mercredi 27 août 2014

GESTION DE CRISE EPIDEMIQUE : VIRUS EBOLA EN AFRIQUE. Cas du Niger.



« que fait- on quand un membre de la famille est atteint de tuberculose ?
Réponse 1 : on le laisse manger a table dans les mêmes assiettes, boire avec les mêmes verres…au risque de contaminer toute la famille ?
Réponse 2 : on décide de le mettre en quarantaine avec des ustensiles réservés afin de protéger le reste de la famille ? »

Il est très peu pragmatique voire inconscient et illusoire de penser que le panafricanisme voudrait qu’on laisse ouvert les frontières des Etats Africains par solidarité, ainsi que certains soi disant panafricains, dans leur béatitude, abordent la question du virus d’Ebola.
C’est une énorme bourde que de le penser, une grotesque erreur qui pourrait être funeste pour le continent.

Des sources non officielles font état en Cote d’Ivoire d’une centaine de cas de personne infectées du virus Ebola mais non révélés. Une vingtaine de mort.

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), publié mercredi 20 août, le nombre de victimes du virus Ebola, qui sévit ces derniers mois en Afrique de l'Ouest, se rapproche des 1 500 morts, avec exactement 1 350 décès sur 2 473 cas dénombrés. Soit la plus grave épidémie d'Ebola depuis la découverte du virus en 1976.

En dépit des mesures prises par les autorités locales et internationales, rien ne semble endiguer la propagation du virus. Toujours selon l'OMS, le Liberia est désormais le pays le plus touché, avec 972 cas dont 576 décès. En Sierra Leone, l'OMS dénombre 907 cas, dont 374 décès. En Guinée, 579 cas ont été recensés, dont 396 décès. L'épidémie reste en revanche contenu au Nigeria, où l'on compte 15 cas, dont 4 décès. Elle a fait son apparition suite au décès d’un libérien au Nigeria.

Le Nigéria, qui n’a aucune frontière avec les trois autres pays touchés (Liberia, Sierra Leone, Guinée) est  donc désormais atteint. 

Le Liberia a fermé ses frontières pour tenter d’enrayer la progression du virus.
Le Sénégal aussi à fermé ses frontières.

Il faut savoir que les agents de la compagnie Air France souhaitent que tous les vols à destination de l’Afrique soient suspendus. La question que nous devons nous poser, est pourquoi ? Ont-ils une information que nous n’avons pas ? Est-ce toute l’Afrique qui doit être à éviter, comme le souhaitent les agents de Air France ? Allons nous vers un scenario ou toute l’Afrique va ou doit être infectée pour que les agents de Air France soient aussi intransigeants ?

La compagnie Air Ivoir a suspendu ses dessertes sur le Liberia, la sierra Leone et la guinée.
Compte tenu de ses frontières avec le Nigeria, quelles mesures devrait prendre le Niger,  en particulier, et tous les autres pays en général, pour mettre un frein à la progression du Virus Ebola en Afrique ? 

Les mesures prises par le Niger sont elles suffisantes pour prévenir cette infection ? En quoi consistent-elles ?

Les mesures prises par l’Etat du Niger se résument en :
·         le renforcement de la surveillance épidémiologique aux points d’entrée (aéroports, postes frontaliers terrestres), celui des capacités des services de santé et des secteurs impliqués, Comment ?avec quel moyen ?
·         l’intensification de la communication pour un changement de comportement.  Quand cette communication va-t-elle commencer ? il faut un cas d’infection ou plusieurs pour qu’elle débute cette communication ?
·         la revitalisation des comités  de gestion des épidémies à tous les niveaux, ce qui veut dire quoi exactement ?  comment?
·         le renforcement du contrôle sanitaire de l’importation des animaux sauvages en provenance des zones affectées, comment, où et par qui ?
·         l’élaboration d’un plan de contingence contre la maladie prenant en compte la sensibilisation des populations et la formation du personnel de santé quand va-t-il commencé ce plan de sensibilisation ? il faut combien de mort ?
·         l’équipement des centres d’isolement y compris les intrants médicaux, quand ?
·          l’équipement des postes d’entrées en matériel Laser de détection thermique quand ?
·         Parmi les mesures prises par les ministres de la Santé au niveau continental et sous-régional, il faut signaler celles consistant à ne pas fermer les frontières mais plutôt à faire passer les passagers au contrôle strict tant au niveau des aéroports qu’au niveau  des frontières. Le ou les cas suspects seraient pris en charge par une autre équipe et transférés immédiatement dans un local d’isolement.  

La mise en place de service de contrôle renforcé à l’entrée ou à l’arrivée de l’Aéroport de Niamey grâce à un scanner thermique qui est sensé détecter les températures corporelles anormalement hautes. Dans leur logique, une fois détectées les personnes à fortes températures seront soumises à un dépistage rigoureux pour s’assurer qu’elles sont ou pas infectées par le virus d’Ebola. Soit. Mais le scanner est il là ? Quand sera-t-il là? 

Considérons que le scanner thermique est là. Ce scanner n’est efficace qu’à un stade précis de l’évolution de la maladie pour détecter de la fièvre. Une personne peut bien être infectée, porteuse du virus et qu’au moment de son passage à l’aéroport la fièvre permet de lui mettre la main dessus. Ok bravo. Mais cette personne était dans un avion avec des gens. Rien ne dit que par la toux, la sueur, des secrétions, les toilettes, etc, qu’elle n’a pas contaminé les autres passagers qui sont en même temps qu’elle dans l’avion. Rien ne le garanti. Ces autres passagers seront porteurs du virus. Auront-ils tous de la fièvre à la descente d’avion ?  Ce n’est pas sur, pas du tout évident. Il y a là un risque de se retrouver avec plusieurs centaines de personne infectée dans le pays, à chaque atterrissage à l’aéroport de Niamey d’un avion provenant d’un pays contaminé.

