lundi 28 juillet 2008

ET POURTANT ON AVANCE!!!!

Quoi qu’on veuille dire aujourd’hui le Niger change. L’année universitaire 2007, n’a pas connu de mouvement estudiantin significatif, les travailleurs sont de plus en plus écoutés ce qui explique un apaisement du front social si ce n’est l’augmentation du coût de la vie qui est un phénomène économique mondiale donc irréversible.


Sur le plan de la politique intérieure, face aux perspectives de la présidentielle 2009, la sérénité règne dans le monde politique. Par rapport à la sécurité intérieure, après maintes hésitations, l’Etat a finalement pris la décision qui s’impose face aux bandits armés ou soit disant rebelles touaregs, en les matant et en réhabilitant le respect de la république.


Sur le plan économique, c’est le grand enthousiasme. Et il y a de quoi : Orange Niger, deuxième pont sur le fleuve Niger, Barrage de Kandadji, l’exploitation de la mine d’Imouraren, l’exploitation du bloc pétroliers d’Agadem et j’en passe. C’est l’euphorie, le peuple pense être enfin sortie du long tunnel de désespoir. Mais….faite gaffe à la grande déception. Car bientôt c’est la grande gabegie. J’y reviendrai dans un article sur ce thème et partagerai avec vous mon avis.
Pour l’instant, j’ai choisi d’écrire sur un fait majeur de la politique nigérienne, ces derniers mois.
Hama Amadou, le grand stratège politique, le guerrier disent-ils du MNSD, l’inamovible premier ministre de 7 ans est à KOUTOU KALE, une prison située vers Tillaberi désormais devenue célèbre. Ce fin stratège se retrouve inculpé par son propre régime, sans aucune issue de conciliation, dans une histoire de cent millions de Francs CFA. Des Broutilles face à sa fortune personnelle et relativement à son rôle dans l'avenement du MNSD au pouvoir. Certains ce sont réjoui de cela, comme certains se sont réjoui de la mort d'Ibrahim BARE MAINASSARA à son époque.

Il n’y a pas de quoi se réjouir qu’une personne soit astreinte de sa liberté. Mais si cela est l’expression d’une vraie régulation des institutions de l’Etat et du respect de la loi, ce dont je doute encore, pourquoi pas. Et puis pour une fois que des querelles partisanes servent à quelque chose, on ne va pas s’en plaindre.


Mais la leçon à retenir est que la politique dans son exercice doit rester un art humain, soumis aux mêmes règles de la vie et du bon sens. L’exercice et la quête du pouvoir doivent se faire dans la noblesse et la respectabilité. Comme l’a dit machiavel « …le prince doit penser, à fuir les choses qui peuvent le rendre odieux ou méprisable, toutes les fois q’il aura fui cela, il aura rempli son rôle et ne trouvera aucun péril dans les autres mauvais renoms. Ce qui le rend surtout odieux, c’est être rapace et d’usurper le bien et les femmes de ses sujets : chose dont il doit s’abstenir ».


Il est très peu concevable qu’une personne appelée à présider aux destinées de tous un peuple, passe son temps à contribuer à la perversion au point que nombre de jeunes filles peuvent te raconter leur histoire avec ce monsieur. Et encore, si seulement ça s’arrêtait aux jeunes filles ….

Nous devons désormais comprendre qu’avoir le pouvoir c’est arrivé à se faire accepter par le grand nombre en tant que personne méritant, en raison de sa prohibition morale, sa droiture, et du sens des très hautes responsabilités que cela requiert. A savoir, le destin, la vie et le bien-être de plusieurs millions de vie. Le souci de léguer aux générations futures un pays digne de ce nom, ainsi que Kountché l’a fait.

Avoir le pouvoir, diriger un peuple c’est d’abord avoir une légitimité basée sur le respect des règles et principes de vie que s’est fixé ce peuple.
C’est au meilleur d’entre nous qu’il revient de nous guider. Avant de vouloir être au devant de tout un peuple, toute personne raisonnable se doit de s’autoévaluer moralement, physiquement, intellectuellement pour savoir s’il peut.

Avance t-on vraiment ? Je me suis permis de le penser. Parce que de plus en plus le peuple suit avec attention les actes que posent les différentes instances de la vie politique. Le braquage que des soit disant élus du peuple ont voulu perpétré a été déjoué. Grâce à la vigilance du peuple, la mesquinerie de ceux qui incarne le peuple a été prise en flagrant délit. Les intérêts personnels qui arrivent à faire converger le tas d’ignare qui nous sert de représentant, sont ainsi apparus au grand jour.

Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, le Niger est loin d’être un laboratoire de démocratie, comme l’ont dit beaucoup. Pourquoi ? Car très peu de décideurs savent et acceptent, qu’en réalité toutes les structures présentes au sein d’un Etat, quelles soient sociales, politiques, économiques ou culturelles sont d’abord citoyennes. A ce titre, il est tous à fait logique qu’elles ne s’affiliassent pas dans un même canevas. C’est du choc de la pluralité des opinions et des positions, du débat et de la contradiction que jaillit le progrès, la norme, l’avancée significative. Comme on a pu en avoir l’illustration avec la loi par laquelle les députés avaient voulu se sucrer.

De même, comme c’est le cas souvent ici, avec les syndicats, les étudiants, la société civile. S’opposer toujours au pouvoir juste pour s’opposer à toute initiative venant du vis-à-vis, n’est pas productif et à pour conséquence la stagnation. Quel que soit votre position ne perdez pas de vue que nous sommes tous des nigériens et que nous cherchons la solution qui sera utile pour le grand nombre. Nous devons résoudre nos problèmes en prenant en compte les préoccupations de chacun sinon nous ne ferons que les différés. Car les actes que pose le politique ont des conséquences politiques, économiques, sociales sur la vie des citoyens.

Le fait d’avoir plusieurs parties en jeu permet l’analyse d’une situation, d’un acte sous tous ces angles (économiques, sociales, politique, culturel, géopolitique, etc…)Le bon dirigeant est celui qui s’accommoderait de tous ces avis, qui prend toujours en compte les préoccupations de tous. Car jamais il ne prendrait de décision impopulaire. Et/ou aura au moins le mérite d’avoir impliqué les différentes parties en les consultant. S’assurant ainsi la solidarité du peuple pour d’éventuels sacrifices.

Ibrahim Chaibou

Patriote,

Pour la Grandeur du Niger.