vendredi 7 novembre 2008

ÉLECTION AMÉRICAINE • Une nouvelle ère commence


Pour le chroniqueur E.J. Dionne Jr., l'ère conservatrice est révolue, au profit d'une société paisible, multiraciale et partageuse.

Oui, nous pouvons à nouveau espérer. Espérer que l'ère de la némésis raciale et de la politique de division est révolue. Mais surtout, nous pouvons maintenant célébrer l'adhésion sans réserve à la démocratie, visible dans la force avec laquelle les Américains se sont engagés dans cette campagne et dans la ruée sur les bureaux de vote dans tout le pays. Pendant des années, nous avons parlé d'apporter la démocratie au reste du monde, alors même que nous nous moquions cyniquement de nos manières politiques. Hier, nous avons choisi de pratiquer ce que nous prêchions.


La victoire écrasante de Barack Obama n'est pas simplement une réaction populaire à la crise économique ou un verdict condamnant un président impopulaire, même si le jugement rendu sur George W. Bush est important. En choisissant Obama et un Congrès majoritairement démocrate, le pays a définitivement mis fin à une ère conservatrice fondée sur trois mythes : qu'un parti pouvait gouverner avec succès tout en dénigrant constamment le rôle du gouvernement ; que les Américains étaient divisés dans un conflit moral irrépressible opposant la "vraie Amérique" à quelque pâle imitation ; et que le capitalisme pouvait réussir sans l'intervention d'un gouvernement actif pour le réguler dans l'intérêt public et redistribuer raisonnablement les profits afin de réduire les inégalités. John McCain croyait qu'il pouvait gagner en accusant Obama d'être un "socialiste" qui avait promis de "distribuer les richesses". Mais une grande majorité de gens veulent bien distribuer les richesses si cela signifie des soins de santé, des retraites et une éducation supérieure pour tous, ou demander aux plus riches d'assumer une part un tout petit peu plus grande du fardeau fiscal.



"John McCain appelle ça du socialisme", a déclaré Obama lors d'un meeting à Pittsburgh la semaine dernière. "Moi, j'appelle ça l'égalité des chances." Les électeurs lui ont donné raison. Depuis les années Nixon, les conservateurs disent s'exprimer au nom de la "majorité silencieuse". Obama représente la majorité de l'avenir. La majorité d'un pays dynamique, de plus en plus à l'aise avec sa diversité, en phase avec l'optimisme d'une jeunesse qui regarde vers l'avenir. Elle comprend de nouveaux électeurs des banlieues aisées et de l'exurbia [de grandes banlieues résidentielles] dont les priorités sont résolument pratiques – emplois, écoles, transports – et qui n'apprécient pas les querelles hargneuses à propos du mariage gay, de l'avortement et de l'intégrisme religieux.



C'est la majorité d'un pays modéré sur les questions de société, qui s'est reconnu dans le discours d'Obama sur l'importance des pères actifs, des familles unies et de la responsabilité individuelle. Obama a appelé à une réduction de l'avortement, et non à son interdiction. Il a mis en avant le rôle de la foi dans la vie publique, mais il a rejeté la marginalisation des minorités religieuses et des incroyants. Pour une grande partie du monde, son deuxième prénom [Hussein] sera tout un symbole, la preuve de l'attachement des Etats-Unis au pluralisme religieux.



Non content d'avoir fait sauter la dernière grande barrière raciale, Obama a parlé de la race comme aucun politique ne l'avait fait avant lui. Il a su comme personne envisager la question raciale des deux points de vue – celui des Blancs et celui des Noirs –, tout en assumant pleinement son identité noire. Il n'est pas postracial. Il est multiracial : ce terme non seulement le définit en tant qu'individu, mais il caractérise aussi la large coalition qu'il a constituée et le pays qu'il va diriger.



La tâche qui attend Obama promet d'être écrasante : il a beau avoir des talents politiques exceptionnels, sa marge de manœuvre sera réduite. Mais la crise lui donne aussi l'occasion, comme peu de présidents l'ont eue avant lui, de faire évoluer les mentalités de ses concitoyens, de renouveler le débat et de changer la vie politique américaine.



E.J. Dionne Jr

mercredi 5 novembre 2008

A CHACUN SON «AFFAIRE DREYFUS »


L'affaire Dreyfus a pour origine une erreur judiciaire sur fond d’espionnage et d'antisémitisme, dont la victime est le capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935), Juif et alsacien d'origine, et qui pendant douze ans, de 1894 à 1906, a bouleversé la société française. La révélation de ce scandale, dans J'accuse, un article d’Émile Zola en 1898, provoque une succession de crises politiques et sociales uniques en France. Cette affaire est le symbole moderne et universel de l'iniquité[] au nom de la raison d'État. Enfin, elle suscite de très violentes polémiques nationalistes et antisémites diffusées par une presse influente.



Ceci juste pour faire un rapprochement avec l’affaire qui à porter Moussa Kaka en prison pour une année.


Le Niger a été victime pendant un bon moment d’une campagne de dénigrement sur RFI. En effet, depuis le début de cette affaire, les journalistes de cette radio se sont acharnés à raconter que Moussa Kaka est injustement emprisonné. Ils prétendent, ces journalistes français, que l’Etat du Niger lui reproche ces présumés contacts professionnels avec des bandits armés au Nord du Niger.


Sur le plan juridique, Il a été admis que des propos compromettant ont été effectivement entendus sur le numéro du correspondant de la RFI.


Là où ça coince, ce que les dispositions de la loi nigérienne ne permettent pas les écoutes téléphoniques. Ce qui rendait, les preuves irrecevables. Saurait été que la loi permettait l’écoute téléphonique, les preuves seraient recevables.


Pour notre culture générale, on se souviendra qu’en France et en europe, de plus en plus de cameras surveillent les rues, les cage d’escalier, etc…il n’ y a plus de vie privée. C’est le plan Vigipirate qui pour des raisons sécuritaires est admis à lever toutes les restrictions. Ça se comprend. Sécurité d’Etat oblige.


Le Niger, n’est pas une boutique et les autorités nigériennes ont fait preuve de fermeté face à un lynchage diplomatique et médiatique sans précédent. Au delà des autorités, les Nigériens dans leur citoyenneté ont été traités de tous les noms.


Mais après 1an d’emprisonnement Moussa Kaka est relâché, ce qui est une bonne chose en tant que telle..


Mais pour remettre les choses à leur place, il faut se rappeler que Norbert ZONGO, n’a pas été brûlé vif au Niger. L’affaire n’a toujours pas été élucidée. L’assassin est pourtant bien connu de tous. Que fait RFI et Reporter Sans frontières ? Allez-y dénigrer les autorités Burkinabés !!!


Actuellement, à la date d’aujourd’hui on ne parle pas de tous les sujets au Burkina Faso. Ça c’est une réalité. Où est la liberté d’expression et de presse ?


Jean Hélène, envoyé spécial permanent de RFI en Côte d’Ivoire, a été assassiné par un policier ivoirien. Un policier en mission commandée ou pris de soudaine folie meurtrière ? L’affaire n’a jamais été élucidée aussi. Pourtant le responsable est bien connu. Mais il n’a jamais été inquiété. Dites moi ce qu’a fait RFI ?



Le journaliste Canadien Guy-André Kieffer disparu depuis quatre ans!!! Que fait RFI et Reporter Sans Frontière?


Aucune campagne de lynchage n’a été engagée contre la côte d’ivoire.


NOUS, NIGERIENS DEVONS APPRENDRE A MIEUX NOUS FAIRE RESPECTER