jeudi 13 mars 2008

ET SI LE NIGERIEN REFUSAIT LE DEVELOPPEMENT ?


Permettez moi, chers frères patriotes, d’aborder ici le sujet qui est souvent au cœur des conférences et séminaires regroupant experts et professeurs au Niger, en Afrique et ailleurs dans le Tiers monde. Je voudrais partager avec vous mes humbles et incultes réflexions sur le développement ou plutôt le sous-développement de notre pays. En fait, je me demandais ce qui faisait que les choses au Niger ont des difficultés à évoluer positivement. Pourquoi, pas grand-chose ne marche et qu’on ne gagne presque jamais ? Et cela souvent à toutes les sphères des activités et à tous les niveaux ? Y a t il un groupe de personne qui œuvre expressément à nous tirer vers le bas ? Et qui se délecter sournoisement de nos échecs ? Sinon, pourquoi en tous et presque partout nous ne sommes plus une lumière ? Sport, Musique, Economie, Politique, etc.
En fait, je pense qu’on devrait prospecter les raisons au niveau personnel, comprendre un système de pensée collectif afin de mieux envisager l’antidote qui y convient.
Nous entretenons souvent un ensemble de pensées, de réflexion, de comportement qui nous autodétruisent. Je m’en vais régulièrement dans cette rubrique, à travers quelques faits illustratifs, vous donner les raisons de notre sous développement en espérant contribuer à sa lutte.


LA RIGUEUR AU QUOTIDIEN

Pour que le développement de notre pays soit pérenne, il nous faut apprendre la rigueur. Nous devons nous appesantir sur les systèmes de contrôle de l’efficacité de nos différentes activités économiques. Chaque activité selon sa sensibilité et son poids dans la sécurité des consommateurs et des usagers doit être contrôlée.

S’il existait un système de contrôle efficace le bâtiment à trois niveaux en construction sur l’avenue allant au rond point église n’aurait tué personne. Mais combien sont –ils actuellement en construction qui ne répondent pas aux normes de contrôle ? Il faudrait qu’une catastrophe arrive pour qu’on se rappelle du petit geste quotidien qui est sensé prévenir et garantir la sécurité du citoyen. Comment est ce que les bureaux de contrôle exercent leur responsabilité à ce sujet ? La manière dont ils l’exercent est –elle de nature à assurer la sécurité des nigériens ?

Il existe un désordre chaotique savamment ou inconsciemment entretenu qui ne profite à personne car mettant tous les nigériens en danger.

C’est une grossière erreur de penser qu’on doit entendre la réalisation du risque pour commencer à le prévenir. C’est comme les contrôles aux différents postes de contrôle de police ou de douane. Ils doivent être strictes et effectifs quelques soient le climat politique, économique ou social. Et encore plus quand le climat se détériore. Il est flagrant qu’aucun contrôle sérieux n’est observé au niveau des différents postes de contrôle qui sont sur les différentes RN. Nombreux sont les Nigériens sincères qui peuvent témoigner de l’absence de contrôle sur les RN.

De même les branches de la restauration, de la grande distribution et du transport doivent être mise en contrôle par des inspecteurs d’Etat en charge de cela. Le sont ils ? Je l’espère, car un minimum de sérieux et de rigueur doit être requis pour des branches d’activité aussi sensibles que celles –la.

Dans les pays européens, actuellement, des contrôles sont effectués dans les grandes surfaces afin de veiller aux prix pratiqués par les distributeurs. Tout cela pour maîtriser la cherté de la vie, et ce afin d’éviter des mouvements sociaux du genre de ceux observés au Burkina Faso et au Cameroun.

Ce genre de contrôle est nécessaire non seulement pour des besoins de régulation économique mais également pour la santé des nigériens, la sécurité dans les produits mis en consommation. Par exemple, c’est triste pour le citoyen nigérien qu’un commerçant fasse du destockage de ses produits à quelques jours pré de la date de péremption et que cela ne choque personne ; C’est triste que des voitures (Lazaret lazaret) reconnues pour être sans assurance, même sans tenir compte de leur état de rouille, assurent le transport en commun au mépris de toutes les dispositions de la loi et que personne, aucune autorité ne soit offusqué. Sans frein, sans assurance, un vrai tombeau roulant, de sorte que tous les autres automobilistes prient de ne jamais avoir à découdre avec ce corps de métier. Combien de fois a-t-on appris qu’une voiture lazaret-lazaret s’est cassée en deux, la cabine se détachant du reste de la voiture? C’est bête comme des vies humaines sont perdues par cette légèreté dans l’application des dispositions qui régissent la circulation routière.

Il ne s‘agira pas d’interdire une activité génératrice de revenus mais de réfléchir sur les conditions à réunir pour que cette activité économique se fasse en toute sécurité, sans périls pour des vies humaines.

Le développement, c’est quelque part la capacité à pouvoir prévenir les risques auxquels sont exposés nos populations.

Ibrahim Chaibou,

Patriote,
Pour la Grandeur du Niger.