A mon humble avis, sans être un spécialiste de la santé, ces mesures prises par le Niger sont irréalistes, totalement en dessous du seuil de prévention que requiert la létalité d’un tel virus. Celui d’Ebola. 

A BIEN VOIR, AUJOURD’HUI, A LA SECONDE OU VOUS LISEZ CETTE PHRASE, IL N’Y A, CONCRETEMENT, AUCUNE MESURE FERME ET PRATIQUE PRISE POUR PREVENIR LA PROPAGATION DU VIRUS D’EBOLA AU NIGER.
Hors, il faut savoir que dans 60% des cas, la personne infectée meurt. C'est-à-dire que sur 100 personnes atteintes, 60 meurt de façon certaine.
Les mesures que je préconise, motivé plus par ma fibre patriotique que par des connaissances épidémiologiques, sont :

1-     La fermeture immédiate des frontières du Niger et celle des autres pays africains : comme l’a fait le Libéria infecté mais qui souhaite endiguer la propagation du virus. Ou le Sénégal, non encore infecté mais qui n’attend pas son premier cas, pour le faire. 

2-     Les vols en provenance de la Guinée, du Sierra Leone, du Libéria doivent être suspendus, interdit d’atterrissage. Ou Les vols en provenance des pays ayant des vols en provenance de ces pays infectés doivent être suspendus. Les trajets des vols et autres escales pouvant prendre des voyageurs venant d’un pays infecté doivent être suspendus. Les vols à ces destinations doivent être interdits. 

3-     Il faut que chaque pays africain s’isole, notamment les pays touchés. Comme d’ailleurs, le Liberia l’a fait. Que les régions touchées s’isolent, que les villes touchées s’isolent, que dans les villes touchées, les quartiers ou les centres de santé ayant des cas d’infections soient isolés. Que dans ces centres de santé, qu’il y ait des lieux d’isolation et de quarantaine pour mieux prendre en charge les malades et pour pouvoir bien localiser et contenir au plus près les contagions. Les échanges entre les pays africains pourraient se faire avec sérénité, si chacun des pays africains pouvait isoler avec efficacité les régions touchées, les villes touchées, les quartiers et les centres de santé contaminés.

4-     Les lignes des compagnies de transport (Rimbo, Azawad, etc…) allant vers les pays infectés Ou vers des pays dans lesquels peuvent exister des voyageurs venant de ces pays infectés, doivent être suspendues. Car Rimbo peut amener de Bamako, des voyageurs venant de Conakry ou de Freetown.

5-     Les gardes frontaliers doivent être équipés de manière à ne pas être contaminé au moment des contrôles douaniers. Le contrôle de cette infection ne doit pas être une tache kamikaze. Ça ne servirait à rien.

6-     Les agents des centres de santé doivent être le plus tôt possible formés à détecter les symptômes de la fièvre Ebola afin de reconnaitre facilement les porteurs de la maladie. Des spots de sensibilisation en langues locales doivent être diffusés sur les médias pour éveiller le sens de l’urgence au niveau national.

7-     Réorganiser nos centres de santé. En effet, les urgences sont constitués d’une seule salle unique qui accueille tous les malades, les accidentés, etc….Ce qui est propice à la contagion. 

8-     Revoir les procédures d’admissions en chambre d’hospitalisation.  En effet, nos centres hospitaliers ont des chambres communes à deux, trois, quatre malades ou même plus.  Ce qui peut favoriser la propagation du virus Ebola en cas de procédure d’admission non rigoureuse.

9-     Faute de moyens et de temps pour organiser toutes ces mesures, le mieux serait de fermer carrément et bonnement les frontières (terrestres et aériennes) du pays.

10- Mettre en place une équipe de pointe en partenariat avec des pays ayant développé une expertise dans la gestion de crise épidémiologique comme la chine, le Japon, la Russie. Pays qui, d’ailleurs, se sont dits prêts à assister les pays africains qui en exprimeraient le besoin.  

11- Mettre en place un système de coordination des centres de santé du pays, pour pouvoir établir une cartographie des infections et favoriser une meilleure réaction d’isolation.


Une des conséquences de cette épidémie est la probable interdiction de pèlerinage pour les musulmans ressortissants des pays infectés par le virus d’Ebola. L’apparition d’un seul cas d’Ebola dans un pays suffirait pour que les Dirigeants Saoudiens, dont je comprends le sens  de la responsabilité qui est la leur, considèront inéligibles des pèlerins de ce pays. Mais le pèlerinage est vraiment négligeable face à la nécessité de maintenir en vie nos populations africaines.

Aussi, il faut avoir le courage politique d’accepter perdre de l’argent pour ne pas perdre des vies, les ressources humaines du Niger, déjà insuffisantes qualitativement et quantitativement parlant. 




Si nos dirigeants rechignent à prendre les dispositions à la hauteur de cette épidémie dévastatrice, devons nous penser que notre pays, récemment stigmatisé de dernier au monde, et très souvent vilipendé pour sa bénédiction divine de forte natalité, malgré sa densité qui est une des plus faibles au monde (12,4 habitants/km². Source : wikipedia/INS),  va faire l’objet d’une dépopulation pour le plaisir du malthusianisme satanique aux aspects humanistes ?
Si ce n’est pas le cas, et j’espère que ce n’est pas le cas, une vraie crise épidémique jamais inégalée est à venir, c’est une question de jours. Cessons notre béatitude institutionnelle et anticipons en prenant des mesures drastiques comme le préconise l’OMS.  


Pour la sauvegarde de l’Homme Noir,
Ibrahim Chaibou D.I
www.patriote-niger.blogspot.com

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