents au Niger sans aucun avis. Etat d’urgence oblige.  

La fédération des Associations Islamiques du Niger peut prendre la charge de l’organisation de l’opération comme l’a fait la fénifoot.

Du point de vue des solutions à long terme.

Tout ce qui nous est arrivé, du point de vue religion, nous ait destiné et on ne pouvait l’éviter.  Cependant, il est important que nous dégagions certaines responsabilités dans la prévention de ce qui aurait dû être évité.  Car gouverner, tout comme gérer, c’est : Prévoir, Organiser, Commander, Coordonner, Contrôler.
   
La raison que Dieu nous a donnée est un outil avec lequel, nous pourrons nous épargner certaines contraintes. C’est un des privilèges que Dieu à mis à la disposition de l’homme pour qu’il s’en serve. Comme, il a créé pour l’homme le feu, les fruits, les minérais, etc… pour que l’homme s’en serve. 

Malheureusement, il semblerait qu’au Niger, nous attendons que Dieu fasse descendre les anges pour que nos problèmes, nos contraintes de l’environnement soient domptées et par cela adapté à une vie, pas sans danger, mais relativement sécurisée. Non !  Il faut que les coopérants étrangers ou les anges de Dieu, viennent identifier pour nous nos problèmes actuels et ceux qui peuvent subvenir dans le futur du fait de notre vie ou de nos activités. Qu’ils viennent planifier, anticiper et organiser notre vie, pour que nous vivions bien, loin des aléas de la nature.

La résolution de beaucoup problèmes, passe par leur anticipation. C’est comme cela que beaucoup de pays moins chanceux que nous, car établis sur des zones sismiques, arrivent tant bien que mal à vivre. Car ils prévoient, ils anticipent et font en sorte de prendre, dans le type de leur habitat, les caractéristiques, la nature des sols ou de l’environnement. Car il est des choses que l’on peut atténuer à défaut de les éviter complètement.

Rien n’a été fait dans le cas présent. Nous avons au Niger des mairies machines à sou folles qui travaillent pour les seules  besoins de leurs responsables et leurs fonctionnaires. Les lotissements sont faits de façon anarchiques. Il faut vendre car il y a des gens qui subissent la crise de logement à pleins fouets. Et les mairies vendent n’importe où, n’importe comment. Vous verrez des maisons construites dans un des lits du fleuve, des passages connus du fleuve. Quelle irresponsabilité de la part de ceux qui sont censéS protéger.

La raison ou la normale, ou ce qui se fait dans les pays organisés, c’est d’abord des études pour connaitre la nature de l’environnement, sa situation, comment il se présente, ses caractéristiques. Ce qui permettra de pouvoir construire en tenant compte des passages d’eau et autres. De faire les aménagements nécessaires pour gérer ces caractéristiques. Les plans d’urbanisations servent à prendre en compte tous ces aspects (égouts, les canalisations etc)…. puis faire les traçages,  l’assainissement (eau et électricités). C’est une fois que tous cela est prêt, que l’on peut commencer à vendre. 

Au Niger, on commence par la fin. On commence par vendre. Puis le reste va suivre après…..

Il ne sert pas à grand-chose de vouloir consoler, par sa visite, les sinistrés, quand on peut, par la prise à cœur de ses responsabilités, faire en sorte que le sinistre soit anticipé en vue de l’éviter ou sinon de l’atténuer.


Ibrahim Chaibou D.I